Le mythe des fours crématoires de Guelma
du président algérien Bouteflika le 8 Mai 2005.
L’origine de ce mythe
- débute le 8 mai 2005 à Sétif.
- Pour la commémoration des 60 ans des émeutes de la région de Constantine,
Le président algérien Monsieur Bouteflika,
comparait la France au régime Nazi d’Hitler pour l’utilisation de fours crématoires pour
faire disparaître les 45.000 victimes de la répression.
Voici un court extrait de son discours concernant les fours crématoire :
« Qui ne se souvient des fours de la honte installés par l’ occupant dans la région de Guelma.
Ces fours étaient identiques aux fours crématoires des nazis
»
- Devant une telle déclaration,
on est en droit de s’interroger sur les preuves présentées par le président algérien.
- Oui, il y avait bien deux fours dans la région de Kellermann, à 10km de Guelma sur
la D 128, qui à partir de Guelma rejoignait la Nationale 44 qui reliée Bône à Philippeville.
- Mais, c'était deux four à chaux,
- rudimentaires,
- artisanaux,
- qui fonctionnaient au charbon de bois fabriqué sur place.
Donc ces deux fours à chaux ont pu tenir lieu de fours crématoires pour faire disparaître
45.000 corps.
Un peu de technique pour démontrer le mensonge du président Bouteflika :
- Le four à alandier
- Certainement le plus ancien et surtout le plus artisanal.
- Il était composé d'une cheminée, et d'une ouverture à sa base.
Les pierres étaient bâties en voûte face à l'ouverture,
puis elles remplissaient la cheminée jusqu'à son sommet.
- Un feu était allumé sous la voûte, puis était alimenté en permanence durant plusieurs jours.
La chaux était récupérée après refroidissement.
Les quantités produites étaient faibles.
- Des fours de ce type
fonctionnaient encore au début du 20ème siècle pour des utilisations locales en Europe.
Four à alandier
- Donc, il n’y avait pas de contact direct entre le calcaire et le foyer.
La chaux était récupérée de chaque coté du foyer en bas du four.
- Aujourd’hui, pour incinérer un corps humain, il faut atteindre une température de 850 c°.
Température impossible à atteindre avec ce type de four.
L’historien Algérien Mohamed Harbi,
- interviewé par le quotidien El Watan sur la déclaration du président algérien Monsieur Bouteflika
précise :
« Il faut faire la distinction entre les fours à chaux et
les fours crématoires.
Je pense personnellement qu’un historien ne peut pas
accepter l’extension du principe d’analogie à
toutes les situations.
Dans le cas qui a été évoqué par le Président ou
ses conseillers,
l’assimilation des fours à chaux aux fours crématoires n’est
pas évidente, et ce, pour une raison très simple, d’abord
dans les fours crématoires, on a fait passer des vivants qui
ignoraient qu’on allait les gazer et les tuer. »
Notes :
« j’aurai aimé que Mohamed Harbi précise que cela était impossible,
mais je comprends sa position, lui c’est son président !!!!. »
Pour terminer cette farce macabre,
- Voici le témoignage d'un rescapé d' Auschwitz.
- Les fours crématoires servaient à brûler les cadavres des détenus morts dans les camps.
C'était le moyen de faire disparaître les morts rapidement et sans laisser de traces.
- Les cheminées des fours crématoires, d’où s’échappaient les cendres des déportés assassinés
par les nazis, est devenue le symbole des camps de concentration.
- Elles crachaient d'épais nuages de fumées noires à l'odeur douceâtre qui s'étalaient lourdement
sur le camp, un jet de flamme clair surgissait à une hauteur de deux mètres.
- Très vite, la puanteur de la graisse et des cheveux brûlés devenait insupportable.
Dans ce four crématoire, plus de 70 000 personnes y furent réduites en cendres de 1943 à 1945.
Retour sommaire 8 Mai 1945