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Le   Jardin    d' Essai.



le Jardin d'Essai   ou   Jardin d'Acclimatation du Hamma


L'Autorité militaire décide en 1831,  d'assainir quelques hectares de terrain marécageux,  situés au pied de
la colline des Arcades. La désignation de l'endroit sous le terme "Hamma",  qui veut dire fièvre,  traduisait
son état d'insalubrité.


En 1832,  le Haut Commandement Militaire installe un champ d'expérience pour acclimater et multiplier les espèces,
pour peupler la campagne algérienne et sa mise en valeur.

Le Jardin d' Essai à 7 heure du matin.

le Jardin d'Essai à 7 heure du matin





Alger jardin d'essais du Hamma.


Centre de recherches:

le Jardin d'Essai manisfeste son activité dans tous les domaines de l'Agriculture, de l'Horticulture et devient un jardin botanique de renommée mondiale.


Véritable musée végétal :

La " Pépinière centrale du Gouvernement ",
nom primitif et officiel du Jardin d'Essai, Il s'étend sur une superficie de 80 hectares et a été créé par Auguste Hardy.






Alger jardin d'essaisdu Hamma.

En 1832 : En 1834 : En 1845 :





Alger jardin d'essaisdu Hamma. En 1854 : En 1863 : En 1950 :


Alger jardin d'essaisdu Hamma.


C'est en 1842, que commença la direction d'Auguste Hardy :

Direction que celui-ci assuma avec compétence et savoir pendant plus d'un demi-siècle.

Sous sa direction furent effectuées les principales plantations et en particulier celles des grandes allées : Ces plantations, aujourd'hui sont plus que centenaires.


Lorsqu'en 1867, le Jardin fut concédé à la Compagnie algérienne, Auguste Hardy y conserva ses fonctions de directeur,
mais il dut quelque peu réviser les conceptions qui avaient prévalu jusqu'à ce jour dans la gestion de l'établissement.





La Compagnie algérienne en se faisant concéder l'exploitation du Jardin entendait surtout faire des affaires,
sans souci des collections botaniques qui allaient péricliter un peu plus chaque jour.

La ville d'Alger a tenu à honorer la mémoire d'Auguste Hardy en donnant son nom à une rue en bordure du Jardin, de la rue de Lyon à la rue Sadi-Carnot.




Alger jardin d'essais du Hamma.


En retirant en 1913, la gestion du Jardin d'Essai à
la Compagnie algérienne, que celle-ci assumait depuis quarante-quatre ans l'administration de l'Algérie fit appel à M. Castet pour l'exécution du plan de rénovation qui avait été arrêté.


Celui-ci apporta une activité sans limites et jamais lassée à la réalisation de la tâche qui lui avait été confiée.


C'est à lui que l'on doit l'exécution des tracés, des reliefs ainsi que les plantations de l'esplanade " à la française " dont MM. les architectes Regnier et Guion avaient dressé les plans.





Parmi les personnalités qui apportèrent leur concours à l'oeuvre de rénovation du Jardin d'Essai : Il faut signaler également M. le docteur Trabut, décédé en 1929 et auquel les " Amis des Plantes " ont érigé un buste dans le Jardin même, à l'intersection du boulevard périphérique et de l'allée des ficus.

C'est en qualité de directeur scientifique que le docteur Trabut apporta sa collaboration.




Alger jardin d'essais du Hamma.
Début des années 1950, c'est à M. Paul Carra que sont confiées les destinées du Jardin d'Essai.

Chacun a pu se rendre compte de l'effort fourni et des améliorations apportées depuis la fin de la dernière guerre.

A l'est de l'allée des dracénas, deux grands carrés ont été aménagés, l'un en musée botanique où chaque variété de plantes est désignée par son nom scientifique, l'autre destiné plus spécialement à la culture des fleurs attire les regards des visiteurs par les coloris variés de celles-ci et ce, d'un bout à l'autre de l'année.




En beaucoup d'endroits les sous-bois ont été débroussaillés, nettoyés, ce qui s'avérait d'une grande nécessité après les années d'abandon dues à la guerre, des arbres élagués, des allées élargies, de nouvelles plantations effectuées.

Tout au long du boulevard périphérique, face au bureau du Jardin, à l'Ecole ménagère et à la basse-cour,
une plate bande a été aménagée où toutes les plantes sont étiquetées et désignées avec soin sous leur nom scientifique.

Le Jardin d'Essai est réellement devenu vers 1956 un musée botanique de premier ordre, justifiant le jugement porté en 1865 par le célèbre botaniste Martins, lorsqu'il écrivait :

" La France possède en lui le plus beau jardin botanique des zones tempérées,   le seul qu'elle puisse opposer aux jardins de Calcutta et de Batavia. "




Alger jardin d'essais du Hamma.


Dans le passé le Jardin d'Essai ne fut pas seulement un jardin botanique.

Pendant plusieurs décennies, en même temps qu'y était tenté l'acclimatation d'espèces tropicales, il fut surtout ce qu'annonçait son titre primitif, une pépinière.

Cela se conçoit si l'on se reporte aux premières années de l'installation française en Algérie, époque où les pépinières particulières étaient à peu près inexistantes.


Le Jardin a apporté une contribution immense à la diffusion de quantités d'espèces végétales.








Alger jardin d'essais du Hamma. Qu'on en juge :   de 1832  à  1860 :

4 000 000 de plants d'arbres ont été expédiés à travers l'Algérie par la Pépinière centrale du Gouvernement - " Jardin d'Essai ",
soit une moyenne de 140 000 plants par an.

En même temps que régnait cette grande activité, les essais d'acclimatation d'espèces tropicales se poursuivaient nombreux :

caféiers, papayers, canneliers, avocatiers, cacaoyers, tamariniers, etc.



C'était à la fois charmant et poétique.   Jamais on n'aurait pu supposer la ville bourdonnante d'activité,  si proche et en même temps si lointaine.
Le Jardin d'Essai,  dans la belle ordonnance de ses allées rectilignes ou dans la partie quelque peu sauvage de sa colline, a été pour les Algérois un agréable dérivatif aux soucis de l'existence.

Il nous a procuré,  comme certainement à beaucoup d'autres amis des plantes et des arbres,  de pures et saines joies.

Extraits de l'Etude rédigée en 1954 par  Laurent Moulin
et dédiée par l'auteur, lors de son départ en retraite, au personnel de l'usine d'allumettes Caussemille.



Façade de la terrasse du Palais des Beaux-Arts .

Alger, Facade du Palais des Beaux-Arts.


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