Ce vendredi 23 Mars 1962,
Les ordres du général de Brigade de Gaulle :
- Briser par tous les moyens les insurrections d’Alger et d’Oran.
La riposte à la tentative d’insurrection.
- La riposte fut directement conduite par le commandant en chef, le général Ailleret.
- Il quitte la Reghaïa pour s’installer caserne Pélissier située en face du Lycée Bugeaud.
- Ailleret sera assisté du général Capodanno.
(nous retrouverons le nom du general Capodanno lors du massacre de
la rue d’Isly le 26 mars 1962).
- Le général Jacques Cavard, de l’état-major du général de Menditte,
adresse un message
- au préfet Vitalis Cros,
- au général Capodano
- au colonel commandant la Gendarmerie
ordonnant le bouclage de Bab-el-Oued et l'usage des armes lourdes des blindés.
- Gendarmes et C.RS intervinrent les premiers.
- Ils furent reçus comme il fallait s’y attendre par des tirs.
- La troupe je joignit au mouvement.
Les blindés les précédaient tirant sur les façades.
- Les commandos Alpha et Delta résistèrent depuis les terrasses.
- A 16heures, sur ordre du général Ailleret,
- Le général Fourquet fait décoller de la Réghaïa 6 avions de chasse des T6,
Ils mitraillent les immeubles et les toits.
- Les commandos organisèrent leur repli.
Nous savons aussi que certains militants clandestins s’enfuirent en recourant à
des ruses diverses.
- Bab-El-Oued fut soumis au couvre-feu permanent.
- avec une heure seulement par jour pour faire les courses.
- Les habitants sont avertis que toute circulation dans les rues, toute présence aux fenêtres et sur les terrasses, les exposerait au feu des forces de l’ordre.
« Tout le temps que dura le bouclage,
il fut interdit non seulement de sortir,
mais même d’ouvrir les fenêtres, de se tenir sur les balcons.
Cette interdiction était levée entre 6 heures et 8 heures pour les femmes seulement
afin qu’elles puissent s’approvisionner. »
-
L’interdiction de sortir et d’entrer fut appliquée rigoureusement tandis que
le quartier était passé « au peigne fin ».
- Commence le ramassage de tous les hommes de 14 ans à 77 ans et leur transfert
par les gardes mobiles.
3.309 hommes furent placés en « centre de transit »
- Les perquisitions et les fouilles
s’effectuent tout ausi brutalement mais cette-fois au grand jour.
« Jamais sans doute les gendarmes et les CRS
manœuvrant sous la protection serrée de bataillons d’infanterie, de blindés et
d’hélicoptères, n’ont mis autant de hargne à exécuter une mission.
Ayant pour certains le sentiment de venger enfin les morts des barricades,
ils saccagent des centaines d’appartements, dont ils ont parfois défoncé la porte
sans attendre qu’on leur ouvre.
L’insulte facile, usant de coups au moindre geste suspect, bousculant des femmes
qui tentent de les empêcher de vider leurs tiroirs ou d’éventrer leurs matelas,
les gendarmes et les CRS ratissent immeuble après immeuble ».
- 7.418 appartements visités.
- Pendant quatre jounées consécutives,
le faubourg subit un véritable blocus,
tandis que les immeubles connaissaient perquisitions et saccages.
- Un communiqué de la Préfecture indiqua que les forces de l’ordre avait ordre de s’opposer aux collectes organisées pour la population de Bab-el-Oued.
- Il y eu plus de 20 morts et de nombreux blessés civils.
- Par mis les tués, une fillette de 10 ans dont le nom fut souvent cité à Alger à l’époque :
Ghislaine-Louise Grés.
- La population était traumatisée.
Quelque chose s’était à jamais brisé.
L’impensable devenait réalité :
- Il faudrait partir et en attendant survivre sans espoir de vaincre
.
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