Le général Weygand .... limogé par le Führer !
Épilogue :
« L’Afrique vient de perdre son chef,
un chef comme elle n’en a sans doute jamais connu, comme elle n’en connaîtra jamais plus,
un chef qui avait, dès le premier contact, déclenché l’adhésion enthousiaste, la compréhension,
le sursum corda moteur de la volonté d’effacer la défaite ».
Le 12 novembre 1942
- le général Weygand est arrêté par la Gestapo,
après une entrevue avec le maréchal Pétain, il est envoyé en captivité en Allemagne
où il restera trente mois, d’abord seul en Allemagne du Nord, puis à Itter, dans un chateau
au Tyrol, où il devra cohabiter avec d’autres prisonniers :
- Edouard Daladier
- Maurice Gamelin
- Paul Reynaud
L’armée- qu’il a forgée en Afrique,
a repris le combat auprès des Alliés, d’abord avec la campagne de Tunisie durant laquelle,
encore mal armée et mal équipée, elle soutiendra le premier choc, puis, toujours sous les ordres
du général Juin, ce sera la campagne d’Italie, la prise de Rome.
En mai 1945,- après la capitulation Allemande, les prisonniers sont libérés par l’avance des troupes américaines.
- C’est alors que l’inimaginable se produit :
- le général américain Patch, puis le général de Lattre de Tassigny
qui commande alors la Première Armée Française, reçoivent de Paris,
- le premier,
la demande « de s’assurer de la personne du général Weygand »,
- le second, l’ordre de :
« mettre en état d’arrestation
les personnalités qui ont, à un moment quelconque, rempli une fonction auprès
du gouvernement de Vichy, en particulier du général Weygand,
quels que soient les sentiments personnels que vous avez pu garder à son égard ».
Le général Weygand lors de sa libération provisoire en mai 1945 au Tyrol.
Jeté en prison,- puis transféré au Val-de-Grâce
d’où certaines personnalités essaieront sans relâche, mais sans succès , de le faire sortir,
le Général Weygand prépare minutieusement sa défense.
- L’armée qu’il a forgée
a été, et de loin, la plus importante composante française de la victoire de 1945.
En définitive,- il n’y aura pas de procès Weygand.
libéré en mai 1946, il sera dégagé de toute responsabilité en 1948,
en bénéficiant d'un non-lieu sur tous les chefs d'accusation par la Haute Cour de Justice.
Notes : - La haute cour de justice a traité environs 140.000 dossiers.
Elle a rendu plus de 41.000 non-lieux.
Il consacre sa retraite- à la rédaction de ses Mémoires, qu’il avait commencé,
d’abord dans sa retraite provençale en 1942,
puis au cours de son long internement en Allemagne,
et enfin pendant cette longue année au Val de Grasse.
- Dans ces mémoires, il s'emploie à réhabiliter l'action du maréchal Pétain,
car dans ces périodes rien n’est tout noir, ni tout blanc !
- Il fait encore entendre sa voix pour condamner le retrait de la France d'Algérie.
Une dernière fois,- il prendra à parti le mensonge dans son livre :
« En lisant les Mémoires de guerre du général De Gaulle ».
- Sa mort, en 1965,
sera pour De Gaulle, l’occasion de commettre à son égard une dernière vilenie
en interdisant des funérailles nationales à Saint-Louis-des-Invalides.
- Mais personne ne s’y trompa,
Le Général Weygand avait d’ailleurs répondu par avance à un tel défi :
« Quant à l’honneur,
après la vie que j’ai menée, au grand jour, sans compromissions
j’affirme que personne ne peut me donner des leçons.
D’ailleurs l’honneur,
il ne suffit pas d’en parler. Il faut le pratiquer,
c’est-à-dire être courageux et dire la vérité ».
Le stalag Luft III prés de la ville de Sagan environ 20.000 prisonniers.
Retour sommaire général Weygand limogé !