Algéroisement......vôtre
La rue d' Isly
La rue d' Isly,- nom qui est resté dans nos mémoires pour le drame qui s'est déroulé le 26 Mars 1962,
après le bouclage de Bab-El-Oued.
- Et non pas,
comme la défaite du sultan du Maroc, allié de Abd-el-Kader
battu par le Général Bugeaud, le 14 Août 1844 sur les rives de l'Isly,
rivière du Maroc oriental, à l'Ouest d'Oujda.
- Thomas Robert Bugeaud de la Piconnerie,
duc d’Isly, Maréchal de France, ancien gouverneur général de l’Algérie,
né à Limoges, le 15 octobre 1784, entra à vingt ans comme grenadier dans
la garde impériale,
fut nommé caporal à la bataille d’Austerlitz.
- C’est en l'honneur de cette victoire que la rue de l'Aqueduc devient la
rue d'Isly en 1844.
La place d'Isly en 1870.
La rue d' Isly- commençait au bout de la rue Dumont d'Urmille et aboutissait rue Charles-Péguy.
- Trés commercante, trés animée, elle s'élargissait en son milieu pour former la Place d' Isly
- Dans cette rue,
domine le carractere commercial et surtout militaire, entourée par des rues portant des noms
qui invoquent pour la plus grande partie la conquête de l’Algérie :
- rue Joinville (Prince de Joinville), rue Blanchard, rue des généraux Morris,
rue Bosquet, rue Pélissier, rue Mahon, rue de Gueydon, rue de Chanzy,
boulevard Bugeaud, impasse du commandant Cottenest, rue de Tancrède.
.
le debut de la rue d'Isly .
Très commerçante,- très animée, suivie par les trams,
elle offrait une multitude d’établissements et de magasins, allant du magasin de tissus
à la bijouterie de luxe, et du marchand de tapis au Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie.
- Les magasins de chaussures, de vêtements ou d'articles de sports,
proposaient des prix intéressants.
- Mais, il fallait être vigilant, car, plus loin, vers la rue Bab-Azzoun,
les prix baissaient brusquement et l'on pouvait faire de meilleurs affaires.
La rue d'Isly en 1957.
Mais bien avant ces années 1950,- le faubourg Bab-Azzoun n’avait pas le même visage.
La création de la nouvelle enceinte, commencée en 1846 et achevée en 1854,
avait permis de sécurise le secteur, outre les portes déjà citées, il existe des trouées qui livraient passage,
au chemin de fer, à la route de Constantine, au chemin des aqueducs et au chemin de Bir-Traria.
- Dans ce faubourg européen,
qui s’agrandit chaque jour, surtout du côté de la place Bresson et de la Nouvelle Poste,
les maisons étaient magnifiques, elles avaient toutes trois étages sur la façade et un quatrième sur
la terrasse qui remplace le toit.
La même vue de la rue d'Isly en 1900
Grâce au général Farre,- le terrain militaire compris dans la zone de servitude des fortifications était planté d’eucalyptus,
il formait autour de la ville une délicieuse ceinture de verdure.
- Cette rue d' Isly a été décrite en long et large par d’autres sites.
- Afin de donner, une autre image de cette rue,
nous la décrirons, telle qu’elle apparaissait
entre les années 1860 et 1930,
mais avec des photos des années 1900 à 1950.
Dans cette période,- les noms des rues avaient un attrait, un peu plus naturel que celles des années 1930,
elles portaient des noms, plus en rapport avec la nature du pays.
- Sitôt dans la rue d’Isly, sur notre droite,
la rue du Vallon, montait juste à coté de la rue Rovigo, vers la rue Mogador, où aboutissaient,
presque toutes les rues, sauf une, elle était suivie par la rue des Tanneurs, et un peu plus loin,
la rue de la poudrière, avec à droite, au coin de cette rue, le Théâtre des Variétés,
qui offrait à l’époque, des drames et des opérettes
- La rue du Coq, première rue à gauche, aboutissait dans la rue du Carrefour,
qui servait de liaison entre la rue d’Isly et la rue de Tanger.
- Entre ces deux rues, à droite,
la rue de la violette, contournant un
bâtiment, aboutissait dans la rue de la poudrière,
la rue des Mulets, formait l'angle de l’école Chrétienne dont l’entrée était rue d’Isly.
Le Casino
Nous arrivons,- maintenant à la rue Joinville,
qui comme en 1950,
partait de la rue Bugeaud, plus tard, Rampe Bugeaud,
traversée la rue de Tanger, la rue d’Isly, puis, la rue Mogador, et montait par une multitude
d’escaliers jusqu’au chemin des quatre canons,
plus tard, elle aboutira rue Dupuch.
- François Ferdinand Philippe d'Orléans, prince de Joinville,
Prince et amiral français, troisième fils de Louis-Philippe Ier,
il se distingua lors de l'expédition contre le Maroc en 1844.
- La dernière rue avant la place, était la rue Blanchard.
Les Galeries de France
En 1855,- après cette place, il n’y avait plus rien.
C’était là que tous les matins,
le grand marché Arabe avait lieu.
- Les Indigènes,
venus des environs, transportaient
- des oranges,
- des fruits frais et secs,
- du miel,
- des volailles,
- etc., etc.,
pour les vendre sur ce marché ouvert,
proche de la ville.
Dans cette partie de la rue d’Isly,- après la guerre 1914/1918,
en direction de l'Opéra, on retrouvait,
- la brasserie l’Alhambra,
- les Galeries de France, au 25 de la rue,
grand magasin à la parisienne habillé d'une architecture arabo-mauresque, construits en 1914,
- le Casino music-hall,
qui se voulait à l'image du Casino de Paris, avec à l'affiche, des spectables d'artistes
de variétés parisiennes, vedettes de l’Olympia, ou de l’Empire.
Les Galeries de France
Nous avons évoquer rapidement,- les rues des années 1850 à 1870,
avant de poursuivre notre chemin, voila le nom des rues qui ont changé :
- La rue du Vallon à disparue, elle a été remplacée dans sa partie basse par la rue Marie Lefèvre,
qui aboutit rue des Tanneurs.
- Cette rue des Tanneurs, qui a été agrandie et modifiée, aboutit maintenant, rue Rovigo,
elle ressemble au chiffre sept, la barre du sept étant l’impasse des tanneurs,
dont les derniers escaliers aboutissent rue rovigo.
- La rue des Mulets est devenue la rue Roland Debussy,
de l’autre côté, la rue du Carrefour est devenue la rue des Chevaliers de Maltes.
Un dernier regard, sur cette partie de la rue d’Isly en 1961.
La visite de la rue d'Isly se poursuit ...... sur la page suivante ...
Retour Algéroisement ... Vôtre