Le mythe de la manisfestation spontanée et pacifique de Sétif.
le 8 Mai 1945.







 
Sur ce mythe de la manisfestation spontanée et pacifique de Sétif du 8 Mai 1945,

Nous allons démontrer que tout avait été prévu à l'avance.



Les dirigeants clandestins du PPA
 
  • surtout à partir de Mars 1945 adoptent une tactique de harcèlement progressif
    sur tout le territoire dont le but est triple :
     
    • Attirer l’attention internationale sur les revendications des indépendantistes et
      prouver la détermination des indigènes à obtenir l’indépendance.
       
    • Mobiliser les foules autour d’un objectif commun, instaurer un climat pré insurrectionnel
      et prendre en mains les militants de l' A.M.L. (amis du manifeste et de la liberté)
       
    • Provoquer les forces de l’ordre de façon croissante jusqu’à la réponse qui entraînera
      l’insurrection populaire et … qui sait l’intervention des forces Anglo-Américaines.


Contrairement aux écrits
  • des anti-colonialiste, des humanistes, de certains journalistes et de l’historien Planche Jean-Louis,
    la manifestation de Sétif n’avait rien de pacifique, ni de spontanée.
     
  • Les évènements de Mai 1945 à Sétif,
    ont commencé dés la signature de l’armistice le 22 Juin 1940.

    Après la défaite Française, une multitude d’actes et d’incidents sont survenus dans l’ensemble du Magreb.
     
  • Nous avons sélectionné ceux qui nous semblaient les plus proches des événements de Sétif.


Attaque contre la flotte française à Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940

Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940


1941/1944
  • Le 25 janvier 1941,
     
    • 800 tirailleurs algériens de Maison Carrée déchirent le drapeau tricolore,
      tuent leurs officiers et partent dans la ville en tuant tous les Européens rencontrés
      au cris de « djihad »,   index levé.
       
    • Cet épisode qui a fait « officiellement »,
      une vingtaine de morts, sera suivit de 27 condamnations à mort.
      Dés le 4 février les meneurs seront passés par les armes.

     
  • Le 15 Mai 1941,
     
    • à Djidjelli,
      le commissaire de police est prévenue de l’imminence d’une émeute :

      La police, la légion française des combattants sont mises en alerte.
       
      Quatre meneurs sont arrêtés :
      • un instituteur algérien communiste,
      • un responsable du PPA,
      • Deux syndicalistes.

     
  • Le 15 Mars 1943,
     
    • un rapport du 2° bureau,
      indique que les esprits des indigénes de la région de Guelma sont tournés vers
      une prochaine insurrection.

     
  • Le 30 Juillet 1943,
     
    • un notable indigène de Constantine
      signale aux autorités civiles et militaires les faits suivants :
       
      • « Le mot d’ordre suivant circule parmi mes coreligionnaires :
          Armez vous et attendez
        »

     
  • En Juin 1944,
     
    • Le bulletin de renseignement N° 16 du commissariat d’Etat aux affaires musulmanes indique :
       
      • « Les partis nationalistes
          placent leur confiance dans la période qui suivra l’Armistice, moment où ils ont l’intention
          de réclamer avec véhémence, l’application immédiate de leurs programmes
        »

     
  • En Décembre 1944,
     
    • L’armée
      apprend l’existence d’un important trafic d’armes entre la Tunisie et le Sud Algérien.

      Dépôts d'armes enterrées dans le Sud Tunisien par les Américains constitués des armes
      prises aux Italiens défaits en 1943.
       
    • M. Brive administrateur principale de la commune mixte d’ Oued-Marsa
      n’hésitait pas à prévenir par écrit les autorités civiles en ces termes.

      « La révolte gronde »

 

1945
  • En Février 1945,
     
    • la ligne insurrectionnelle prend forme.
       
      • Pour les dirigeants musulmans,
        il faut à tout prix proclamer l’indépendance avant l’Armistice.

        Selon M. Mohammed Harbi :
         
        • Le PPA, les AML et les oulémas se réunissent pour examiner l’éventualité de tenir
          un congrès national pour proclamer l’indépendance de l’Algérie.
           
        • Messali est informé de ce projet alors qu’il est en résidence surveillée à Reibell.
          Sa tentative d’évasion échoue, il est transféré à El-Goléa
          puis à Brazaville le 23 Avril 1945.

 
  • En Avril 1945,
     
    • Dans la région de Zeralda,
      un garde forestier et sa femme sont assassinés, leur fille est violée.
       
    • A Tazmalt,
      au nom de l’islam, des jeunes musulmans se réclamant des AML,
      empêchent la vente et le transport de boissons alcoolisées.
       
    • A Biskra,
      les scouts musulmans troublent une fête regroupant les autorités civiles et militaires.
      Ils envahissent la salle et jetent des pierres sur le service d’ordre.

      Quelques jours plus tard,  le préfet Lestrade-Carbonnel
      de passage dans la ville est chahuté toute la nuit par des scouts musulmans.
       
    • A Alger,
      un trac est distribué pendant plusieurs jours :

      « Frères musulmans,    la bête impérialiste se défend !     A vous de l’exterminer. »


Débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 Novembre 1942

Débarquement en AFN le 8 novembre 1942


Les manifestations du 1 mai 1945 en Algérie :
 
  • Alger

    Lors de la manifestation du 1° Mai à Alger,
    il y eu entre 4 et 10 morts selon les divers témoignages.

    Notes :
     
    • Devant autant de contradictions entre les divers témoignages indigènes et européens,
       
      • sur les lieux,
      • les forces de l’ordre présentes,
      • le déroulement des événements,

      j’ai volontairement supprimé les récits des témoins.
      L’ensemble de ces témoignages figurent dans les livres de
       
      • Roger Vétillard     Sétif Mai 1945.
      • Maurice Villard     La vérité sur l'insurrection du 8 mai 1945.

         
    • Toutefois je tiens à donner mon avis sur deux des témoignages :
       
      • Le récit Aïssani Amirouche,

        me semble comporter quelques invraisemblances dans le déroulement de l’action et
        la réaction naturelle de la foule prise sous le feu d’un FM.

        M. Aïssani Amirouche précise :

        « Les 2000 manifestants s’engagent dans la rue d’Isly.
        Ils se trouvent face à une dizaine de policiers en civil armés de pistolets.

        Un officier de police demande qu’on lui remettre le drapeau vert et blanc.

        La foule bouscule les policiers, un policier tire un coup de feu en l’air,
        c’est le signal de la fureur meurtrière.

        Les militaires surgissent et ouvrent le feu avec un FM caché à l’angle de la rue du Coq ….
        »
         
    • Notes :

      Donc les militaires ont ouvert le feu
      avec un FM, alors que les policiers étaient au milieu des manifestants … étrange !!!!


        M. Aïssani Amirouche poursuit :

        « Lors de ce massacre prémédité,
        il y au de nombreux blessés que les manifestants ont emporter dans leur replis.
        »
         
    • Notes :

      Le FM ( si FM il y a ) n’a pu touché que les premiers rangs.
      Je vois mal une foule de 2.000 personnes allant récupérer les blessés qui se trouve devant…

      Dans ce cas là,  le premier réflexe est de fuir ou de se jeter à terre !!!

       
      • Le témoignage de Pierre Poutensan est plus précis :

        « Nous étions rue d’Isly à hauteur de la rue Henri Martin,
        quand des manifestants plutôt jeunes débouchèrent de cette rue.
        Ils scandaient des slogans en arabe et occupaient le coté droit de la rue.

        A hauteur de la librairie Chaix et à quelques mètres de nous,
        une dizaine de policiers s’interposèrent pour interdire aux manifestants de
        poursuivre leur progression.

        Un officier de police demande qu’on lui remettre le drapeau vert et blanc.
        Il est poignardé par un des manifestants.

        Ses camarades dégainèrent et tirèrent sur le premier rang des manifestants.
        Il n’y a jamais eu, je l’affirme de tirs de mitrailleuses.
        »

         
    • D’après l’ensemble des témoignages, ce jour là à Alger :
       
      • Ziar Abdekader militant du PPA et porte drapeau,
      • Haffaf Mohamed El Ghazali,  Ahmes Boualamallah  et Mohamed Laïmeche  furent tués.

         
  • Les défilés dans les villes :

    d’ Oran, de Bône, de Blida, et de Cherchell sont semblables.

    Les incidents se produisent, quand les forces de l’ordre veulent saisir le drapeau vert et blanc.
    Des blessés parmi les manifestants, 1 mort à Oran et 1 mort à Blida ( Mohamed Ben Merah ).
     

    A Bougie,
     
    • même chose, mais les agents de polices sont blessés par des coups de boussadi….
       
    • Dans cette ville, le Sous-préfet Albert Byr,
      alerté par certains renseignements sur un soulèvement imminent,
      ordonne l’arrestation préventive des meneurs.

      On saura plus tard,  que sans le savoir,  il avait décapité l’organisation mise en place pour
      provoquait dans cette ville des émeutes semblables à celle de Sétif.


    A Sétif,
     
    • jour de marché, trois mille à cinq mille manifestants dirigé par Mohammed Guenifi,
      responsable du PPA, défillent dans un désordre impressionnant.
      Il n’y eu aucune brutalité, la manifestation se termine sans incident.


    A Guelma,
     
    • Il y eu une marche silencieuse de mille personnes, toutes musulmanes.

      Le sous- préfet Achiary aidé par un peloton de gendarmerie,
      ordonna la dispersion et surtout de ne pas arborer le drapeau vert et blanc.

      Il convoqua les responsables :
       
      • Ouartsi Si Mabrouk,  Brahim BahloulSi Abda,  et Abdelkader Yelles Si Séridi

      pour leur demander de ne plus récidiver.

      Les archive des AML, saisies en mai 1945 confirmaient qu’il y avait :
       
      • à Guelma 4.292 militants sur une population de 20.000 habitants dont 4.200 européens.


Il apparaît clairement
 
  • que le 1° Mai a été organisé comme une répition générale.
     
  • Le mot d’ordre du PPA était clair :
     
      • Profiter des autorisations de défiler accordées aux sections CGT
         
        • pour manifester,
        • se compter et
        • tâter les reations des autoritées.

     
  • Les responsables indépendantistes comprennent :
     
      • Que brandir le drapeau vert et blanc,
        sera ressenti par les autoritées françaises comme une provocation.
         
      • Ils vont utiliser cette indication,

        désormais le porteur du drapeau sera protégé par une garde prétorienne
        soigneusement choisie.

        La stratégie de soulèvement sera échafaudée autour de cet emblème.

     
  • Les responsables indépendantistes

    attendent avec impatience la célébration de l’Armitice pour franchir une nouvelle étape.


Tout le monde savait :
  • « que le 8 Mai à Sétif, il se passerait des événements graves »


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