Les quartiers de la Basse Casbah
Plan de la rue Socgémah.
La rue Socgémah avait une particularité,
- C’était une rue en trois parties :
- le bas de la rue était carrossable,
elle commençait dans la partie haute de la rue Charlemagne et s'arrêtait place Jénina.
- Le milieu de la rue
commencait rue Bruce par des escaliers encadrés à droite par l'école de fille et à gauche par la carserne de pompiers, cette partie était composée de très larges escaliers et aboutissait sur une petite place.
- Le haut de la rue
commençait par des escaliers, puis effectuait un virage à gauche en direction de
la Place Henri Klein à hauteur de la rue de Toulon, pour aboutir rue de l'Intendance.
Sur la petite place,
- à gauche en montant,
il y avait une fontaine à manivelle.
De cette place partaient quatre rues :
- En haut et à gauche
la rue Socgémah qui montait en escaliers vers
la rue de Toulon qui aboutissait rue Marengo.
- En haut et à droite
la rue de l'Hydre qui se jetait dans le haut de la rue de la casbah.
- En bas et à gauche
la rue Émile Maupas qui rejoignait la rue Bruce,
rue très
étroite, pas très rassurante et voûtée dans sa partie basse.
- En bas et à droite
la rue du docteur Ben Larbey qui se jetait,
elle aussi dans la rue de la casbah.
La rue de l'Hydre
Sur la photo ci-dessus,
- On aperçoit,
une des entrées du magasin d’alimentation situait à l’angle de la rue de l’Hydre et de la rue de Toulon.
- Ce magasin était géré par un mozabite qui ouvrait et fermait ses rideaux au moindre bruit suspect.
Voici les quelques noms de famille qui remontent de mes souvenirs :
Merci à Jean Galiano
- La Famille Vinaccio habitait au 9.
- La Famille Raimondi habitait au 8.
- Au 5 habitaient :
- La Famille Sebbahoun au premier étage.
- La Famille Abbou sur le même palier que la famille Sebbahoun
Mr Abbou était conducteur de bus.
- La Famille Viozo   habitait au 4.
- La fille du directeur (ou de la directrice) de l'école habitait au 3.
- Au 2 habitaient :
- La Famille Cardinale avec un fils Christian,
- La Famille Quadri
- La Famille Sannino
- Au 1 habitaient :
- La Famille Campan avec un fils Michel,
- La Famille Castaldi
- La Famille Fagot avec deux fils Alexandre et Yvon.
- La Famille Galiano avec un fils Jean.
- La Famille Solves ( grand-mère de Jean Galiano ).
- Christian Cardinal et Jean-Louis Galiano figurent sur les photos de l'école Lavigerie
Le Palais.
En montant la partie centrale de la rue Socgémah,
- à hauteur de la boulangerie qui se trouvait en contrebas.
(Il fallait descendre trois marches pour arriver devant le comptoir).
- la rue Socgemah devenait presque une petite place sur une longueur de 20 mètres
entre les numéros 3 et 7 avait de reprendre sa taille normale
à hauteur de la maison du N° 9.
- Cette mini place était formée de deux parties plates séparées par 6 marches.
C’est dans la partie haute de cette petite place,
à droite, en montant que se trouve le Palais.
Le Palais Dar Khedaouedj Amiya
- Et c'est bien au numéro 7 de la rue Socgémah,
que ce situé ce Palais avec au rez-de-chaussée des
plafonds très hauts en forme de voûte.
Dar Hassan Kheznadji
- Palais bâti vraisemblablement vers 1570
par Ramdane Pacha
dans la rue Souk El-Djemâa.
- Le souk se tenait en ce lieu chaque vendredi
d'où le nom de " marché du Vendredi " .
il était spécialisé dans la vente des pigeons.
- Cette rue était commerçante et animé.
C’était un quartier aisé.
Un peu d' Histoire :
- En 1570 ou 1575,
On attribue généralement la construction de ce palais à Ahmed Raïs entre
1570-1575.
Peut-être, ancien Palais de Yayia Raïs.
- En 1783,
le Palais fut loué au négociant Michel Cohen Bacri.
- Vers 1789,
il devint la propriété de Hassan Kheznadji, trésorier du Dey Mohamed Ben Osman,
pour réconforter sa fille Khedaoudj El Amia, aveugle..
- En 1830,
l'état Français en prit possession, et après avoir indemnisé les héritiers,
elle en fait la première Mairie d'Alger.
- 1838,
Ils devient Hôtel du Procureur Général.
- En 1860,
le sculpteur Latour enrichit la partie ouest de stucs et plaça les différentes cheminées à
l'occasion de la visite de l'impératrice Eugénie, à laquelle Aziza Bacri servit d'interprète.
C'est sans doute à cette époque, que toute la partie ouest fut agrandie.
Le Palais a connut plusieurs transformations.
- En 1909,
Hôtel du Premier Président de la Cour d'Appel.
- En 1947,
il fut affecté au service de l'Artisanat.
- En 1961,
il devint Musée des Arts Populaires.
Dar Khedaoudj el amia Tour d'un puit
- Après avoir franchi le très grand portail en bois,
dont seule la porte de droite était toujours ouverte.
- On arrivait dans un couloir plus long que large.
En face de la porte d’entrée , une deuxième porte qui donnait sur un large couloir
qui nous menait vers une cour intérieure, avec une très jolie fontaine,
des boiseries ouvragées, des moulures de plâtre sur les murs et les plafonds et des faïences.
- La terrasse de ce palais était accessible de mon immeuble.
( il fallait jouer les funambules à 10 mètres du sol sur un mur large de 25 centimes paré d'un grillage )
De cette terrasse, on avait une vue formidable sur l' Amirauté et sur le port.
A coté du Palais,
- il y avait la petite boutique du vieux cordonnier oú je passais de longs moments à le regarder travailler.
J'avais l'impréssion que c'était mon Grand-Père.
- Quand nous avons quitté la rue Socgémah en Novembre 1961, il était toujours là.
Un jour,
- Dans le début de l'année 1952,
j'ai assisté à un tournage au 5 de la rue socgemah.
- Après de longues recherches,
j'ai enfin retrouvé le titre de ce film tourné par
Pierre Cardinal
- Réalisateur français, né le 8 juin 1924 à Alger.
il travailla aussi comme producteur et scénariste.
Il réalisa de très nombreux films.
1961 : Le Rouge et le Noir,
1971 : Vipère au poing
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