La conquête de l'Algérie en 1830





La conquête 1841 - 1850 (suite).



Le Siège de Zaatcha :       du 7 Octobre au le 26 novembre 1849.



En France : En Algérie:

Un soulèvement n'est pas à exclure.

Le Général Saint Arnaud écrit a son frère :

«   l'Algérie est comme la France, elle craque avant de s'ouvrir...
    Sera-t-on donc obligé d'y renvoyer Bugeaud,   si l'on ne veut pas être chassés ? »

Pendant que le général Herbillon était occupé dans le nord de sa province, il se passait dans le Sud des événements qui amenèrent un des plus sanglants épisodes de cette conquête.

La guerre sainte se respire dans l'air.

Dans les ZIBAN :

Quoiqu’en général les habitants des Ziban n’eussent pas à se plaindre de l’administration française, une nouvelle répartition de l’impôt sur les dattiers ayant froissé quelques intérêts privés.


        Biskra :
        son Oasis et ses curieuses contructions de boue séchée.


Biskra, l' Oasis et ses curieuses contructions de boue séchée.

Un certain Bou-Zian, :
Un jeune officier lieutenant aux affaires arabes :
M. Seroka, qui se trouvait sur les lieux, décida d'enlever Bou-Zian au milieu des siens.

Ayant pénétré dans Zaatcha avec quelques spahis, il interpelle le " chérif " et lui donne l'ordre de le suivre.



Ce dernier feint d'obéir :
L'officier français et ses spahis ont toutes les peines du monde, à travers les coups de fusil à enfoncer la porte et à s'échapper dans la campagne.

Le colonel Carbuccia, commandant la subdivision de Batna, d’où dépendent les Ziban, était alors dans l’Hodna, où l’avait appelé une révolte de la tribu des Oulad-Chenoun qu’il venait de comprimer.

Zaatchaa le premier assaut
Il se porta aussitôt sur Zaatcha pour étouffer suivant son principe cette insurrection.
 

L’affaire était devenue assez importante pour nécessiter l’action directe du général commandant la province, dont elle hâta le retour à Constantine.

Cependant, à cause des grandes chaleurs qui régnaient et du besoin qu’avaient les troupes de quelques semaines de repos, le général Herbillon ne se dirigea sur Zaatcha que dans le mois d’octobre 1849.

D’ailleurs il avait dû, pour la sûreté de la province, attendre des renforts qui lui avaient été envoyés d’Alger.
Le pays était en effet dans une très grande agitation depuis l’échec éprouvé par le colonel Carbuccia.

Zaatchaa le deuxieme  assaut
L’Aurès était en partie soulevé :

Vingt jours après, le 7 octobre, le général Herbillon se présentait devant Zaatcha avec un peu plus
de 4.000 hommes.    Il établit son camp au nord de l'oasis sur les dernières pentes d'un contrefort du Tell.

L’oasis de Zaatcha est, comme toutes celles du Sahara :

Zaatchaa l'Oasis et les palmiers

Le Colonel Carbuccia doit enlever la zaouia et les maisons attenantes au milieu desquelles se trouve une fontaine, indispensable au camp.
La Zaouia est prise.

Zaatchaa 20 octobre 1849

Après le malheureux assaut du 20 octobre, il faut reprendre les travaux de siège qui s'avèrent bien difficiles.
Cependant, dans ces conditions atroces, personne ne se plaint.
En moins d'un mois, 600 soldats ont succombé devant Zaatcha et Biskra regorge de blessés et de malades.

Devant le nombre de morts et de blessés, le Général Herbillon va prendre des dispositions permettant à ses hommes de travailler avec le moindre risque pour approcher du ksar.

Zaatchaa le camp des nomades Après une marche de nuit,   il tombe au milieu des Arabes dont le camp est placé entre l'oasis d'Our'lal et le lit desséché de l'oued Djedi.

Les zouaves de Canrobert s'emparent rapidement du village de tentes et de nombreux troupeaux à la grande joie de nos soldats qui voient la fin des privations.

Le premier succès de cette campagne jusque-là malheureuse, reçoit l'ovation générale du camp. Bilan de l'opération :


Les lenteurs du siège avaient diminué notre prestige auprès des indigènes, l'affaire d'Our'lal le rétablit.

A midi tout est fini ...

Il ne reste que les vainqueurs et des ruines.
A la tombée de la nuit on fait sauter les mosquées et la zaouia.

C'est le commandant Lavarande avec les hommes du 2ème zouave qui apprèhendent Bou-Zian,
ses deux fils et le mulâtre Hadj Moussa avec leur famille.

Le Commandant Lavarande informe le Général qu'il détient Bou-Zian et attend ses ordres.

" FAITES-LE TUER ", dit le Général.

Le Commandant fait mettre Bou-Zian contre un mur pendant que quatre zouaves apprêtent leurs armes.
Les quatre zouaves tirent, Bou-Zian tombe foudroyé.
Un de ses fils et Hadj Moussa subiront le même sort.
On coupera la tête de Bou-Zian pour apporter le sanglant trophée au Général Herbillon.
Le colonel Canrobert, épuisé, s'allonge dans sa tente sur le sable.
A son réveil, trois têtes coupées par les zouaves indigènes l'attendent sur un faisceau de baïonnettes.
Le Colonel Canrobert fait enlever ces sanglants trophées qui sera néanmoins exposé au marché de Biskra
pour détruire la renommée d'invulnérabilité que s'était faite le marabout.
 

Epilogue :



Zaatchaa le camp des nomades
Lexique :