Les collaborateurs du FLN.
Vautier René, cinéaste, communiste, anticolonialiste, et menteur !!!!
Documentaire l'Algérie en flamme 1958.
- Séquences de l'attaque du train.
- Séquence du train militaire.
- Elle commence à 1 minute et 36 secondes, c’est la première des deux séquences réelles de ce documentaire.
C'est bien un train français que l'on voit au loin, sur l'écran.
- C'est le train militaire qui ouvrait la ligne, il est composé de trois wagons, de la draisine,
avec en queue l'escorte militaire, sur une voie double.
- La séquence se termine à 1 minute et 41 secondes.
- Dans le rapport présenté à Monsieur le Ministre de l'Algérie par M. Paul Jusseau, directeur des Chemins de Fer Algériens,
le 20 Novembre 1957, on trouvait le détail, ligne par ligne des trois années attentats terroristes, le Directeur des CFA précisait :
« Alors que la protection certaine contre les sabotages des installations de pleine voie est quasi impossible,
on doit insister sur les heureux effets de la protection des trains ou celle des chantiers de voie travaillant
dans des zones particulièrement dangereuses par des escortes armées. ... »
« Chaque jour les tournées matinales de surveillance décèlent des solutions de continuité de la voie.
Si les déboulonnages de rails semblent en régression, on peut noter en revanche qu'aux mines de fabrication locale,
du début, succèdent des explosifs plus puissants, allant de la bombe d'avion ou l'obus amorcé, à la mine télécommandée
explosant au passage du train. »
- Puis, le président des CFA,
donne le détail ligne par ligne des attentats commis pendant trois ans sur les personnes, le matériel et les installations.
- Pour le tronçon Souk-Ahras – Ghardimaou :
- Attentats contre les Gares : 29
- Attentats contre les Trains : 22
- Destructions des lignes téléphoniques / appareils électriques : 77
- Sabotage de la Voie : 49
- Déraillements : 6
- Pour l’ensemble du réseau et durant les 3 années passées, en ce qui concerne les agents CFA :
- Sur les trains : 52 morts dont 60% d'Européens, et 42 blessés, dont 70% de Musulmans.
- Attentats individuels : 359 tués et 52 blessés dont 60% d'Européens.
- le président des CFA concluait par :
« Si l'on rapproche maintenant le bilan de l'action terroriste, des résultats obtenus dans le cadre des difficultés qu'elle a créées,
on peut retenir que dans l'ensemble du réseau, le volume total du trafic assuré au cours des douze derniers mois,
est sensiblement équivalent à celui de 1952 ou de 1953.
Et, cependant, le parc traction comme le parc wagons ont assez sérieusement souffert, et nous avons progressivement supprimer
toutes les circulations de nuit ce qui a entraîné une moins bonne utilisation technique du matériel et du personnel.
Je remplis enfin un devoir en renouvelant l'hommage que les Chemins de fer doivent rendre à l'Armée, dont l'admirable
esprit de sacrifice a permis, jusqu'à ce jour, de maintenir partout notre exploitation. »
Le Directeur Général des Chemins de fer Algériens.
Le train français qui ouvrait la voie de la ligne Souk-Ahras – Ghardimaou.

- A la vue de ce train, on peut imaginer que M. Vautier était bien en Algérie, mais la réponse est non,
car ce train militaire roule vers Ghardimaou, en Tunisie, c'est à dire après le barrage de la ligne Morice, dans le no man's land.
- Après l'indépendance de la Tunisie,
les liaisons ferroviaires sont restées actives, malgré les problèmes et les incidents de plus en plus nombreux.
- Histoire :
- En Algérie, en 1957, il y avait qu'une seule ligne électrifiée, c'était la ligne Alger - Constantine,
avec ses ramifications, vers les différentes mines du Constantinois, et des mines tunisiennes proches de la frontière.
- Jusqu'en Février 1958, la ligne Souk-Ahras, Ghardimaou fonctionnait,
avec un aller-retour par jour, jusqu'à l'incident de Sakiet, qui mit un terme aux relations franco-tunisien.
- Extrait des archives militaires :
« Un convoi ferroviaire circule encore en 1957, et jusqu'au début de 1958 entre l'Algérie et la Tunisie.
Ainsi, quittant Souk-Ahras, le train militaire assurait l'ouverture de la voie,
devant le train de marchandise et de voyageurs, jusqu'à Ghardimaou, à dix kilomètres à l'intérieur de la Tunisie.
C’était le tronçon de ligne de Souk-Ahras à Sidi-El-Hémessi - frontière tunisienne de 53 kilomètres.
Puis la ligne tunisienne de Tunis Beja Jendouba Ghardimaou. »
- Récit d'un des convoyeurs de l'armée française :
« Le train était composé de trois wagons plats,
chargés de sable, d'une draisine, et, il était escorté par un groupe de combat embarqué dans le wagon de queue.
Sidi El Hémessi, encore six kilomètres et nous allons franchir la limite de l'Algérie.
Désormais, nous sommes en Tunisie,
les consignes précisent qu'à partir de là, nous devons avoir nos armes approvisionnées, mais non armées, afin d'éviter,
autant que possible tout incident.
Les incidents sont multiples, continuels, non le fait des Tunisiens en général, mais des fellaghas qui viennent nous narguer.
Dix kilomètres encore et nous pénétrons en gare de Ghardimaou.
Dans cette station, deux gendarmes tunisiens sont sur le quai, nous interdisant d'aller plus loin.
Nous manœuvrons nos engins immédiatement, en attendant le train qui nous suit. »
- Ci-dessous, un des nombreux passages dans la ligne Morice.
- C'est la ligne de voie ferrée électrifiée,
unique, menant vers les mines du Kouif, à quelques centaine de mètres de la frontière tunisienne.
- Photo de Le Tellier Philippe de Getty images.
- Légende de la photo :
Patrouille militaire, un scout-car équipé de roues spéciales et d'une mitrailleuse,
roulant sur une voie ferrée devant une draisine blindée, dans un paysage montagneux.
Scout-car équipé de roues spéciales et d'une mitrailleuse, roulant sur une voie ferrée devant une draisine blindée.

- Note :
- On voit nettement sur cette photo, les pylônes supportant les caténaires de la ligne électrifié, ils étaient identiques sur
toute la ligne de Bône à Tébessa, ainsi que sur toutes des dérivations vers les différentes mines du Constantinois.
Retour Vautier René