Algéroisement......vôtre
La place Bab-el-oued,
- au bout de la rue du même nom,
Elle était en 1832, la plus grande place d’Alger, mais ce n’est rien d’autre,
qu’un ancien cimetière musulman dont une partie servait de sépulture aux pachas, et au milieu
duquel s’élevait le fort des Vingt-quatre-heures que le martyre de Géronimo a rendu célèbre.
Vers 1860,- La Place ou esplanade de Bab-el-oued était circonscrite,
Au Nord par la mer, au Sud par le Jardin Marengo et les ateliers du Génie,
à l’Est par le Fort Neuf, et la rue Bab-el-oued, et enfin, à l’Ouest par les fortifications.
- Une longue et large banquette, garnie de batteries, défendait l’approche d’Alger par la mer,
elle dominait les anciennes batteries turques de Setti-Kettani.
La Porte du ruisseau en 1820.
- L’esplanade,
future place Jean Mermoz, et Quartier Nelson, a été longtemps occupée en partie par le rocher
qui servait de base au Fort des Vingt-quatre heures, puis le rocher fut arasé pour laisser la place
aux constructions définitives de l’arsenal de l’artillerie, qui couvraient presque tous les terrains
du côté de la mer.
- Le Bordj ez-Zoubia, le Fort du Fumier,
nom donné à ce fort à cause des immondices qu’on jetait prés de là, il a été construit en 1806
par Moustafa-Pacha, il est connu des Européens sous le nom de Fort-Neuf,
Ce fort était élevé sur plusieurs étages de voûtes, dont une partie servait de prison après
l’occupation Française, il occupait l’emplacement de la future caserne Pélissier.
En 1860, Il était séparé du Lycée que par le prolongement de la rue Bab-el-oued.
Le lycée Bugeaud, la caserne Pélissier le théâtre d'Alger, le Kursâal .
- L'esplanade,
servait de champ de manoeuvre pour les troupes, et
au mois de Septembre, de champ de foire.
- On y jouait aux boules en tout temps, et on y décapitait les condamnés à mort.
- Le 2 mai 1842,
dans des circonstances épouvantables, un Français Charles Grass,
a été exécuté par un bourreau Maure, qui se reprit à dix reprises pour lui sectionner le cou.
- Cette tragédie entraîna l’adoption de la guillotine en Algérie.
- Le premier guillotiné fut Abd-el-Kader-Bou-Zellouf, le 16 Février 1843,
c’est là, que sont tombés les fameux Mansel, Pas-de Chance, et les assassins du Gontas.
Le nouveau théâtre d'Alger, le Kursâal , la caserne Pélissier
et l' entrée du jardin Marengo.
La Place Jean Mermoz,- était bordée par le lycée Bugeaud, la construction du Lycée débuta en 1862.
le lycée de garçons ouvrit ses portes en 1868.
C'était incontestablement le plus prestigieux !
- Le nombre des élèves était impressionnant,
certains internes de Bugeaud étaient hébergés à l’annexe de Ben-Aknoun.
- Un grand escalier d’honneur
permettait d’accéder aux deux colonnes immenses précédant le vaste hall d’entrée, dans la cour
un monument aux élèves morts pour la patrie a été réalisé par le sculpteur Bigonet.
Le lycée Bugeaud en 1900.
En face du lycée Bugeaud :
- La caserne Pélissier,
Elle descendait jusqu'au front de mer, à cheval sur le boulevard Amiral Pierre et la rue Borèly la Sapie.
- Le nouveau théâtre d'Alger, Le Kursâal bâti à côté de la caserne Pélissier sera détruit en 1928,
par un gigantesque incendie et jamais reconstruit.
A côté,- s'élevait un grand jardin, construit en 1833, par les condamnés militaires du colonel Marengo ,
sur des pentes abruptes et caillouteuses, qui étaient la continuation d'un ancien cimetière musulman.
- Il était borné sur trois de ses côtés par la rampe Vallée et ses lacets
qui montent vers
le boulevard de Verdun, sur le dernier côté, une large rue, la rue Sidi Abderrahman,
toute en escaliers, garnies de pallier, partait de la Medersa, et le séparait du lycée Bugeaud.
L'entrée du jardin Marengo.
Le jardin Marengo, - forme en quelque sorte la séparation entre Alger et Bab-el-Oued, de la terrasse qui le précéde,
on a une vue admirable sur Notre Dame d’Afrique et la Bouzaréah.
- C'était l'une des promenades d’Alger les plus agréables lorsque la brise s’y fait sentir,
un buste colossal de Napoleon Ier réalisé par Auguste Déligand, trônait sur une colonne à
la mémoire
du même Empereur avec cette inscription :
« Son génie avait révé cette conquête »
Jardin Marengo
Le bosquet de la Reine et le Bassin.
Tout en grimpant,- par des doubles allées vers la Poudrière, on rencontrait au détour de chaque allée,
- Des fontaines en mabre,
- une kouba assez intéressante,
- des kiosques,
- une végétation luxuriante,
qui concouraient à la décoration de ce jardin.
- Sa végétation était l’un des atouts de ce magnifique jardin, avec :
- ses plantes méditerranéennes,
- ses palmiers,
- ses yuccas à feuilles panachées,
- ses bellombras,
- ses très beaux araucarias d’Amerique du sud, communément appelés Pin du Chili,
- et des plantes grasses de toutes sortes s’épanouissent dans ce jardin.
- Un joli monument,
sorte de fontaine recouverte de faïences bleues émaillées,
sur lequel les eucalytus jettent une ombre discréte.
- Jadis, il abritait un buste du duc d'Orléans.
- Le jardin Marengo
était le plus beau et le plus vaste des jardins
à l'intérieur d'Alger.
- Il s'appela d'abord Promenade Royale
avant de porter le nom de son créateur.
- Il était très agréable de s`y promener, au milieu des parterres de fleurs, sous les arbres aux essences variées.
En 1870,- au-delà du Fort Neuf,
à l’endroit où était la porte de l’Oued,
stationnent les corricolos qui conduisent les voyageurs
à Saint-Eugéne et les mulets qui permettent de monter à la Bouzaréah.
- Juste en face de l’entrée du jardin Marengo,
le petit Staouëli, bordé de trois rangée d’arbres, nous menait à la nouvelle porte de Bab-el-oued
qui occupait la place du futur Boulevard Guillemin.
Le Jardin Marengo
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