- Le dénombrement de 1856,
marque l'histoire de la démographie de l'Algérie, et, on le considère comme le premier recensement véritable,
il servira de point de repère, aux auteurs donnant leur opinion sur la population de l'Algérie en 1830,
ou pendant les premières années de l'occupation française.
- De 1863 jusqu'à 1954, les chiffres sur la population de l'Algérie en 1830, ont continué de proliférer.
- Les partisans d'une diminution de moitié de 1830 à 1856, donnent les chiffres de :
- 5 millions, pour M. Vian, dans l'Algérie contemporaine.
- 10 millions, pour M. Ismad,
en 1954, dans le jeune Musulman du 12 Mars 1954, il reprenait le chiffre de Sidi Hamdam ben Othman. - M. Shali, parle même de deux millions de morts, dans «l'âpre et longue résistance du peuple Algérien ».
- Les partisans de la rapidité de la croissance démographique, indiquent que année après année,
à partie de 1835, la mortalité infantile a diminué, les tableaux sur les naissances leurs donnent raison, à partir de 1835.
- Les partisans d'une diminution de moitié de 1830 à 1856, donnent les chiffres de :
Accroissement de la population Européenne (1830-1876) et Française (1866-1876).
Part contributive de l'immigration et de l'excédent des naissances sur les décès.
- Dans sa conclusion, M. X. Yacono,
tente à partir de plusieurs chiffres, de trouver la valeur X, de cette population de 1830, qui pourrait être démontrée, il conclut :
- « Dans l'impossibilité de serrer de plus près, la réalité historique,
et, de préciser dans quelle mesure, les effets des naissances et des décès peuvent se compenser, nous nous rallions au chiffre
de M. Boutin, car comme le montre toutes les statiques, la populations européens, la seule qui a pu être dénombrée,
a progressé en Algérie, de 1830 à 1856, uniquement par l'apport massif d'émigrants, venus de toute l'Europe,
et comme le précise M. Ricoux, sans cet apport, la population européen d' Afrique du nord, aurait complément disparue.»
- Certains sites,
criant au génocide Algérien, citent les pages 261 et 262, du livre de M. Ricoux, La démographie figurée de l’Algérie, de 1880.
- Ils extraient des morceaux de phrases,
en attribuant à M. Ricoux, un texte de M. J. Vinet, Conseillé général, cité dans le livre de M. Ricoux. :
- « Le peuple arabe meurt, il périra.
Il tombe sous les coups d'une loi supérieure à la volonté humaine, loi implacable dans ses effets ......... »
- Ils extraient des morceaux de phrases,
Mouvement annuel de la population Européenne de 1830 à 1841.
- Dans les pages 260, et 261,
M. Ricoux tente de démontrer que le recensement de 1872, est partiellement faux, en ce qui concerne la population indigène,
pour celui de 1876, il estime que le chiffre est trop fort, compte tenu des année de typhus et de famine.
- Il présente les chiffres d'une étude personnelle, faite à Constantine, sur la population indigène de la ville, de 1872 à 1879,
pour cette période, il y eu, 4.667 naissances, et 8.202 décès.
- Prenant en compte diverses variables,
il considère que les décès sont au nombre de 7.000 environs, soit 150 décès pour 100 naissances.
- Il cite également, M. Vallin, qui lui aussi donne des chiffres en décroissances,
mais plus faible que M. Ricoux, 123 décès pour 100 naissances, pourcentage pour toute l’Algérie.
- Comparant ses chiffres sur la ville de Constantine, au recensement officiel,
il estime, que la population indigène continue de décroitre, comme elle le faisait bien avant l'arrivée des français.
Mouvement annuel de la population de l'Algérie de 1898 à 1912.
- Il faut attendre 1860, pour que de manière significatif,
et permanente, le chiffre des naissances dépasse celui des décès pour la population européenne.
- Les difficultés rencontrées,
de 1830 à la fin du 19° siècle, dans le dénombrement de la population indigène, particulièrement dispersée sur un vaste territoire,
et, dont l'état civil était inexistant, et, par la suite insuffisamment organisé, ne permettaient pas de fournir des données certaines,
en ce qui concerne cette population.
- Il faudra attendre 1900, pour avoir enfin des chiffres vérifiables,
chiffres qui indiqueront une croissance régulière, puis des pourcentages de naissances en expansion sur celui des décès :
- 1901 111 naissances pour 100 décès.
- 1911 130 naissances pour 93 décès.
- 1920 121 naissances pour 90 décès.
- 1930 178 naissances pour 85 décès.
- 1931 192 naissances pour 100 décès.
- Nous conclurons, ces deux pages, par des chiffres et des citations de M. Ernest Mercier, auteur de l'Algérie en 1880.
- Tableau recensement des européens :
- 1856 167.640 1861 205.888 1866 217.990 1872 291.173 1877 353.639
- De 1861 à 1866, la population est reste presque la même.
- Pour la période 1867- 1873,
les naissances ont été de 53.371 et les décès de 50.894, l'excédent des naissances sur les décès se trouve donc établi.
- Sur le chiffre de la population européenne de 1872, on note que 130.123 individus sont nés en Algérie.
- Pour la période 1876, 1877, 1878,
on comptait 34.671 naissances pour 32.159 décès, dont 2.047 décès militaires, soit un excédent de 2.512.
- Devant ces résultats, l'auteur de l'Algérie en 1880, écrivait :
- « Nous voici loin de cette époque,
où, le général Charon, gouverneur de l'Algérie, dans un rapport fait, le 7 juin 1853, s'exprimait comme suit :
- « Il n'y a pas d'accroissement naturel, dans la population européenne, transplantée en Algérie,
l'expérience prouve malheureusement, que le climat dévore, aujourd'hui, plus qu'il ne produit... »
- Tableau recensement des européens :
Mouvement annuel de la population de l'Algérie de 1812 à 1931.
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