Les Belles villes d'Algérie
Blidah
Voilà, notre promenade illustrée dans la belle ville de Blidah est terminée.
- J'aurai pu, encore,
- vous parlez de la fable Arabe du bossu de Blidah.
- Vous citez les nombreuses mentions portées dans les registres d'état civil.
- Vous narrez la fable romancée du Marabout de Sidi-el-Kébir.
Mais seize pages pour une petite ville sans grande histoire, étaient largement suffisant,
mais également largement mérité, tant les photos et les cartes postales étaient florissantes.
- Toutefois, je ne pouvais quitter Blidah, sans parler de Chréa.
Je dois confesser que ma seule connaissance de Blidah, est la place d'Armes,
mais surtout le kiosque, que je pouvais apercevoir du car qui nous conduisait,
au centre de colonie de vacances
Mes premières colonies de vacances qui m'ont laissé quelques souvenirs indélébiles.
Blidah le Col de Chréa.
Ascension du Mont des Beni-Salah.
En 1876, O. Neil nous traçait le premier chemin vers les sommets de Blidah.
- Le mont des Beni-Salah, ou piton de Sidi-Abd-el-Kader,
se dresse, à 1640 mètres d'altitude, au sud de Blidah, à laquelle, il envoie les eaux,
qui font sa prospérité, c'est en effet, de son massif que descendent les sources de l'oued El-Kébir.
« On suit, dit M. Piesse,
des sentiers fréquentés par les charbonniers et par les indigènes qui portent à Bidah,
la glace provenant d'une glacière établie près du sommet du pic, et l'on passe à Talazit,
qui donne son nom à une forêt de 5.500 hectares.
Après avoir laissé à gauche un ancien télégraphe à signaux et traversé un bois de vieux cèdres,
on atteint le sommet, couronné par la koubba de Sidi-Abd-el-Kader el-Djilali.
De là on domine un territoire immense :
on voit la mer, les monts de la Grande-Kabylie, le Dira, les Hauts-Plateaux,
d'où vient le Chélif, l'Ouarsenis, le Zakkar, voisin de Miliana ...etc.
»
Anatole Lefort, - nous décrit en 1893, l’une de ces ascensions, vers les sommets de Blidah.
« Au pied de l'Atlas, par la porte Bab-el-Rabah, on entre dans les Georges.
Le chemin des glaciers qui, serpentant tout le long
de la montagne, va jusqu'à la forêt de cèdres
qui couronne la crête la plus élevée.
Deux arbres surtout,
se font remarquer par leur grosseur et leur élévation.
Le chemin qui conduit à ces deux cèdres n'est praticable
qu'aux piétons et aux mulets,
le cheval s'y tiendrait
difficilement, tellement il est à pic et rocailleux.
Avant d'abandonner,
la forêt de cèdres, pour redescendre la montagne,
il faut jeter un coup d'œil sur le magnifique panorama, qui,
de cette hauteur se présente à votre vue, vous apercevez
devant vous l'horizon qui décrit un demi-cercle.
Parfois vous voyez en entier la plaine de la Mitidja,
avec ses villages à peine indiqués :
Beni-Méred, Dalmacie, Joinville, Montpensier,
plus loin, Boufarik, Maison Carrée, Birtouta ....
Et au-delà de la côte, la mer à perte de vue,
puis à droite et à gauche la petite et la grande Kabylie.
A vos pieds s'étend la chaine mouvementées
de l'atlas composée de montagnes enchevêtrées les une
dans les autres et formant un relief des plus pittoresques.
Si ensuite,
tournant le dos à ce tableau, vous regardez de l'autre côté, vous découvrez d'abord les lignes souples
et à peine dessinées qui sillonnent les hauts plateaux et dans l'infini les sables du désert qui semblent
des nuages blanchâtres se confondant avec le ciel, c'est le Sahara. »
Le guide Pratique du Cyclo-Touriste et de l'Automobiliste en Algérie de 1904,
- Publié sous le patronage du Touring-Club de France, demande ou conseille,
aux touristes de s'arrêter un jour à Blida pour faire l'Ascension du mont Sidi-Abd-el-Kader,
précisant qu'il en coutera 5 francs à dos de mulet et 3 francs pour avoir un guide Arabe.
« On sort de Blida, pour cette excursion,
de la Porte Bab-el-Rabah, dite Porte des Broussailles,
pour suivre le chemin très pittoresque qui s'enfonce
dans les gorges de l'Oued-el-Kébir, passe au Moulin
et atteint bientôt la Fontaine-Fraiche, de ce point
un chemin muletier passe au col des Beni-Chebales.
 C'est l'itinéraire suivi par les guides arabes.
Mais nous lui préférons,
le chemin plus intéressant, qui sortant de Blida,
se dirige aux Beni-Micera, quitte la route de
la Fontaine-Fraîche,
un peu avant le Barrage.
Ce chemin passe par le Marabout El-Gherib,
la Glacière Laval,
gravit aux Deux-Cèdres (1.453 m.),
contourne les koubiats Tafersiounenh et Fertas,
attient le Koudiat Chréa (1558 m) et suit sur 5 kilomètres
la ligne des crêtes du Djebel Mergaïeb, pour grimper,
enfin au Pic Sidi-Abd-el-Kader (1.630m), où réside,
le tombeau du Saint qui a donné son nom à ce pic.
On y embrasse un panorama immense :
la mer, la Kabylie, le massif de Médéa,
l'Ouarsenis (l'œil du Monde).
On redescend, par un sentier au-dessous de l'ancienne redoute Valentin,
la source Aïne Talazit, la forêt de cèdres de Talazit pour arriver à la Fontaine-Fraiche. »
La visite de la Ville de Chréa se poursuit sur la page suivante.
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