Ecole Lavigerie rue de Bône Alger
1880/1962.


Supplément à l' histoire de l'école pour l' année 1949.








Sept Frères ont formé le personnel religieux durant l'année 1949.

A la rentrèe d'Octobre :

En fin d'année, nous comptions 25 élèves de plus que l'année précedente à la même époque.

  • Résultats aux examens officiels :
    • 4 BEPC, 10 CEP, 6 admis au Lycée.


    La vie religieuse a eu quelques belles occasions de s'extérioriser.
    • Les 4, 5 et 6 Février 1949, Triduum en l'honneur du BienHeureux Frère Bénilde :
       
      • Les deux premières journées, les cérémonies ont eu lieu à la chapelle de l'école :
        8h 30 messe,     16h Salut.
         
      • Le 3° jour :
        • Messe de communions à la chapelle.
        • à 10h 30, Messe avec chants à la Cathédrale sous la Prèsidence de
          Monseigneur l' Archevèque Leynaud et de Monseigneur l'Auxiliaire Pinier.
        • Panégyriste par le Père Boulay.
        • La chorale du Pensionnat Saint Joseph d'El-Biar prête son concours, ainsi qu'un orchestre
          formé par un groupe de musisiens artistes.
        • La cantate de Noyon en l'honneur du Bienheureux, à 4 voix mixtes fut parfaitement réussie.
        • A 12h, un repas de famille reunit à l'école leurs Excellences, quelques membres du Clergé et les Frères.

       
    • Cette année le 15 Mai tombe un Dimanche :
      cela nous permet de donner un peu plus de solennité à la fête du Père :
       
      • 6h,   messe de communion à la Chapelle de l'école.
      • 9h30,   Grande Messe à la paroisse Saint Augustin.
        Panégyriste par le Chamoine Pezet, curé de la paroisse.

    Deux fêtes vraiment bien réussies.
     
    • Les 10,11 et 12 Octobre 1949 retraite de rentrée pour les élèves des quatre classes des cours compléméntaires.
      • Le prédicateur est très goûté.
      • Le 13 octobre, messe de communion et de clôture.

       
    • C'est l'année Mariale  qui prélude à l'année Sainte du Jubilé 1950,
      aussi la neuvaine de l'Immaculée est suivie avec grande ferveur.
       
      • Tous les jours messe à la chapelle avant l'heure de classe.
      • De nombreux élèves volontaires y assistent.
      • Bien que Jeudi, les élèves assistent nombreux à la Messe de clôture et nombreuses sont les communions.
      • Cela est d'autant plus meritoire que nos élèves sont dispersés aux quatre coins
        de cette immence Cité Algéroise.
      • On aime bien la Sainte Vierge, on le lui prouve.
      • On veut que l'année Sainte est son plein succés.

       
    • Le 8 Mai, 60 élèves de l'école font leur communion privée à la chapelle de l'école.
      • Pour la communion solennelle, les élèves se rendent dans leur paroisse respective.
      • C'est très génant pour la bonne marche de l'école,   car les cerémonies s'echelonnent sur une période de un mois et demi.
      • Même derangement pour les catéchismes paroissiaux qui ont lieu trois fois par semaine à 11h,
        alors que nos élèves ne sortent qu'à 11h30 !
      • Un Père Blanc nous assure la messe une fois par semaine,
        les autres jours nous entendons la messe à la paroisse.
      • Les confessions des enfants sont aussi entendues par un Père Blanc suivant un roulement établi.


    L'école a reçu la visite officielle de son Excellence Monseigneur Pinier évèque auxiliaire :
    • Aprés la réception pour les élèves réunis sous le préau, son Excellence à visité l'immeuble
      qui nécessite de sérieuses réparations.
       
    • Cette visite portera ses fruits.
       
    • Durant les grandes vacances des gros travaux de réfection seront exécutés :
      • La moitié de la toiture sera refaite ainsi que le chenal qui longe les rues Garoué et de Bône.
      • Plus quelques heureuses améliorations intérieures.
      • les travaux ont entrainé de grosses dépenses : 775.000 frs.
        L'évêché en à couvert les frais.
      • Encore deux tranches semblables... et l'aspect de la maison prendrait un autre aspect.


    Un instant l'école fut menacée de fermeture par le Conseil épiscopal.
    • Les grosses dépenses que nécessité la refection de l'immeuble semble en avoir été le mobile.
    • Cette discution fut tenue secrète et les Frères n'en eurent connaissance que lorsque son maintien fut décidé.
    • Les defenseurs de l'école avaient eu gain de cause.
       
    • De fait, bien que la situation soit loin d'être enviable, tout de même 300 élèves environs y recoivent
      une éducation chrétienne qui laissera une certaine empreinte dans leur vie et
      pourra leur assurer une éternité heureuse.


    Aux améliorations signalées plus haut aux frais de l'évêché, il faut ajouter les améliorations apportées par la communauté :
    • La salle commune a été pavée.
    • Huit bureaux neufs en chêne pour les Frères la meublent.
    • Dix lits neufs avec sommier tendeur ont pris la place des lits démodés qui pourraient faire la fortune d'un collectionneur étant tous d'un modéle différent.
    • 79 tables neuves à deux places, avec bâti en Duralumin, ont chassé à peu près tout ce qui restait du vieux mobilier scolaire vétuste et archétype en même temps qu'incommode.
    • Il faut ajouter l'embellissement de plusieurs classes par le rajeunissement des peintures interieures.


    L'amicale qui a celebré son 1° anniversaire a continué ses réunions hebdommadaire et
    sa réunion générale c'est tenue le 15 Mai 1949.
    • Son effectif a continué de s'accroître et ses membres avoisinent la 3° centaine.
    • Son bureau , très dévoué a pris l'initiative de faire les frais de la distribution des prix.
    • Elle a remis au Frère Directeur la somme de 30.000 frs pour l'aider à poursuivre les améliorations.


    A la distribution des prix, nous eùmes la joie de la voir présider par le Frère Assistant Adolfe Marie.

    En bon terme avec le clergé.
    Peu de rapport avec les autoritées civiles qui parraissent bienveillantes.
    La rétribution scolaire est la principale ressource qui permet de maintenir l'école.


    Nota bene :

    Le Frère rédacteur des minutes ci-dessus avait transmis également des coupures d'extraits d'articles
    parus dans les journaux d'Alger de l'époque :


    Extraits de la semaine Religieuse d'Alger     Fevrier 1949.
     
    • Souscriptions :
       
      • M. Brincat   (Bouzaréa)   :     5.000 frs
      • Chamoine Oland   :     1.000 frs
      • M. Capomaccio   (Sidi-Ferruch)   :     1.000 frs
      • M. Dimech   :     1.200 frs
         
    • Souscriptions à l'album "Notre Dame d'Afrique" :
       
      • Par M. Dimech   (Confèrence Saint Philippe) :     3.240 frs
      • Par le Président de la Confèrence Sainte Monique :     1.320 frs
      • Par Madame Benaby   (Enfants de Marie) :     1.200 frs
      • Par Melle Lagarrigue   (Duperrè) :     3.000 frs
      • Par Madame Mateu   (Notre Dame d'Afrique) :     3.000 frs
         
    • Examens Diocèsains d'Instruction Religieuse pour 1949. :
       
      • Ils auront lieu cette année fin Avril 1949.
      • Les inscriptions doivent être envoyées à M. le Curé Chabanis (Saint-Eugene),
        avant le 31 mars dernière limite.
         
    • Prière du Saint Père pour l'Année Sainte. :
       
      • La belle prière du Souverain Pontife publiée dans la Semaine Religieuse et recommandée par son Excellence Monseigneur l'Archevêque dans sa lettre Pastorale annonçant l'ouverture de l'Année Mariale, vient d'être éditée sur une fort belle image par la Maison de la Bonne Presse.
      • On peut se la procurer soit à l' Apostolat de la Prière, 1 rue d' El-Biar Alger,
        soit à la Basilique de notre Dame d'Afrique.
      • Prix : 3 francs pièce.
         
  • Chronique Diocèsaine.
     
    • Triduum en l'honneur du Bienheureux Frère Bènilde.
       
      • Le Triduum de prière organisé par les Frères qui dirigent l'école Lavigerie rue de Bône à Alger, en l'honneur du Bienheureux Frère Bénilde, leur Frère en religion, s'est déroulé d'après le programme prévu les 4, 5 et 6 février 1949.

        Il a été célebrè avec beaucoup de piété et de ferveur, les deux premiers jours, à la chapelle de l'école .
        Le matin messe dialoguée avec chants; l'après-midi Salut du T.S. Sacrement avec assistance des élèves de l'établissement.
         
      • Le 6, jour de clôture, la population catholique algéroise s'est jointe en masse à cette démonstration de piété pour honorer le nouveau Bienheureux.
        A la messe de communion à la chapelle de l''école, assistaient les anciens élèves membres de l' Amicale, des parents d'élèves et les élèves de l'école

        A 10h. 30, à la cathédrale, l'affluance fut grande, beaucoup d'assistants ne purent avoir des places assises.
         
        • Les élèves de l'école Lavigerie,
        • des délégations d'élèves des diverses écoles libres, occupaient le vaste chœur
        • Le chanoine Figuérola, archiprêtre, célébra la messe de clôture sous la présidence
          de LL. EE. Monseigneur l'Archevêque, et Mgr l'auxiliaire.
        • Aux côtés de Mgr l' Archevêque avaient pris place Mgr. Dauzon et Mgr. Poggi.
        • Mgr. Pinier était entouré du chamoine Jacquier, vicaire général et du Pères Farne des Pères Blancs.
        • Les stalles du chœur étaient occupées par le clergé de la cathédrale, de la Maison archiépiscopale, le chanoine Rossano, le P. Supérieur des Rédemptoristes, le Père Jean Pédron 0 f. m., les Frères Directeurs de l'école Lavigerie et du pensionnat Saint-Joseph d'El-Biar.


        La cérémonie se déroula avec beaucoup de piété et de ferveur.
        Les chants étaient exécutés par la Chorale du Pensionnat Saint-Joseph d'El-Biar et les é1èves de l'Ecole Lavigerie qu'accompagnait l'orchestre, soutenu au grand orgue par M.de Galland.

        Des prières d'ensemble alternèrent avec les chants.

        Le R. Père Boulay,  prédicateur de la messe des Hommes à la cathédrale,
        se chargea du panégyrique du nouveau BienHeureux.
         
        • Il émailla son sermon de traits intéressants et typiques,
        • fit ressortir qu'à l'origine de la vocation religieuse du Bienheureux, il y avait eu une mère fervente chrétienne,
        • mit en évidence, les bienfaits de l'enseignement libre et tira des conclusions d'ordre pratique,
          parmi lesquelles celle de l'importance de la vocation religieuse et sacerdotale :

          pour devenir un saint, point n'est necessaire de faire des œuvres d'éclat,
          Il suffit de faire son devoir et de le faire pour plaire à Dieu.


        En ce qui concerne les chants :
        • la Cantate finale du Bienheureux, chantée par la Chorale du Pensionnat Saint Joseph d'El-Biar et accompagnée par l'orchestre, fut une apothéose du genre qui laissa les auditeurs dans l'admiration.


        Avant de donner la bénédiction à la foule :
        • Monseigneur l'Archevêque adressa quelques mots paternels,
        • exprima son attachement à l'Institut des Frères,
        • redit les bienfaits de l'enseignement libre,
        • exprima le désir de voir se multiplier les écoles chrétiennes dans son archidiocèse.


        Gloire au Bienheureux Frères Bénilde.
        Puisse-t-il, susciter, sur cette terre Nord-Africaine, des vocations sacerdotales et religieuses en quantités et de qualité, comme il l'a fait à Saugues, champ principal de son apostolat !