Algéroisement......vôtre
Ce qui donne à Alger- une physionomie particulière, c'est que la ville n'est pas, comme :
à Marseille, à Sète, à Alicante, à Naples, à Gênes de plain-pied avec le port.
Les premiers architectes- d'Alger, aux alentours de 1850, rattraperont la pente dévalant vers le rivage depuis
la place du Gouvernement jusqu'à l'ancienne porte d'Isly.
- Ils firent de l'urbanisme à leur façon,
qui n'était peut être pas la meilleure, mais qui donna à ce front de mer un caractère particulier.
La Place du Gouvernement et la Statue du Duc d'Orlean en 1852.
A gauche, le Palais de la Jenina, siège de l'administration Ottomane.
L’aspect primitif d’Alger- avait été profondément modifié,
par l’élargissement de l’enceinte fortifiée et par la construction de hautes et belles maisons,
par les travaux de viabilité qui ont, sur les points les plus fréquentés, redressé et élargi les rues,
ouvert des places, donné de l’air et de l’espace aux habitations.
- La rue de la Marine,
qui du port conduit sur la place du gouvernement.
- La rue Bab-Azzoun et la rue Bab-el-oued,
qui suivant le pied de la pente de la casbah,
se dirigent vers le Nord et le Sud, constituent à cette époque les trois grandes artères de la circulation,
rappelant par leur largeur et leur arcades de hautes maisons, les plus belles rues des villes d’Europe.
La place du gouvernement,- est la place principale, d’où l’œil admire un magnifique panorama,
elle est décorée par la statue équestre du Duc d'Orléans, due au ciseau de Marochetti,
et fondue par M. Soyez, de Paris, avec le bronze des cannons pris à Alger.
- Elle couvre de magnifique magasins publics
dans lesquels est implanté le pilier colossal qui supporte le piédestal de la statue,
ombragée de platanes, éclairés au gaz, elle est comparable aux plus belles places d’Europe.
- C'est un quadrilatère dont trois cotés sont occupés par des maisons à arcades,
de construction européenne, aux bas desquels ont trouvent :
- Au Nord, la rue Mahon avec la maison de la Tour du pin, bâtie en 1837,
elle abrite au premier étage, l’hôtel de la Régence et au rez-de-chaussée, des magasins
dont celui de M. Besse.
L'immeuble juste à coté, abrite, la maison du libraire Bastide, le magasin de typographie Jourdan,
enfin dans l'immeuble qui borde à Est, la place de la Regence, le café d’Apollon.
- Au sud,
la rue Palmyre avec les galeries Duchassaing.
- A l’ouest,
les grandes maisons sont percées de passages qui abritent des industries privées,
des hôtels, des cafés et des messageries.
- à l’Est,
enfin une balustrade à angle obtus dominant les escaliers de la pêcherie, le port et la rade.
C’était le cœur de la ville .
- C’est là , que la rue bab-azzoun, la rue bab-el-oued et de la rue de la Marine
viennent comme autant d’artéres porter et remporter un flot de population sans cesse renouvelé.
Hôtel de la Régence et le début de la rue Bab-El-Oued.
Cette magnifique place évolura sans cesse.
- La construition
à une dizaine de métres au-dessus des quais d'un long boulevard dominateur, bientôt,
bordé d'immeubles à arcades, rappelant un peu celles de la rue de Rivoli à Paris,
a créé ce balcon magnifique qui portera
le nom de Boulevard de l'Impératrice avant de devenir :
- Boulevard de la République
- Boulevard Anatole France
- Ces deux boulevards
forment à quelques pas du centre historique, une agréable promenade pour les Algérois.
Le Boulevard de l'Impératrice.
Aprés la deuxième guerre,- cette place était célèbre, dans toute la région pour les multiples restaurants de poissons et
de fruits de mer de la Pêcherie qui l'entouraient en contrebas.
au Nord,- la petite place de la Pêcherie,
sorte d’annexe de la place du gouvernement, qui servit jadis de Badistan,
lieu où l’on vendait les esclaves, elle a souvent changée de nom, place de Régence, place Mahon.
- Dans les premières années de la présence Française, elle était plantée d’orangers, puis on y installa
de magnifiques palmiers, au milieu, il y avait une vasque en bronze qui épandait ses eaux.
- De cette place,
on pouvait se rendre directement à la gare maritime du
mole El Djefna,
ou à la gare centrale par les escaliers de la pêcherie qui traversaient le marché aux poissons,
extrêmement vivant et pittoresque.
- il sera transférer en 1937, dans la nouvelle poissonnerie édifiée sur le mole de la pêche.
Ce marché sera remplace par des cafés maures où il faisait bon déguster un thé à la menthe,
quand au dessus la température était à son maximum.
La Place du Gouvernement sous les palmiers de la Régence.
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