Mers-El-Kébir, Le Dunkerque hors de combat,Malgré le tir nourri de la D.C.A. de la Provence et des mitrailleuses de Saint-Grégoire , de la briqueterie et de la citadelle, aucun des avions ne fut touché. Dix minutes plus tard, une deuxième vague de trois Swordfish escortés cette fois par des chasseurs se présenta dans les mêmes conditions que la première. Bien que la D.C.A. fût beaucoup plus nourrie toutes les batteries ayant été alertées, deux des avions réussirent à lancer leur torpille. Une torpille frappa encore le Terre-Neuve, mais elle explosa cette fois et coupa le bâtiment en deux. La passerelle vola en éclata et le commandant fut projeté, déchiqueté, sur le Dunkerque. Les nombreux marins qui venaient d'embarquer sur le Terre-Neuve furent presque tous tués. L'émotion provoquée par cette explosion n'était pas calmée lorsqu'une troisième vague de trois avions attaqua à son tour. Accueillis par un feu précis, les Swordfish durent se disperser. Après s'être dirigés vers la Provence, ils vinrent en grand sur la droite et lancèrent successivement leurs torpilles sur le flanc bâbord du Dunkerque. L'une d'entre elles coula le remorqueur Esterel, ce qui sauva le cuirassé d'un coup direct, mais une autre qui, mal réglée, passa sous sa quille, vint exploser sur l'arrière du Terre-Neuve faisant sauter toutes les grenades qui étaient encore sur son pont. La déflagration fut terrible. Une énorme brèche s'ouvrit sur le flanc du Dunkerque qui, rempli d'eau jusqu'à la flottaison,s'échoua sur toute sa longueur. L'Opération Level avait pleinement réussi. Le Dunkerque était maintenant immobilisé pour de longs mois. Somerville qui ignorait que l'explosion des mines du Terre-Neuve avait ajouté deux cent cinq victimes au bilan de la journée du 3 juillet se réjouit sans réserve de la décision qu'il avait prise en ordonnant l'Opération Level. Il estima s'être racheté aux moindres frais par ce rattrapage. Ce fut aussi l'avis de l'Amirauté britannique ou plus exactement celui de Winston Churchill qui renonça à le relever de son commandement.

Le drame de Mers-El-Kébir
le 3 Juillet 1940.

Le Dunkerque hors de combat !

Malgré le tir nourri de la D.C.A. de la Provence
et des mitrailleuses de Saint-Grégoire , de la briqueterie et de la citadelle, aucun des avions ne fut touché.

Dix minutes plus tard, une deuxième vague de trois Swordfish escortés cette fois par des chasseurs,
se présenta dans les mêmes conditions que la première, bien que la D.C.A. fût beaucoup plus nourrie,
toutes les batteries ayant été alertées, deux des avions réussirent à lancer leur torpille.

Une torpille frappa encore le Terre-Neuve, mais elle explosa cette fois et coupa le bâtiment en deux.

La passerelle vola en éclata et le commandant fut projeté, déchiqueté, sur le Dunkerque.
Les nombreux marins qui venaient d'embarquer sur le Terre-Neuve furent presque tous tués.

Le Dunkerque les victimes du 6 juillet 1940.

L'émotion provoquée
par cette explosion n'était pas calmée lorsqu'une troisième vague de trois avions attaqua à son tour.

Accueillis par un feu précis, les Swordfish durent se disperser.

Après s'être dirigés vers la Provence, ils vinrent en grand sur la droite et lancèrent successivement
leurs torpilles sur le flanc bâbord du Dunkerque.

L'une d'entre elles coula le remorqueur Esterel, ce qui sauva le cuirassé d'un coup direct,
mais une autre qui, mal réglée, passa sous sa quille, vint exploser sur l'arrière du Terre-Neuve,
faisant sauter toutes les grenades qui étaient encore sur son pont.

La déflagration fut terrible.

Une énorme brèche s'ouvrit sur le flanc du Dunkerque,
qui, rempli d'eau jusqu'à la flottaison, s'échoua sur toute sa longueur.

L'Opération Level avait pleinement réussi.

Le Dunkerque était maintenant immobilisé pour de longs mois.

Somerville qui ignorait
que l'explosion des mines du Terre-Neuve avait ajouté deux cent cinq victimes au bilan de la journée
du 3 juillet se réjouit sans réserve de la décision qu'il avait prise en ordonnant l'Opération Level.

Il estima s'être racheté aux moindres frais par ce rattrapage.

Ce fut aussi l'avis de l'Amirauté britannique, ou plus exactement celui de Winston Churchill
qui renonça à le relever de son commandement.

Le Dunkerque hors de combat.

North mis au placard !

Par contre,
le Premier anglais ne pardonna pas à North la liberté qu'il avait prise en critiquant ses décisions.

Le 17 juillet, il fit rédiger par Pound une note extrêmement sévère :

Churchill et l'Amiral Pound.

En référence à votre lettre du 4 juillet,

je dois vous informer que les opinions d'un officier général
sont toujours bien venues avant l'exécution d'une opération.

Mais quand elle est exécutée, Leurs Seigneuries
désapprouvent formellement que leur soient adressés
des commentaires sur la ligne de conduite choisie par
l'Amirauté à la lumière de facteurs dont certains n'étaient pas
connus des officiers qui se trouvaient sur place.

Leurs Seigneuries ont pleinement réalisé combien,
l'Opération Catapult était répugnante pour les officiers
qui y ont pris part, mais Elles ne peuvent permettre que
de semblables considérations influencent les décisions
en temps de guerre et sont surprises que des commentaires
comme les vôtres leur aient été adressés.

Le blâme de l'Amirauté laissait entendre de façon à peine voilée que
Sir Dudley Burton Napier North s'était laissé influencer par sa sympathie pour les Français.

Aussi reprit-il la plume immédiatement pour faire savoir à Leurs Seigneuries que sa répugnance,
à l'égard de Catapult ne provenait nullement d'un attachement sentimental pour d'anciens alliés,
mais simplement de doutes sur les répercussions qu'elle aurait sur le cours de la guerre.

Cette critique directe des conceptions du Premier ministre n'arrangea pas les choses.

Le Dunkerque avant le drame.

Le 14 septembre 1940, la confusion des ordres de l'Amirauté et l'ignorance où,
on l'avait laissé sur les opérations en cours eurent amené Sir Dudley Burton Napier North
à accorder le libre passage par Gibraltar aux croiseurs français en route vers Dakar.

Churchill, ulcéré par l'échec de sa tentative pour s'emparer de ce port,
le démonta de son commandement et le fit mettre à la retraite d'office.

Conscient d'avoir été pris comme bouc émissaire pour excuser une bévue
dont il n'était en rien responsable, North demanda la réunion d'une commission d'enquête.

Ce fut en vain et le brillant officier général termina sa vie dans une injuste disgrâce.

Depuis lors, malgré les sollicitations les plus pressantes des plus hautes autorités de la Royal Navy,
l'Amirauté s'est toujours refusée à faire la lumière sur le cas North, de même
qu'à livrer au public les délibérations du Cabinet de Guerre sur l'Opération Catapult.

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