Alger, A-t-on tiré des immeubles ? le 26 mars 1962,Témoignage du général Goubard, En Mars 1962, il était colonel, L’une des treize armes qui ont tirés sur les militaires était un fusil mitrailleur B.A.R.,Pour les douze autres FM aucune information ou étude balistique, Il était posté au dernier étage d’un immeuble situé au coin de la rue Alfred Lelluch et de la rue Changarnier, il prenait en enfilade la rue Chanzy. Il existe d’ailleurs la photographie d’une voiture qui le confirme, elle a été prise en ma présence par la gendarmerie le 17 Avril 1962. La Volkswagen était garée le long du trottoir de gauche en montant la rue, donc en tournant le dos à la rue Lelluch, à proximité immédiate de l’épicerie du Soleil. Note : Ce détail localise beaucoup mieux l’emplacement du FM. Il était forcement sur le toit ou sur une des fenêtres de l'immeuble situé derriere. Cet immeuble dans la rue Alfred Leluch était délimité : à gauche par la rue Changarnier, à droite par la rue Ducos de la Hitte. à deux pâtés de maisons de la Préfecture et de la Mairie. Qui pouvait connaître la futur disposition des barrages, car ce FM ne pouvait atteindre que la rue de Chanzy, la rampe Bugeaud, et deux ou trois mètres de la rue d’isly. En aucun cas,il ne pouvait prendre en enfilade la rue d'Isly, et encore moins la grande poste. Par contre,il pouvait servir de signal pour activer la légitime défense prôner par Vitalis-Cros et le Général Capadonna. Les photographies prises par la gendarmerie montrent : des impacts dans la rue Chanzy sur la devanture d’un magasin situé sur le trottoir de gauche, une voiture mitraillée. Dans cette rue, une étude balistique sérieuse parait avoir été réalisée. Sur la photo ci-dessous, le FM de type BAR était situé à l’extrémité gauche de l’immeuble blanc moins haut que les autres immeubles, ou dans un des deux autres bâtiments situé dernier ce bâtiment. Les photos satellite montrent que pour atteindre une voiture et un magasin du coté gauche de la rue, c’est le seul emplacement possible.

Le Massacre du 26 Mars 1962 rue d' Isly
A-t-on tiré des immeubles ?

A-t-on tiré des immeubles ? (suite)

Témoignage du général Goubard.

En Mars 1962, il était colonel.

« L’une des treize armes qui ont tirés sur les militaires était un fusil mitrailleur B.A.R. »

Note :

Browning Automatic Rifle (BAR) M1918A2
Calibre : 7,62 mm Chargeur : 20 balles Portée efficace : 550 m
Le tireur maintenant la gachette enclenchée,
vide le chargeur de son fusil-mitrailleur en moins de 4 secondes.

Pour les douze autres FM aucune information ou étude balistique.

« Il était posté au dernier étage d’un immeuble situé au coin de la rue Alfred Lelluch et de
la rue Changarnier, il prenait en enfilade la rue Chanzy. »

En rouge, immeuble angle de la rue Alfred Lelluch
et de la rue Changarnier.

« Il existe d’ailleurs,
la photographie d’une voiture qui le confirme,
elle a été prise en ma présence
par la gendarmerie, le 17 Avril 1962.

La Volkswagen était garée,
le long du trottoir de gauche en montant la rue,
donc en tournant le dos à la rue Alfred Lelluch,
à proximité immédiate de l’épicerie du Soleil. »

Note :

Le Colonel Goubard, se trompe :

- il existe bien une photo,
d’une Volkswagen, garée le long du trottoir,
avec des traces de balles, rue de Chanzy,
Mais, elle n'était pas là, le lundi 26 Mars 1962.

Rue de Chanzy, il y avait en montant
la rue à gauche, une 4L et une Dauphine,
un peu plus haut que l’épicerie du Soleil.

- De l’angle de la rue Alfred Lelluch et de la rue Changarnier,
il est impossible d’atteindre la rue d’Isly, par contre, le même immeuble, mais à l’angle de
la rue Maréchal Soult et de la rue Changarnier, On peut tirer sur des manifestants, rue d’Isly.

La photographie de la Volkswagen
du général Goubard le 17 Avril 1962

Cette photo, a été prise volontairement,
à l’angle du magasin Natalys, pour que l’on puisse apercevoir,
la fenêtre entourée d’un cercle rouge avec la lettre H .

Malheureusement pour le Général Goubard,
les autres photos, prisent le même jours, montrent que
le FM Bar ne pouvait pas être à cette fenêtre !!!!!

Les photographies prises par la gendarmerie,
le 17 Avril 1962, montrent :

Des impacts sur le devant de la Volkswagen.
Des impacts sur l'entrée du 53 sur d'Isly.
Des impacts sur la vitrine de la pharmacie du Soleil,
qui se située entre le 53 et 55 rue d'Isly.

Dans son récit, de cette tragédie,
Général Goubard, nous décrit, comment le FM Bar a été neutralisé :

« Au tournant du boulevard Bugeaud, c’est un véritable combat.

En plus, du pistolet mitrailleur qui tire vers la grande poste, un fusil mitrailleur,
du haut des derniers étages, du N° 22 de la rue Alfred Lelluch, prend la rue de Chanzy en enfilade.

Ses premières rafales arrivent rue d’Isly ? où civils et tirailleurs sont touchés.

Les tirailleurs, au bas de la rue de Chanzy, mettent hors de combat, le tireur au fusil mitrailleur. »

Note :

Là encore, Le Colonel Goubard, se trompe :

il mélange deux événements :

la mise, hors de combat du FM Bar, par les hommes du Lieutenant Saint Gall de Pons,
dans la rue Changarnier, et des tirs sur un retraité, M. Vengut Jean, 64 ans,
qui ouvrait simplement ses volets et qui demeurait au 22 de la rue Alfred Lelluch,
un peu après la rue Loverdo, à hauteur de la Préfecture.

La rue de Chanzy, prise au travers des grilles de l'agence Havas, le 26 Mars 1962

Témoignage du Lieutenant Saint Gall de Pons.

Le Lundi 26 Mars 1962,
il était posté avec ses hommes rampe Bugeaud à l'angle de la rue de Chanzy.

Voici les minutes de son intérrogation, par le Président lors du procés du Petit Clamart.

Le président : c’est un arme automatique ?

Le lieutenant : Oui, ses balles sont passées au dessus de moi et de mes hommes,
   elles ont atteint la foule, à ce moment là, les tirailleurs ont reculé
   pour se mettre à l’abri sous les portes cochères.

  Ils ont reculé en tirant !

Le président : Pour quelle raison ont-il tiré ?

Le lieutenant : Par affolement et parce que l’odeur de la poudre chez les musulmans appelle le feu.

Les Tirailleurs n’ont pas été les seuls à tirer sur la foule, le 26 Mars 1962

Qui pouvait connaître la futur disposition des barrages,

car, ce FM BAR,
situé, en face de la caserne Charron, à une rue, des Compagnies d’Appuis du 4° RT,
à côté du Tribunal Militaire, à quelques mètres de la Préfecture, siège de M. Vitalis-Gros,
ne pouvait atteindre que la rampe Bugeaud, la rue de Chanzy, et deux mètres de la rue d’Isly.

En aucun cas,
il ne pouvait prendre en enfilade la rue d'Isly, et encore moins la grande poste.

Par contre,
il pouvait servir de signal pour activer la légitime défense prôner
par Vitalis-Cros et le Général Capodanno.

Ils s'avançaient drapeaux en tête, c'était quelques instants avant la fusillade.

Dans son livre :

L'après De Gaulle souvenirs, Notes Confidentielles, 1969-1989
Jean Mauriac rapporte les rancoeurs de Christian Fouchet, le responsable en Algérie en 1962.

Le 28 Octobre 1969, Christian Fouchet dit :

« J'en ai voulu au général de m'avoir limogé au lendemain de mai 1968.
C'était une faute politique. Il m'a reproché de ne pas avoir maintenu l'ordre :

Vous n'avez pas osé faire tirer.
J'aurais osé s'il l'avait fallu, lui ai-je répondu.
Souvenez-vous de l'Algérie, de la rue d'Isly.
Là, j'ai osé et je ne le regrette pas, parce qu'il fallait montrer que l'armée
n'était pas complice de la population algéroise. »

Voila, nous avons fait le tour des responsabilités :
Du plus haut niveau de l’état, c'est-à-dire De Gaulle jusqu’au général Capodanno,

Tous étaient au courant de ce guet-apens.

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