Les Mythes du 17
Octobre 1961
 
Le Mythe des trois cents ou cinq cents morts (suite).
Yasmina Adi
- dit dans son films, que la Seine était couverte de cadavres, flottant parfois jusqu’au Havre !!!
- Il faudra que Madame Yasmina Adi, nous explique,
comment les cadavres peuvent passés les 7 barrages/écluses sur la Seine en aval de Paris,
sans être aperçus par les éclusiers, car en 1961, les écluses étaient encore manuelles et un barrage,
par définition, retient les eaux pour permettre une navigation tranquille.
Le Barrage de Chatou en 1961.

Benjamin Stora
- Historien de l’Algérie, il précise dans divers articles dans Libération et le Monde.
- Je cite, M. Benjamin Stora :
« En 1956, le FLN décide de liquider le MNA, par une série d’assassinats ciblés,
auxquels les hommes du MNA ripostent par des mitraillages aveugles dans les cafés et des meurtres en série.
Alors commence une guerre des frères,
qui va durer de janvier 1956 à mars 1962 et va faire 3.957 morts et 7.645 blessés.
Les hommes des commandos de choc du FLN, ont l’avantage de bien connaître leurs cibles.
En septembre 1957, dans une sorte de Saint Valentin,
la quasi-totalité de la direction syndicale du MNA est assassinée, en quelques jours, dont Abdelali Filali.
Sur le sol algérien, cette guerre fera 6000 morts et 14000 blessés. Trois ans de tueries.
A partir de 1958, sous les coups de boutoir du FLN, le MNA commence à s’effondrer.
Fin 1960, début 1961, le FLN a gagné, la bataille est terminée. »
- Et de conclure :
« On ne peut pas dire, que les corps repêchés dans la Seine, en Septembre et Octobre 1961,
sont dus à des règlements de comptes entre Algériens, à cette époque, le MNA ne conserve plus,
que deux fiefs, le Nord avec Lille-Roubaix-Tourcoing et l’Est. »
- Donc forcement,
tous les cadavres de Nord-Africain, trouvés ou repêchés en 1961, ont été supprimés par la police.
- Au début de ses estimations sur le nombre de morts,
M. Benjamin Stora, parlait de plusieurs centaines de morts, pour cette manifestation du 17 Octobre 1961,
quelques années plus tard, il parlera simplement de dizaines, presque au singulier.
- Voici pour contredire ces propos, sur les règlements de compte, et sur la lutte MNA/FLN,
deux articles de journaux, Le Monde du 17/10/1961 et Le Courrier Picard
du 17/11/1961.
Chatou - Nanterre les bords de Seine.
- Le journal le Monde, du 18 octobre 1961,
consacrait une partie de sa première page, ainsi qu'une page entière, sur les événements en Afrique du Nord,
Algérie et Tunisie, mais surtout sur les événements de la nuit du 17 octobre 1961 à Paris.
- Mais, ce qui m'a attiré, c'est le titre d'une colonne : Les attentats font de nombreuses victimes.
Lyon, le 17 octobre 1961, de notre correspondant particulier :
« Les assassins du brigadier de police, en retraite, M. Casimir Maurines , tué le 11 Octobre 1961,
ont été démasqués, par la police lyonnaise, ce sont des tueurs du FLN, appartenant à un groupe de choc,
qui était responsable de plusieurs autres attentats.
Des arrestations pratiquées dans les garnis du quartier des Brotteaux,
ont permis de découvrir dans une cave, au 49 rue Dunoir, trois pistolets, dont l'un était l'arme du meurtre.
Une soixantaine de Nord Africains habitant dans le voisinage, avait été appréhendé,
parmi eux, se trouvaient les trois membres du commando FLN, et surtout l'assassin du policier,
M. Sid Ali El Fohdil, trente-six ans, le chef de groupe de choc, est recherché.
Ce commando de choc traquait les éléments messalistes,
dans ce quartier pour les abattre, craignant d'être dérangé, ils ont abattu le policier en retraite.
Dix arrestations ont été opérés, d'autres sont imminentes »
- Toujours dans la même colonne :
- A Knutange, M. Ait Hocine, cinquante ans, ouvrier métallurgiste,
a été tué par deux coups de revolver de 9 millimètres, par deux coreligionnaires, qui ont pris la fuite.
- A Metz, le cadavre d'un Nord-africain a été découvert,
dans une voiture dérobée, la nuit précédente, il a été étranglé à l'aide d'un foulard.
- Toujours à Metz, un militaire, M. Roger Braillon,
actuellement en permission, a été blessé à coup de couteau par un Nord-Africain, qui a pris la fuite.
Manisfestation dans Paris le 17 et 18 Octobre 1961.
- Le Monde du 20 Octobre 1961.
- A Martigues, M. Aissa Dekkar, cinquante ans, propriétaire du restaurant Pascal,
a été retrouvé mort dans un petit bois, assassiné à coups de couteaux et de révolvers.
- Toujours à Martigues, un autre cadavre d'Algérien a été découvert par des chasseurs,
il s’agit de M. Salam Benaichs, tué de plusieurs coups de révolver de 9 millimètres.
- Courrier Picard du 17 Novembre 1961.
- Arrestation du commando FLN qui blessa grièvement un Nord-Africain, à Amiens.
« Dimanche Soir, vers 21h15, M. Ali Haddadi, 37 Ans, poseur de voies, demeurant à Amiens,
a été grièvement blessé au ventre d'un coup de pistolet, alors qu'il sortait d'un café, où, il avait joué aux cartes.
Quatre jours après cet attentat,
la P.J. d'Amiens a retrouvé l’arme et arrêté le commando composait, du tueur, Ahmed Alik, 43 ans,
et des complices, Rachid Bachta, 24 ans, Mohamed Ayachi, 20 ans, et Mouloud Tougit, 46 ans.
Il s'agit d'un règlement de compte, car M. Ali Haddadi refusait de payer sa cotisation.
Le commando était connu de la police, comme membre actif du FLN. »
- Voilà, juste pour démontrer à M. Jean Geronimi, et M. Benjamin Stora,
que c'était monnaie courante, que des Nord africains soit abattus par le FLN, en Automne 1961.
Manisfestation dans Paris le 17 et 18 Octobre 1961.

Pierre Vidal-Naquet
- Militants de la cause algérienne, durant la guerre d'Algérie, au sein de l'association Vérité-Liberté,
il militait contre la torture.
- Dans son livre, Torture dans la République,
il reprend à son compte, le récit parut dans Témoignages Chrétiens du 27 octobre 1961.
« La mise à mort, de plus de cinquante manifestants pacifiques,
dans la seule cour de la sureté de la préfecture de police, et cela sous les fenêtres du préfet Papon. »
- Il relate à nouveau ses massacres, aux auteurs André Harris et Alain Seydoux.
- Mais, il parle de « pogrom », ce qui est pire, car cela implique un massacre ethnique ou religieux !!!
Alors, pogrom, c'est sept morts ou cinq cent morts !!!
Manisfestation de femmes le 20 Octobre 1961.
M. David Assouline,
- Professeur d'Histoire, Sénateur.
- Je cite le journal Libération :
« Le 21 octobre 1997, rue Béranger, siège de Libération, arrive à l’improviste David Assouline,
professeur d’histoire, que nous connaissons bien, membre de l’association « Au nom de la mémoire »,
créée en 1990, il milite pour que la lumière soit faite sur cette période.
Ce jour-là, il tient à la main une grande enveloppe contenant « un trésor »,
qu’il voudrait voir publié dans nos colonnes, (Libération du 22 octobre 1997). ......
Et David Assouline d’exhiber une dizaine de grandes pages de papier vieilli, mais très lisibles,
documents extraits par M. Philippe Grand, des cartons contenant les archives du Parquet. »
- Puis Libération cite David Assouline :
« Les pages des mois d’octobre et novembre sont remplies de FMA (Français musulmans d’Algérie),
frappés du tampon « Mort » par coups et blessures volontaires, pour certains, figure même la mention
manuscrite « repêché » ou « repêchage ».
Après une première consultation non exhaustive, on en dénombrait déjà soixante-dix.
Mais il y a une question qui ne se pose plus,
après ce qu'ont déjà trouvé des chercheurs et grâce à ce qu'établit M. Dieudonné Mandelkern :
Y a-t-il eu un massacre à Paris le 17 Octobre 1961 ?
Parce que, même trente-deux morts, » conclut l'historien, « c'est déjà un massacre. »
Note :
- Je ne m'arrêterais pas,
sur le romantisme de la phase
« frappés du tampon « Mort », par coups et blessures volontaires »,
de M. David Assouline, ni même sur le trésor, qui démontre le copinage entre gens de gauche,
car le travail d'un archiviste ou d'une archiviste, est de conserver précieusement les archives,
afin que des historiens honnêtes, puissent un jour les consulter.
Le Trésor de David Assouline.
Le premier Mort de la liste est M. Chevalier Guy, dont on aperçoit le bas du prénom.

- Mais revenons sur ce trésor.
- M. Davis Assouline, nous dit : « on en dénombrait déjà soixante-dix. »
Qui ment dans cette affirmation,
M. Assouline, la journaliste de Libération Béatrice Vallaeys, Brigitte Lainé, ou Philippe Grand.
- Car, si j'en crois les rapports des deux experts, MM.Dieudonné Mandelkern et Jean Geronimi,
pour les mois Octobre et novembre 1961, il y a eu 43 repêchés, mais, jamais plus de soixante-dix !!!!!!!
- Dans le livre Mémoire saturée,
Régine Robin, prétend, ( je n'ai pas pu vérifier ce chiffre ), que les deux archivistes,
Brigitte Lainé et Philippe Grand, preuves à l'appui, donnèrent le chiffre de :
« au moins, 130 cadavres repêchés dans la Seine. », lors du procès Papon contre Einaudi.
- Ce trésor, preuve irréfutable, comme le clame M. David Assouline, et la LDH de Toulon, qui titrait :
Les preuves irréfutables des 200 morts du 17 Octobre 1961,
puis suivait une vidéo de France 2, où, on pouvait voir pendant quelques secondes la page du trésor,
suivit d'un montage sur le massacre avec des extraits de films.
- Mais en réalité, que montre ce trésor de M. David Assouline,
simplement, que le Préfet Papon et le Ministre Roger Frey ont dit la vérité.
Le Trésor de David Assouline (suite).

- Car, on constate dans cette liste chronologique, qu'il y a bien les trois morts du 17 Octobre :
- N° 80726 Guy Chevalier - N° 80725 - 80724, les deux morts de l’avenue du Général-de-Gaulle à Puteaux,
puis, suivent les morts entrés à IML, le 18 Octobre 1961.
- N° 80870 Meklouche Amar
- N° 80728 Meziane Akli,
retrouvé mort sur les berges de Seine, à Villeneuve-la-Garenne, N° Police Judiciaire 61 660158.
le 19 Octobre 1961.
- Mort X, IML 2179, Saidani Brahim,
tué par balle, au Bois de Boulogne, N° Police Judiciaire 61 660162.
- Mort X, IML 2184,
il resta inconnu et sera enterré au cimetière de Thiais.
- Mort 81188, M. Belkacemi Achour,
tué par un policier le 18 octobre 1961, à 22 heures à Colombes, invoquant la légitime défense.
- Alors, où sont tous les 200 morts du 17 Octobre 1961,
listés par le Pieds nickelé, Jean-Luc Einaudi et son compère Didier Daeninckx.
Philippeville Août 1955.

- Laissons ces preuves irréfutables, et revenons à cette phrase :
« Parce que, même trente-deux morts, c'est déjà un massacre »
- Pour cet historien, les sept morts des manifestations du 17 et 18 Octobre 1961,
ajouté aux vingt-cinq cas listés par le rapport M. Dieudonné Mandelkern, égale Trente deux morts ?
- Le rapport Mandelkern.
Pour la période comprise entre le 17 Octobre et le 31 décembre 1961, 88 corps de NA, sont entrés à l'IML.
De l'avis de la mission, le cas de 25 de ces cadavres appelle une analyse plus poussée.
Pour ces cadavres en effet, la date présumée de la mort ou ses circonstances,
telles qu'elles ressortent du registre d'entrée, complétée, le cas échéant, par les enquêtes de la police judiciaire,
ne permettent pas d'exclure tout lien avec les manifestations.
On reléve, que 22 de ces 25 cadavres avaient fait, à l'époque, l'objet d'enquêtes judiciaires,
mais, aucune d'entre elles, n'a conclu à une relation avec les évènements du 17 Octobre 1961.
Il n'en reste pas moins troublant que, pour quelques cas, (trois),
la date du décès ou la date de disparition, donnée par les témoins, coïncide avec la date des manifestations. »
- Chaque mot dans un rapport d’expert a son importance.
Journal du 28 Avril 1962.
- Donc, pour M. David Assouline, aucun doute, les 25 cadavres,
listés dans le rapport Mandelkern, annexe III, ont été tués par la police sous les ordres du Préfet Papon,
lors de ces manifestations du 17 et 18 octobre 1961, sans même tenir compte des faits, du type décès, des lieux,
des dates de décès, des rapports de police judiciaire, des cadavres inconnus, et des dossiers médico-légaux.
- Non, M. David Assouline, ce 17 Octobre 1961, pendant les manifestations,
la police française, n'a pas jeté à la Seine, des Nord-Africains, dont les mains et les chevilles étaient liées.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA,
mort dans un accident de la circulation, le 18 octobre 1961.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de cet épicier de Nanterre,
M. Hamed Delhuche, mort le 19 octobre 1961, abattu d’un coup révolver, dans son magasin.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA, repêché à Aubervilliers,
dans le canal Saint-Denis, le 19 Octobre 1961, et ayant séjourné plus de 8 jours dans l’eau.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA,
abattu à bout portant, à l'Ile Saint-Denis, le 19 octobre 1961.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA inconnu,
abattu à bout portant, dans le Bois de Vincennes, le 20 octobre 1961.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA inconnu,
retrouvé mort dans la rue, au quartier de la roquette, le 20 octobre 1961.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA,
mort, le 21 octobre, de mort naturelle.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ces FMA,
inconnus, décédés après le 20 octobre 1961, et enterrés au cimetière de Thiais.
- Non, M. David Assouline, Le Préfet Papon, n'est pas responsable de la mort de ce FMA,
repêché à Bobigny, dans le canal de l'Ourcq, le 24 octobre 1961, entièrement dévêtu.
- Oui, M. David Assouline, on peut ajouter aux sept morts, celui-ci, qui blessé par balle, le 17 octobre 1961,
pendant les manifestations, est mort à l'hôpital Boucicaut, le 31 décembre 1961.
Ce FMA, décédé le 31 décembre 1961, faisait partie de la liste des 25 cas de M. Dieudonné Mandelkern,
pour lesquels, une analyse plus poussée a été demandée.
Pour certains,
- on aurait caché des centaines de morts, comme à Sétif en 1945,
brulés dans des fours crématoires, comme le hurlait, le président algérien Monsieur Bouteflika, le 8 Mai 2005,
comparant, la France au régime Nazi d’Hitler, pour l’utilisation de fours crématoires pour faire disparaître,
les 45.000 victimes de la répression.
Retour en Algérie pour certains manifestants du 17 Octobre 1961.
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