Algéroisement......vôtre
Le Quartier du Télemly.
De la porte Bab-Azoun
- tournons à droite et par un petit chemin en pente raide, montons doucement entre
la ville européenne et les anciens remparts.
- Nous voici tout en haut, près de la porte du Sahel,
sur une petite route qui parcourt les coteaux de Mustapha Supérieur.
- La perspective s’élargit de plus en plus,
elle embrase maintenant le golfe entier, à gauche la ville vue de profil, à nos pieds le port,
vers la droite les plaines du Hamma.
Le chemin du Télémly en 1852
Ces coteaux
- sont entourées par des collines en hémicycle, comme des gradins d’un théâtre
dont la mer figure le décor sans toile de fond.
- Sous le macadam de la route
passe un aqueduc d’origine turc, solidement reconstruit par les Français.
- Chaque jour,
- Alger reçoit, par différentes sources ainsi détournées,
- un total de 5.000 mètres cube d’eau fraîche.
- Le chemin du Télemly ou chemin des Aqueducs,
ainsi nommé parce qu’il suit en partie le tracé des conduits turques, restaurées et améliorées.
On peut suivre de l’œil le tuyau de fonte servant à l’adduction d’eaux, dont les circonvolutions
gardent leur niveau sur les flancs de la colline.
Le chemin du Télémly en 1902
Le chemin,
- est plan et ombragé, long et sinueux, avec une vue charmante sur la mer,
ses belles villas dans des jardins magnifiques, c' est une fort jolie promenade à flanc de coteau.
- Il s’ouvre
- sur la rue Dupetit-Thouars, au dessus du Gouvernement général,
- se développe d’abord au-dessus des bâtiments de l’Université.
- à droite se détachent des chemins s’élévant vers un site pittoresque,
- soit le chemin des Sept-Merveilles,
- soit le chemin Pouyanne
qu’on peut, encore suivre pour monter aux Tagarins ou au Fort l’Empereur.
Début du boulevard du Télemly contournant le square au-dessus du Forum.
Au second plan, le carrefour des rues Berthézène, Dupuch et Dubief en 1952.
- Au début des années 1950,
- on établit une large voie, le boulevard du Télemly, bordé par un magnifique parc des sports.
- Le Parc des sports Général Leclerc dont le stade et aménagements étaient réservés aux écoles.
- En 1953,
- le début du boulevard du Télemly se transforma en avenue pour honorer la mort en 1952
du Maréchal de Lattre, il prit officiellement le nom d’avenue Maréchal
De Lattre de Tassigny.
- Prolongeant la rue Berthézène, cette belle artére contournait le Gouvernement Général puis
s’élevait en lacets jusqu'à l’avenue Maréchal de Bourmont.
Entre le Parc des sports Général Leclerc et le stade des Tagarins, le debut de
l'avenue Maréchal de Lattre de Tassigny surplombée par la nouvelle bibliothèque.
La nouvelle bibliothèque.
La pose de la prmière pierre eut lieu le 20 Avril 1954 par le Gouverneur Léonard en
présence du recteur Gau et de Mademoiselle Lebel, administrateur de la bibliothèque.
- Elle a été batié sur les plans de l'architecte
Tombarel.
- Elle est adossée à la colline des Tagarins.
- Il fallut enlever 60.000m3 de terre.
- Elle mesure 122 mètres de long et 17 mètres de haut.
- L'édifice s'étend sur dix niveaux différents.
- L'ossature et les planchers du bâtiment sont faits
de béton armé, tandis que le revêtement est constitué
par un enduit formé d'un mélange de marbre et
de pierre, coloré en vert clair, avec incrustations
de marbre vert de Vérone.
- Le toit, aménagé en terrasse,
d'une superficie de 2.860 m2,
est orné d'un jardin suspendu.
- Devant la façade,
s'étend un vaste parvis, aux couleurs beige et bleue, prolongé par les plates-bandes qui bordent l'avenue.
- Hibiscus,
- pervenches,
- lantaniers
y fleurissent pour le charme des yeux.
- Un jeu de jets d'eau, des bacs à fleurs et trois vasques de marbre complètent la décoration extérieure.
La façade de la nouvelle bibliothèque nationale.
La nouvelle bibliothèque Nationale domine le forum.
- Elle permit à l'histoire de se dérouleer sous ses fenêtres.
- Elle ouvrit ses portes le 12 Mai 1958
Le lendemain de son ouverture, les premiers lecteurs purent voir l'émeute populaire
s'emparer du Gouvernement Général.
Rendons hommage à ses conservateurs :
- Adrien Berbrugger, 1835 - 1869
archéologue et homme d'action.
- Oscar Mac-Carthy (1869 - 1891)
géographe et voyageur infatigable
- Emile Maupas (1891-1916)
narchiviste de carrière et génial biologiste amateur
- 1916 !
C'était la guerre, période peu propice
aux soucis intellectuels...
- Gabriel Esquer ( 1920 - 1948)
administrateur moderne et
auteur de Histoire de la prise d'Alger
- Germaine Lebel (1948 - 1962)
Elle organisa le transfert de la bibliothèque dans ses nouveaux locaux,
Elle fit fonctionner la bibliothèque dans les années difficiles.
La modeste bibliothèque fondée en 1835 n'était plus à l'échelle des circonstances actuelles.
- L'énorme développement démographique, culturel et économique de l'Algérie contemporaine
crée des problèmes et des besoins nouveaux sur le plan des bibliothèques et de la lecture publique.
- La population de l'Algérie, qui s'élevait à
- 7.234.684 habitants en 1936,
- 8.681.785 habitants en 1948,
- 9.529.726 habitants en 1954,
- passait en 1961 à environs à 11.000.000 habitants
- Par ailleurs, la ville d'Alger,
- devenue une capitale, au cours des événements de la deuxième guerre mondiale,
a vu s'accroître sa population dans des proportions encore plus considérables.
- 252.321 habitants en 1936,
- 308.321 habitants en 1948,
- 355.040 habitants en 1954.
- celle-ci passait en 1961 à environs à 535.000 habitants.
La grande salle de lecture de la Bibliothèque Nationale
- Quand au Grand Alger, englobant les localités avoisinantes de :
- Saint-Eugène, Bouzaréah, El-Biar, Birmandreis, Kouba, Hussein-Dey et Maison-Carrée,
- il s'élevait, en 1954, à 570.086 habitants
- Pour finir en 1961 à environs à 935.000 habitants.
- Avec de telles conditions démographiques,
- Un pays démuni d’infrastructures
lors de la prise d’Alger en 1830, ne peut faire face à une telle demande.
Epilogue sur la nouvelle bibliothèque :
- Certains journalistes et intellectuels à tendance communiste,
ont en juin 1962 laissé croire que la Bibliothèque Nationale d’Alger ..........avait brûlé !!!!!
- Ce qui à brûlé, c’était une des bibliothèques de l’immense faculté.
La visite du boulevard du Télemly se poursuit ......
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