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La   rue   Bab-Azoun.



La célèbre rue Bab Azoun :
  • En 1851, Jean Barbier, nous décrivait le faubourg Bab-Azoun.
      Il étale ses nombreuses constructions élégantes et neuves jusqu’au fort du même nom,
      très remarquable par la position qu’il occupe sur un rocher au bord de mer.

      Le café Valentin,  dans la rue Bab-Azzoun,
      est dirigé par le célèbre glacier M. Valentin,  dont la réputation s’étend sur toute l’Algérie,
      cet établissement est fréquenté par la jeunesse aisées d’Alger,  c’est sans aucun doute,
      le café où on déguste les meilleurs consommations et où se réunis la meilleurs société.

    La   casbah   d'Alger   en   1792.

    La casbah d'alger 1792


    Afin de remettre en place,  nos souvenirs,
    • il me semble indispensable,  pour la compréhension et la cohérence des noms,
      de décrire,  clairement les anciennes et les nouvelles fortifications,  les vieux remparts d’Alger,
      avant 1830,  descendant du haut de la Kasbah à la mer avaient :
       
      • une longueur de 750 mètres du côté de la porte Bab-Azzoun,
        (à hauteur du boulevard Gambetta et de l’Opéra, pour revenir vers l’Amirauté),
      • une une longueur de 900 mètres, du côté de la porte Bab-el-oued,
        à hauteur du boulevard de Verdun et de la rue de la Fonderie, juste avant le lycée)
         
    • Ces remparts consistaient
      en une double et quelques fois une triple muraille, bordée de fossés dans certaines parties.

    La   porte   Bab-Azzoun   en   1820.

    La porte Bab-Azzoun en 1820


    Les français édifièrent,
    • de nouvelles fortifications qui enveloppent les anciennes dans un circuit de prés d’une lieue,
      qui agrandissent la ville, ces fortifications partent du Fort de Bab-Azzoun, montent au sommet des tagarins
      et de la casbah, redescendent vers la mer au niveau de la plage de Padovani.
       
    • Elles étaient percées de cinq portes :
       
      • Au Sud-Ouest,  la porte Bab-Azzoun,  à coté du fort Ras-Tafoura,  prés de la mer,
        à hauteur du square Guynemer,  un peu au dessus,  la porte de Constantine,  ou  porte d’Isly,
        vers le boulevard Laférriere,  à hauteur de la Grande Poste,  la porte du Sahel,  par laquelle
        passe la route d’Alger à Douéra.
         
      • Au Nord Ouest,  la porte de Bab-el-oued , entre l’arsenal de l’Artillerie et les ateliers du génie,
        vers le boulevard Guillemin,  à hauteur de l'avenue de la Marne,  et enfin,  la porte Valée,
        vers le haut de la casbah.

    Fortifications Françaises     La Porte Bab-Azoun vers 1852.

    la porte Bab-Azoun en 1852



    La rue Bab Azoun,
    • rue à arcades,  dont les statistiques,  nous révèlent que trente-neuf arcades furent construites dans
      cette rue,  en 1839,  était la rue la plus animée et la plus commerçante d'Alger.
       
    • Elle débutait place du Gouvernement,
       
      • En 1866,  cette rue avait une particularité, aucune rue ne la coupait.
         
      • Elle était bordait sur sa droite par :
         
        • La rue Sainte,  la rue nouvelle du commerce, qui nous menait directement,
          au marché de Chartres,  par un large escalier d’une trentaine de marches,
          la rue Scipion,  la rue René Caillé,  et enfin la célèbre rue du Caftan.
           
      • Sur sa gauche,  les rues étaient beaucoup larges et plus élégantes :
         
        • La rue Palmyre,  la rue du Marteau,  la rue Bosa,  la rue de l’Aigle,
          la rue de la Flèche,  et la rue du Laurier.
           

    La rue Bab-Azoun vers 1910.

    rue Bab-Azoun en 1900


    Dans cette rue Bab-Azzoun,
    • se trouvait une caserne de janissaires,   M’ta el Kharratin,  la caserne des Tourneurs,
      elle était située,  entre les rues Boza et de l’Aigle, on la nommée ainsi à cause de la grande quantité
      de tourneurs qui avaient leurs boutiques dans cette endroit de la rue Bab-azoun.
       
    • La tradition prétend
      que cette caserne est la plus ancienne d’Alger, et qu’elle fut bâtie par Kheir-ed-Din.

      Mais, les documents cités par  M. Devaulx,
      ne sont pas antérieurs à l’année 1008 de l’hégire,  dont 1599 où 1600.
       
    • Les pachas issus de cette caserne sont   :
       
      • Mohammed ben Hassen   1718-1724,       Abdi   1724-1732,       Mohammed ben Otsman   1769-1791,
        Ali ben Mohammed   1808,   et   Hadj-Ali ben Krelil   1808-1815.
         

    La rue Bab-Azoun vers 1920.

    rue Bab-Azoun en 1920

     
    • Cette caserne était composée de deux bâtiments à un étage,
      ornée de fontaines à bassin carré, abritées par une coupole retombant sur des colonnes.
       
    • Après la prise d’Alger,
      elle servit d’hôpital militaire, avant d’être affectée vers 1842, aux services du Trésor et des Postes.
       
    • Elle figure sur le plan d’Alger de 1870,  sous la dénomination de   Trésor et Postes.

    La rue Bab-Azoun vers 1956.

    rue Bab-Azoun en 1956

     
    • Au début du siècle :
       
        • les Algérois avaient l'habitude de faire leurs emplettes, toujours du côté des numéros pairs.
          Seul côté des arcades fréquentés par les flâneurs élégants.
           
        • l'autre côté étant considéré comme le bazard de l'ouvrier que le marchand Juif
          sur le seuil de son magasin assayait de retenir au passage.

           
    • Il fallut attendre,
      les années 1940, pour qu’enfin,  une rue puisse portait le même nom,  de chaque coté,
      se fut la  rue Saint Louis,  qui partant du Boulevard de la République,  aboutissait place de Chartres.
      Elle remplaçait la rue nouvelle du commerce et la rue Marteau.


    Souvenirs, souvenirs...
     
    • Au bout de la rue Bab-Azoun,  dans la rue Caftan qui aboutissait rue Docteur Charles Aboulker.

      Il y avait l' impasse Caftan,   avec sa maison de rendez-vous :     le Chabanais
      .

    La rue Bab-Azoun vers 1959.

    rue Bab-Azoun en 1959

     

    La rue Bab-Azoun aboutissait   place Breson,  ou  place de la République
    • avec son magnifique Opéra et son square Aristide Briand.
       
    • Mais en 1868,
      le quartier était tout autre,  la place portait le nom de Place Napoléon,
      bien sur,  il y avait un théâtre,  mais,  au bout de la rue Bab-Azoun,  pas de square,
      juste après la rue des Laurier,   un Collège,   un lavoir,   et deux rangées d’arbres,
      qui occupaient l’emplacement du futur square Bresson,  en face du Collège,  la caserne Médée.
       
    • C'est à l'emplacement de ce collège,
      que je me postais,  gamin  pour assister au défile du 14 Juillet,   juste en face du glacier
      à l'angle de la rue Littré.

    L' angle de la rue Littré et la rue Bab-Azoun en 1959.

    la rue Littré et la rue Bab-Azoun en  1959


    Quand la troupe arrivait,
    • accompagnée par la musique militaire,  avec à sa tête le traditionnel bélier,
       
    • j'avais comme un frisson qui me parcourait
      le même frisson que je ressens aujourd'hui en écoutant La  Marseillaise.
       
    • Bien sur,  comme aujourd’hui,  55 ans plus tard,  c’était la légion que je préférait

    la   troupe   en   marche

    La troupe en marche


    Puis les événements se succédant,
    • cette rue devient pratiquement déserte,  dans le début de l’année 1962.

    La rue Bab-Azoun en 1962.

    rue Bab-Azoun en 1962


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