Texte de Michel VILLET




La Cantine


Comme je vous l'ai déjà dit,   j'étais demi pensionnaire;

Le réfectoire se trouvait en sous sol ;   l'escalier une fois descendu,   nous arrivions dans un couloir par lequel nous accédions au réfectoire

Une grande pièce rectangulaire avec des grandes tables où nous nous retrouvions à 8 ou 10,   de part et d'autres de ces tables de bons bancs en bois

En bout du réfectoire,   coté porte d'entrée,   à gauche en entrant une estrade avec une table ou,   en même temps que nous le frère chargé de la surveillance,   prenait son repas.     Accroché derrière lui un crucifix.

A l'opposé et face à l'estrade,   donc à droite en entrant,   la porte donnant sur les cuisines
Face à la porte d'accès,   des fenêtres en soupirail donnant sur la cour,   laissaient entrer une faible luminosité.

Chaque table était prête avec ses assiettes,   couverts,   pichet d'eau et une corbeille de pain coupé en tranche,   et qui certains jours était un peu rassis ;   la corbeille vide,   une fois tout la monde servi,   il nous fallait trouver le frère sur son estrade pour pouvoir en reprendre ;   ce pain était plus frais aussi était-il distribué avec parcimonie
Bien sur, avant de commencer le repas, il nous fallait dire une prière.

Durant les repas et selon l'humeur du frère présent,   nous pouvions discuter entre nous,   ou silence total et attention à celui qui se faisait remarquer par un bavardage non autorisé ;
Il arrivait également qu'un élève soit désigné pour pendant un moment faire la lecture à ceux qui prenaient leurs repas

Ah les menus soupe en entrée,   légumes ou bouillons bien gras,   plat de résistance avec du riz bien collant,   une cuillère plantée dedans verticalement ne bougeait pas et pour cause
Lentilles saucisses faisaient également partis du festin,   et sans parlé de la viande ;   mais le vendredi poissons et pommes de terre bouillies

J'oubliais les bons haricots blancs en sauce …… !

Pour finir,   crème de gruyère de la célèbre Vache qui Rit,   ou selon les appros petits gâteaux,   biscuits,   fruits

Mais nous mangions,   nous étions jeunes et pas si regardant

Par contre il ne fallait rien laissé dans l'assiette et finir tout morceau de pain entamé.


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