Les   journées   du   8,   9,   10,   11   mai   1945
dans   la   région   de   Constantine







 
Les nombreux récits sur les événements de mai 1945 dans le Constantinois,
  • Nous décrivent les événements détaillés dans les deux grandes villes Guelma et Sétif.
     
  • Parfois les récits parlent des bourgades ou villages comme Kerrata ou Périgotville.
     
  • Mais c’est dans :
     
    • les petits villages, les bleds, les fermes que les événements les plus tragiques se sont déroulés.
       
    • Sans le courage héroïques des habitants Européens des ces «   bleds   » qui ont résisté
      aux assauts de bandes armées, cent fois plus nombreuses,   et l’intervention in extrémiste de
       
      • l’armée,
      • de la marine,
      • de l’aviation,

      le nombre des victimes aurait été sans doute multiplier par dix.
       

Voici sans regroupement géographique et classée alphabétiquement,
  • le récit des événements dans ces petits villages, ces bleds, ces fermes.



Aïn Settah
  • Commune de Takitount au nord de Sétif.
     
  • M. Ferrier est abattu par un coup de fusil de chasse.
  • M. Devéze Sylvain est abattu par un coup de revolver.
  • Le corps de Mme Devéze, Mone Marie, qui fut violée et abattue d'un coup de fusil dans le dos,
    n'a été retrouvé que six jours plus tard totalement nu à 400 m de la maison forestière
  • Le corps M. Magri Guiseppe, prisonnier italien mis à la disposition du service des eaux et forêts,
    n'est retrouvé que trois mois après le drame grâce aux aveux des coupables.



La ferme Bezzina
  • située à 8 km de Guelma.
     
  • L'assaut de la ferme est donné, mais les assaillants butent sur la porte d'entrée qui résiste.
     
  • Le propriétaire Dominique Bezzina tente de parlementer avec les assaillants pour laisser
     
      • à son grand-père,
      • à sa mère,
      • à sa femme,
      • à ses deux filles agées de deux et trois ans

    de temps de s'enfuir.

     
  • La porte finit par cédée et les assaillants pénètrent dans la maison.
     
      Amira Salah   et   Fedaha Amar
      le blessent de deux balles dans le ventre avant de l'achever à coups de hache.
       
      Sa famille,
      témoin impuissant du meurtre,   passe la nuit dans les fourrés,   pour échapper aux assassins.
       
  • Ils seront secourus par un escadron de half-track arrivée de Tunisie.



La ferme Dubois
  • située à 10 km du hameau Blad Ghaffar à mi-chemin entre Guelma et Petit.
    Cette ferme a été créée par Louis Dubois, 76 ans, ancien maire.
     
  • Le 9 mai 1945
    vers 13 h, il fait la sieste et est réveillé par une fusillade.
    Il regarde par une fenêtre, un tireur le blesse légèrement à l'arcade sourcilière droite.
     
  • C'est le début d'un assaut qui va durer sept heures.

    Le père et le fils ne disposent que de deux fusils de chasse, ils vont se défendre en tirant par
    toutes les ouvertures de la tour et du grenier, et à travers la porte.
     
  • Vers 19 h,

    M. Dubois tue un assaillant qui tente de pénétrer par la façade nord.
    Les attaques cessent, les assaillants s'éloignent, mais des guetteurs surveillent les bâtiments.
     
  • Le lendemain matin, les insurgés ont disparu.
     
    • En réalité,
      les assaillant se rendant compte qu'ils ne pourraient investir cette ferme, ont décidé de l'incendier.

      Pour cela ils arrêtent un camion et demandent au chauffeur d'aller acheter de l'essence pour
      mettre le feu aux bâtiments.   Or le chauffeur est un Européen arabophone,  vêtu d'un burnous,
      qui alerte les autorités.
       
  • En fin d'après-midi,

    un escadron de half-track arrivé de Tunisie délivre la famille Dubois.

    Les insurgés ont perdu douze hommes durant l'assaut de la ferme Dubois.



La ferme Luzet
  • située entre Guelma et Souk-Ahras, pas très loin de Villars.
     
  • Le 10 mai vers 18h,

    un escadron de voitures blindées arrivant de Tunisie libère le village de Villars.

    Aussitôt, un groupe d'Européens et quelques militaires se portent au secours de la Famille Haldebel
    qui est assiégée à la ferme Luzet au lieu dit Sekaka,
    ils arriverons trop tard.
     
  • Monsieur André Haldebel demeure à la ferme Luzet avec son épouse et sa fille de sept ans.

     
  • Le 10 mai 1945,

    vers 8 h,  André Haldebel se rend à la propriété voisine dont il a la garde,  la ferme Boijol,
    mais avant son retour un ouvrier arabe l'avertit   :

    «  Va au village et ne retourne pas chez toi,   ta vie est en danger !  »

    Mais sa femme et sa fille sont à la ferme,   il doit les protéger.

    Il retourne à son domicile.
     
    • Près de la ferme, il est assailli par un groupe d'indigénes.
      Il réussit à rejoindre son domicile, et prépare 3 carabines et des cartouches.
       
    • Deux prisonniers italiens sont présents,
      mais refusent de se battre,  quand les insurgés arrivent à pénétrer dans la maison.
       
    • M. Haldebel sera tué en allant au secours de sa femme et de sa fille.
       
    • La maison est saccagée.

       
  • Les assassins seront jugés à Constantine le 2 novembre 1945.

    Ils seront amnistiés en 1946.



En cours de réalisation.


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