Algéroisement......vôtre
Le Musée Stéphane Gsell.
Dans le haut, du parc de Galland,
- un zoo miniature voisinait avec le musée Stéphane Gsell,
principalement réservé à l'Antiquité.
- Les amateurs y trouvaient exposés :
- mosaïques
- statues
- multitudes d'objets
des époques, romaine, chrétienne et musulmane, résultats d'innombrables fouilles effectuées en Algérie.
Panorama vue du Parc de Galland
Charles Pichon 1936
Mais, l'histoire du Musée des Antiquités d'Alger,
- débute par sa création, en 1838, pendant le mandat de Monsieur l'Intendant civil Bresson,
rue Bab-Azzoun, dans les locaux de la Bibliothèque Nationale, et, il est dans un premier temps,
placé sous la direction de M. Adrien Berbrugger.
- En 1848, la Bibliothèque et le Musée furent transférés, rue des Lotophages, au N° 18,
qu'ils quittèrent en 1863, pour être installe dans l'ancien palais de Mustapha-Pacha, rue de l'Etat-Major.
- Le Musée se divisait, alors, en quatre sections :
Antiques, Monuments indigènes, épigraphies et autres, Objets d'Art Arabe.
La Porte de la Bibliothèque Nationale et du Musée.
rue de l'Etat-Major.
- Parmi les statues, on remarque à cette époque :
N° 198 Neptune, de 2 m 10 de hauteur, trouvée à Cherchell en 1856.
N° 199 Torse de la Venus de Cherchell.
N° 200 Une statue de jeune fille romaine, trouvée à Cherchell.
N° 202 Une statuette de Venus, en bronze de Cherchell.
- Le musée possédait une collection remarquable de vases antiques, de lampes et ustensiles en bronze.
- Dans une galerie du musée,
on voit une toile remarquable de Léon Morel-Fatio
, représentant la tempête du 11 Février 1835.
Patio du Palais de Mustapha-Pacha.
- Vers la fin des années 1880,
le Musée des Antiquités se trouvait
à l'étroit à l'intérieur du patio du palais
de Mustapha Pacha.
- Le poids des statues,
les lieux, salle profondes, mais très étroites,
la faible luminosité, la résistance des planchers,
obligent le Conseil d'Alger à planifier
des crédits pour la restauration des lieux.
- A cette situation précaire,
s'ajoute un conflit entre le Conseil d’Alger,
et le Gouverneur général.
- Le Conseil souhaitant faire payer
au Gouverneur, les locaux de Mustapha-Pacha,
pour un montant de cinq cents francs par an.
- Devant le refus du gouverneur,
le Conseil supprime le budget destiné
aux travaux de restauration, et annule,
tous les crédits pour l'année 1893.
Le Musée des Antiquités.
Facade principale.
La promulgation,- à la demande du Gouverneur général, Jules Cambon,
d'un arrêté ministériel émanant de l'Instruction Publique et de Beaux-Arts.
- Celui-ci, édicté le 5 décembre 1892, porte création d'un nouveau musée à Mustapha supérieur.
- Inauguré la 19 Avril 1897, par le président de la République, Félix Faure,
en présence, du Ministre de l'Instruction publique, Alfred Rambaud, et du gouverneur général
de l'Algérie, Jules Cambon.
- Le musée est installé dans une maison,
affectée précédemment à l'Ecole normale primaire, et située au milieu d'un joli jardin.
Façade Sud-Ouest du Musée.
- Le musée présente lors de son inauguration deux sections.
Une section réservée à la période antique dont le conservateur est M. Just Wierzejski.
Une section à la période musulmane dont M. Georges Marye,
en plus de sa fonction d'administrateur du musée, est chargé de la section Art musulman.
Lors du déménagement,
le musé a hérité des fonds de l'Exposition permanente des produits de l'Algérie.
Ce fond était composé d'armes, de trophées, de souvenirs locaux, de pièces d'art.
- M. Georges Marye,
sera donc le premier conservateur du Musée des Antiquités situé dans le futur Parc de Galland.
Mais revenons quelques instants, rue de l'Etat-Major.
- Bien qu’établis dans le même bâtiment,
le Musée et la Bibliothèque étaient administrativement séparés à partir de 1891,
date à laquelle, M. René de La Blanchére est chargé de la direction du Musée.
- Après avoir eu comme conservateur M. Adrien Berbrugger jusqu'en 1869,
le personnel se composait dans les années 1880, de :
- M. Oscar Mac-Carthy, le conservateur,
- d'un adjoint, M. Emile Maupas, puis M. Jacqueton,
- d'un indigène conservateur des manuscrits arabes, M. Ismaïl Ben Hafiz,
- d'un gardien, et d'un concierge.
- Les directeurs qui suivrons M. Adrien Berbrugger sont :
- M. René de La Blanchére de 1891 à 1900.
- M. Stéphane Gsell de 1901 à 1925.
- M. Georges Marçais à partir de 1925.
Le Musée des Antiquités.
- Le musée fut agrandi en 1903.
« Avant d'arriver au Palais d'été du Gouverneur,
on rencontre à droite, au milieu d'un joli jardin, le Musée des Antiquités.
Sur l’esplanade du Musée,
on a remonté un Dolmen provenant de la station préhistorique de Beni-Messous. »
- Puis, le guide Joanne de 1909,
nous décrit sur plusieurs pages, le contenu de chaque salle du Musée.
« Une fois franchit le seuil de cette magnifique demeure, on trouve :
- Dans le vestibule, des anciennes vues d'Alger.
- Dans la cour intérieure, sous la galerie, des inscriptions arabes et turques,
en avant de la fontaine, des mosaïques romaines trouvées à Sila, province de Constantine,
représentant Scylla, montre femelle de l'Odyssée.
Le Musée et le Jardin.
- La salle I, se trouve à droite de la galerie,
elle expose des armes et des outils en silex, provenant pour la plus part du Sahara,
au milieu de la salle, mosaïque des Saisons, des environs d'Aïn-Beïda, des poteries puniques
trouvées lors des fouilles à Gouraya.
- Salle II ou grande salle,
c'est la salle de Cherchell, elle renferme le célèbre torse de la Venus de Cherchell,
la femme drapée, copie de l'original du Louvres, le Neptune colossal, Bacchus.
Sur les murs diverses mosaïques trouvées en Algérie.
- Salle III Antiquités romaines et chrétiennes.
Sarcophages chrétiens trouvés à Delly, dans des vitrines des reliquaires chrétiens.
Bas relief de Carthage représentant Mars, Venus et Jules César.
Ces trois premières salles,
communiquaient avec des salles construites en 1903, et réservées à art musulman.
Une salle pour les collections d'objets berbères, poteries, étoffes, tapis.
Une salle pour l’époque turque, cuivre, armes, broderies, ouvrage en bois.
Le Musée des Antiquités Coté Jardin.
Le guide Diamant de 1923, - nous propose quelques variables sur ce Musée des Antiquités. :
- Le dolmen est toujours là, au milieu du joli jardin.
Le long des murs extérieurs, sur une façade,
statues d'un romain et d'une romaine trouvées à Constantine et à Cherchell.
- Le Vestibule n'a pas change, la cour s'est enrichie,
d'une mosaïque trouvée à Tipaza dans la chapelle de l'évêque Alexandre, représentant des poissons.
- La salle I est devenue la salle des Antiquités préromaines et romaines de l'Algérie .
- La salle II ou grande salle s'est enrichie de deux piliers en marbre de Cherchell,
d'une belle tête colossale de Minerve découverte à Khamissa.
Sur les murs de nombreuses mosaïques,
en provenance des fouilles à Sétif, d' Aumale, de l'Oued Agla, de Lambèse, et d'Orléanville.
Le Musée des Antiquités et Art Musulman vers 1910
- La salle III, Têtes de l'époque romaine, originaux représentant les empereurs Hadrien et Lucius Verus.
Belles lampes chrétiennes en bronze dressées sur un support découverte à Mouzaïaville.
- Salles des Arts Musulman de l'Afrique septentrionale, il y a maintenant cinq salles.
- Les Salles A et B, sont réservées aux collections d'objets berbères.
- La salle C sera réservée aux objets marocains.
- La salle D contient une belle collection de broderies d'Alger, sur étamine et sur toile,
en général du XVII° siècle.
-La salle E sera la future salle d'objets Tunisiens.
- Près de l'entrée du Musée,
une salle sert de bibliothèque, elle contient, une collection de photographies des monuments antiques
de l’Algérie, des tapis orientaux et aussi des objets du XVIII siècle, légués par Mme. Mahé,
meubles, porcelaines chinoises et européennes.
Le guide d'Alger de 1938, - nous informe que le Musée des Antiquités porte aujourd'hui le nom de Musée Stéphane-Gsell.
Avoisinant la partie haute du Parc de Galland,
il est précédé d'un terre-plein et de jardinets d'où l'on jouit d'une vue splendide
sur la baie d'Alger, et tout particulièrement de l'angle Nord-Est, là se trouve
le buste de Charles Jeanmaire, qui fut le recteur de l'académie d'Alger de 1884 à 1908.
Printemps au Parc de Galland.
de Gustave Barbichon.
Stéphane Gsell
- Archéologue et historien français (Paris, 1864 — 1932).
- Il dirigea les fouilles, du site étrusque de Vulci, puis celles de Tipasa et d'autres sites d'Algérie.
- Professeur au Collège de France, Stéphane Gsell fut un grand érudit.
Son oeuvre fut consacrée à l'Algérie et à l'Afrique du Nord.
Il a laissé notamment une Histoire ancienne de l'Afrique du Nord (1913-1929).
Le Musée des Antiquités.
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