La Vraie Bataille
d'Alger en 1957
Premier tournant de la bataille :
En moins d'un mois un résultat intéressant était acquis
- Le 5 février 1957 :
- L'étude de la relève des unités de la
10° D.P. dans Alger par des formations de la gendarmerie
mobile était jugée possible et entreprise.
- Neuf escadrons devaient être mis en place le 7 mars, permettant l'allégement du dispositif parachutiste dans Alger à compter du 16 mars.
- Ce résultat se traduit par l'échec total de la grève générale
du 28 janvier
que le F.L.N. avait annoncée pour une durée de
huit jours.
- Le succès des opérations de « dégel » de la Casbah, et
dans les quartiers de Belcourt, Hussein-Dey,
de Maison-Carrée et dans la Cité Mahieddine, .
- La fin de la grève scolaire (30 janvier).
- La diminution de l'activité terroriste devenue presque nulle après les deux
attentats à la bombe
au stade municipal et au stade d'El-Biar.
Les gendarmes mobiles au bas de la casbah
Mon objectif,
- après avoir montré la puissance militaire dont je disposais, était évidemment de rétablir
une confiance sans laquelle il était vain de croire au succès d'une entreprise observée
par l'étranger.
- Rien ne serait gagné en fait
si les boutiques dont les portes avaient été arrachées, parfois simplement et plus habilement ouvertes,
demeuraient abandonnées par leurs propriétaires et si la seule coercition ramenait sur les lieux de travail
ceux qui les avaient désertés.
- Notre volonté de détente fut démontrée par l'arrestation de
quelques pilleurs européens de magasins musulmans, tentés par
les portes béantes ouvertes par l'armée, alors que leurs proprié-
taires étaient demeurés invisibles.
- Sans doute cette mesure eut-elle plus d'effet en profondeur que les distributions de bonbons
aux enfants par les soldats et les aubades données successivement par la musique des zouaves aux quartiers les plus contractés :
La musique adoucit les mœurs.
- Il faut noter ici que de nombreux commerçants mozabites,
qui exploitent dans les quartiers arabes la plupart des épiceries
et habitent l'arrière-boutique, étaient présents dans leurs maga-
sins, mais d'une manière générale les boutiquiers observèrent
mieux les consignes de grève que les travailleurs, sans doute
parce que plus riches, donc plus exposés aux représailles des
terroristes.
La musique des Zouaves dans la casbah
Le vendredi 1 février 1957, le journal Le Monde titrait :
- Le général Massu a atteint un double objectif :
- il a assuré une reprise progressive du travail.
- il a évité des heurts violents entre les deux communautés.
- Si les jeunes gens de Belcourt conduits sur les docks ne montraient aucun empressement,
d'autres ouvriers, jusqu'ici absents et conduits dans une grande entreprise du port,
s'affairaient, actifs comme si la grève était pour eux désormais
terminée.
- Etaient-ils, en ce dernier jour du mois de janvier,
où ils perçoivent leur salaire,
satisfaits de reprendre leur tâche ?
- N'étaient-ils pas contents enfin d'être en paix avec le F.L.N.,
puisqu'ils avaient été, après tout, guidés par des soldats jusqu'à
leur lieu de travail et étaient demeurés sous leur grade ?
- On pouvait le penser...
- l'auteur de l'article était : Eugène Mannoni
En somme,
- au matin du quatrième jour de la grève ordonnée par le F.L.N., l'échec est si évident
qu'on assiste à une esquisse de manœuvre.
- Quelques tracts, s'inspirant sans doute des méthodes de propagande de Nasser,
affirment que ce n'est pas le F.L.N. qui a déclenché la grève...
mais le général Massu...
Les premieres arrestations :
Dans le courant de février,
le colonel Bigeard et son 3° RPC réussissent deux opérations spectaculaires :
- Le démantèlement du réseau Bombes.
- l'arrestation de Ben M'Hidi.
Le démantèlement du réseau Bombes.
le colonel Bigeard
patron du 3° RPC.
- Le 14 février 1957.
- L'arrestation de Bouchouchi Mahdj
Marchand de vaisselle, demeurant rue Hamma
dans le quartier de la Liberté, prés de l’Opéra
à permis au 3° RPC d’anéantir en six jours
une grande partie du réseau bombes.
Il a été arréte lors de la perquisition de la villa de Mehouli
à Birmandreis. Il était caché dans un placard.
- Dans la nuit du 14 au 15 février 1957.
- 25 bombes sont récupérées :
7 bombes au 7 rue Mogador chez Salem Ramdani boulanger.
8 bombes au 59 rue Duc-de-Cars, chez Smail épicier.
10 bombes au 34 boulevard Saint-Saens au garage Bon Accueil
camoufléés sous un escalier par le gardien de nuit
M. Moussa
- Dans la nuit du 15 au 16 février 1957.
- 26 bombes sont récupérées :
26 bombes au 6 rue de la Grenade dans la casbah chez
Salem Bouhired Omar dans une cache murée.
- Dans la nuit du 16 au 17 février 1957.
- 9 bombes sont récupérées :
9 bombes au 3 et 4 Impasse Kléber dans la casbah
dans une cache murée aménagée en double cloison.
- Dans la nuit du 18 au 19 février 1957.
- 20 bombes sont récupérées :
20 bombes au 3 rue Kléber dans la casbah.
au domicile d'un individu arrêté depuis 6 mois à El-Biar Villa des Roses.
- Le 19 février 1957.
- 7 bombes sont récupérées :
7 bombes au 2 Impasse Kléber dans la casbah dans un puit abandonné.
- Soit un total de 87 bombes
qui sans aucun doute auraient caussées la mort de mombreux Algérois.
- Cependant, le chimiste du réseau bombes :
- Abderhamane dit Dahmamne alias Mohand Akli
spécialiste en explosif a pu s'échappé.
Les coffrets contenant les bombes
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