Texte de M. Ollivier René Prof. de Troisieme (1952/1962)


Toussain de rapatrié


La brume enroule au ciel ses pesantes torsades.
La fumée ourle aux toits ses filets rabougris.
Les arbres dépouillés, ployant aux vents aigris.
Crayonnent leur fusain sur de blêmes façades.

Le Rhône a des galets plein ses bras amaigris.
La Saone, ses remous et ses houles maussages.
Un chaland y laboure en de lentes glissages.
Dont les rejets terreux se brisent aux pont gris.

O Paradis perdu ! ... Mille feuilles d'érables.
Constellent mon chemin d'étoiles misérables...
Plus rien qu'un souvenir, un mirage tremblant :

Les moles éblouis au bleu profond de l' onde,
Les terrases sans nombre à la lumiére blonde
Et, près d'une humble tombe, un laurier rose et blanc.




 sommaire  documents