Ecole Lavigerie rue de Bône Alger
1880/1962.
Supplément à l' histoire de l'école pour l' année 1948.
L'année 1948 s'est écoulée sans faits sensationnels :
- Six Frères ont constitués le personnel religieux :
- trois pour les classes et les trois autres pour l'administration.
- cinq professeurs civils ont couvert les cinq autres classes :
- trois d'entre eux ont été de qualité médiocre, les deux autres ont donné satisfaction.
- A la rentrée d'Octobre 1948, la Communauté comptait un
Frère de plus pour les classes :
- le quatrième trimestre s'écoulera avec quatre Frères pour les classes et
quatre professeurs civils.
- trois autres Frères restent préposés à l'administration.
- Des difficultés ont surgi pour couvrir les classes de titulaires :
- Il a fallu recruter trois titulaires parmi l'élément féminin.
Dans le sexe masculin, on ne trouve pas, à moins d'attribuer
des traitements que la caisse ne peut supporter , et encore sans
garantie d'être bien servi.
- Les tarifs qui avaient déjà du être alignés au coût de la vie dans le courant du premier semestre,
ont encore subi un nouvel alignement à la rentrée d' Octobre.
- De ce fait la scolarité est passée à :
- 800 frs pour les classes primaires,
- 1200 frs pour les cours complémentaires,
- 1600 frs pour la classe de 3e qui ne compte que 11 élèves.
- La demi-pension est portée à 1600 frs par mois pour le cours préparatoire.
- 1800 frs pour les autres cours.
- Nos prix restent inférieurs à ceux des établissement similaires.
- Notre effectif est de 260 élèves répartis en 8 classes.
- Dans l'ensemble les classes sont assez bien fournies.
- On a refusé une vingtaine d'élèves pour la classe des débutants.
- On s'est limité à 58 élèves ce qui est bien suffisant pour une classe à plusieurs
divisions.
- Quelques élèves sont gratuits, d'autres ont des réductions.
- Les maîtrises de la Cathédrale, de
Saint Augustin et de Notre Dame des Victoires paient pour 25 élèves, en total, enfants de chœur.
- Au point de vue études, les enfants des maîtrises sont peu intéressants :
- Ils sont souvent absents, pris par leur service.
- Ils appartiennent en général, à des familles nécessiteuses.
- Un gros dérangement pour l'école :
- Trois fois par semaine les enfants devant faire la communion solennelle dans le courant
de l'année doivent fréquenter le catéchisme de la paroisse et manquent celui qui se fait à l'école.
- Une nouveauté :
- Pour invraisemblable que cela paraisse, la communion privée était inconnue dans la paroisse.
- Le Frère Directeur a si bien manœuvré qu'il a obtenu
cette heureuse innovation.
- Cette Première Communion privée a eu lieu dans la chapelle de l'école.
Un Père Blanc assure les confessions 2h par semaine le samedi par
roulement. Il confesse environ 30 enfants par séance. Dans
quelques occasions exceptionnelles , on tache de faire appel à
un vicaire pour activer les confessions.
Quelques Grands se confessent et communient assez régulièrement, mais pour
l'ensemble c'est plutôt laborieux et assez rare.
Fin octobre une retraite bien réussie, donnée par le
Supérieur des Pères Rédemptoristes de la Redoute, a groupé les élèves des cours complémentaires.
- Il y a eu 62 communions à la clôture sur les 90 retraitants.
- On a été content de ce résultat.
La Fête de l' Immaculée Conception s'est célébrée aussi d'une façon convenable.
- Le jour de la Fête fut marqué par l'assistance à la messe de tous les l'élèves
,sauf la petite classe;
- il y eut 75 communions : résultat satisfaisant.
- Ce jour là nous conservons les élèves en classe comme d'habitude, afin d'assurer leur présence à
cet acte religieux, car venant de tous les coins de la ville on n'en
réunirait qu'un petit nombre si on leur donnait congé.
L'année a été marquée par deux baptêmes d'adultes :
- dont un a été célébré dans la chapelle de l'école en présence des
camarades du néophyte.
- Un Père Blanc assure l'aumônerie une fois la semaine pour la célébration la messe dans notre
chapelle; les autres jours nous entendons la messe à la
paroisse.
- L'école a fourni une vocation au séminaire.
Une partie de nos élèves appartiennent à un
milieu social moyen :
- aussi par suite des frais de scolarité, assez nombreux sont ceux qui nous quittent après un court passage dans nos classes.
- Si nous n'avions qu'un personnel religieux nous conserverions sans doute mieux nos élèves,car
leurs études seraient mieux suivies et mieux contrôlées.
Un fait à souligner aussi; c'est que dans ce pays :
- Il existe pas mal de familles désunies ou irrégulières
- d'autres sont indifférentes à tout idéal religieux.
- Les uns et les Autres nous confient cependant leurs enfants :
- ces lacunes rendent notre tache ingrate et déficiente.
Nous avons la réputation bien méritée de faire travailler et progresser les élèves.
A signaler aussi le changement du Frère Directeur au début
d'octobre l'ancien a été nommé pour diriger la Communauté de Tunis, le nouveau vient du Maroc, ou il
dirigeait la Communauté de Meknes.
Nous sommes en bons termes avec les autorités religieuses.
Les évêque nous aiment et apprécient notre œuvre.
Noyés dans une vaste cité, peu de rapport avec les
autorités civiles.
Pratiquement, nous ignorons si elles nous sont favorables ou hostiles.
Notre programme d'études comprend le primaire et le primaire
supérieur jusqu'à le 3 année incluse.
Quant au mobilier :
- la Communauté a fait l'acquisition d'une
cuisinière à bois et charbon de 2m x 0,80m x 0,80m .
d'un bureau de travail à 11 tiroirs pour le bureau du Frère Directeur.
- Les Frères de la Communauté se sont dévoués pendant les grandes vacances pour rajeunir plusieurs pièces de la maison, en peinture surtout. Ils se proposent de continuer ces
amélioration.
La toiture de l'immeuble est en mauvaise état :
- les réparations incombent à l'évêché.
- Des promesses ont été formulées pour des réparations.
- Mais jusqu'ici elles sont restées lettre morte.
Une autre nouveauté à signaler :
- la fondation de l'Amicale des Anciens éleves.
- En fin d'année celle-ci compte environ 200 adhérents.
- On attend de cet organisme les meilleurs résultats.
- Appui matériel, mais surtout appui moral.
- Le bureau de l'Amicale se réunit le premier mardi de chaque mois.
La fin du premier trimestre a été marquée par une réunion plénière des élèves sous
le préau, avec :
- chants,
- débits et
- lecture des notes trimestrielles.
Le 29 Novembre une réunion à but éducatif, groupait tous les élèves sous le préau
pour des souhaits de bonne fête au Frère Directeur.
- Maîtres et élèves mirent beaucoup de cœur et de talent pour l'organisation de cette
séance :
- bouquets,
- chants,
- compliments de circonstance furent du
meilleur goût et bien réussis.
- Une soirée de plein air, accordée à tous les élèves, marqua cette fête de famille et combla de joie les élevés.
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