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Kouba (suite).
Le guide d’Alger de 1961, nous donne les informations suivantes :
- Kouba, 8° arrondissement du Grand Alger
Gué de Constantine – Vieux Kouba.
Relié à Alger par autobus R.S.T.A, ligne 3.
Départs Place du Gouvernement, face à la mosquée Djemaâ-Djedid.
- Kouba distant d’Alger de 7 km, est un des premiers centres créés en Algérie en 1832.
Super panorama découvrant la courbe de la baie d’Alger au Cap-Matifou.
Habitants : 20.749 au recensement de 1954.
Mais bien des années,- avant la parution de ce guide,
Genty de Bussy, en 1835 et en 1839,
publiait, Les Français dans la Régence d’Alger, première et deuxième édition,
avec une multitude d’informations en vracs sur l’Algérie.
- Dans sa liste des communes, il parlait encore de Camps de Kouba.
- Ses tableaux, nous révèlent dans quelles conditions les premiers colons ont vécus.
- En 1833, il y avait 7.812 Européens en Algérie.
- En 1839, 22.573 Européens dont 14.434 pour Alger et ses environs.
Ils était composés de 11.498 Hommes, 4.655 Femmes, 6.420 enfants.
Les naissances, au nombre de 507, ont été dépassées cette année encore par les 949 décès.
- Il précise, que l’espérance de vie pour les Colons Européens était divisée par deux,
quand ils posaient les pieds sur les côtes de l’Algérie.
- Heureusement, qu’ à partir de 1842, la situation va rapidement se transformer.
Alger en 1833.
Lors de sa création, le 21 septembre 1832,
- le village était composé de toile de tente donner par l’armée,
et durant l’années 1833, l’administration française fit construire quelques baraquements en bois.
- En 1838,
Kouba ne comptait que 22 maisons composées d’un rez-de-chaussée et couvertes d’un toit de chaume,
qui ont été construites aux frais de l’administration.
Pendant longtemps, les colons ont végétés et les fièvres ont sévi sur eux, mais cet état de choses
a cessé depuis que des travaux de desséchement ont été entrepris.
Ce n’est que vers 1840,- que Kouba profitant du dessèchement de ses environs commencera à prospérer.
- En 1842,
on trouvait dans les alentours du village, une quarantaine de fermes prospères,
dont le rendement était à son maximum pour l’époque, prés du camp, une vingtaine de maison
en pierre ont été construites aux frais des particuliers.
- Tout prospère à Kouba,
le sol est partout sollicité avec activité, les colons fument leurs terres, ils les cultivent bien,
et le résultat est là, la production de céréales a explosé, les plantations sont nombreuses.
- La commune compte 752 habitants,
possède maintenant, une école fréquentée par 100 enfants et une chapelle qui appartient à
un particulier, qui la prête au village d’Hussein-dey pour y dire la messe.
- L’ancien camp se transformera en village, puis en commune le 17 Décembre 1856.
Kouba Badjrah Clos Grellet.
En 1859, dans son livre : - l’Algérie tableaux et statistiques, Jules Duval
nous décrit Kouba avec enchantement.
« Ce petit village situé dans les coteaux du Sahel, à l’extrémité orientale du massif,
s’élève sur une hauteur, d’où l’œil embrasse un vaste horizon, la commune a pour limites :
au Nord la section de Mustapha Pacha, à l’est la commune d’Hussein-Dey,
au sud-est le cours de l’Harrach, au sud, la commune de Birkadem,
au nord-ouest, celle de Birmandreïs.
Son territoire montueux, accidenté, sec et sablonneux,
convient très bien aux cultures maraîchères, à la vigne et aux arbres en général.
L’aspect du pays environnant est riant et pittoresque,
animé et décoré par des maisons de campagne, sur l’emplacement de l’ancien camp situé
sur un mamelon que contourne la route et d’où l’on descend immédiatement vers la Mitidja,
ont été bâties les premières baraques en bois du Grand séminaires diocésain, que l’on remplace
aujourd’hui par des constructions définitives pour un coût estimés à plus de deux millions.
Une maison de la Sainte Enfance s’abrite sous ce haut patronage.
Le principale cours d’eau de la commune est l’Harrach, sur Oued-Knis
qui sépare la commune de Mustafa-Pacha ont été érigés plusieurs moulins pour les céréales
qui avec les exploitations de carrières et les briqueteries constituent l’industrie de la localité.
Le nouveau Kouba, au pied du séminaire, est desservi par la route d’Alger à Rovigo,
et par celle de kouka et Birkadem autrefois destinées à relier les camps de ces deux postes. »
Kouba Clos Grellet Caves et dépendances.
Les statistiques officielles de Kouba en 1851, nous indiquent :
Clos Grellet les caves.
- Constructions :
- 105 maisons, 17 hangars,
36 écuries ou étables, 44 puits et norias
d’une valeur de 1.210.000 fr.
- Bétail :
- 35 chevaux, 38 mulets, 40 ânes,
201 bœufs, 26 vaches, 88 chèvres,
456 moutons, 187 porcs.
- Matériels :
- 147 charrues, 16 voitures, 31 tombereaux.
- Cultures :
- 590 hectares défrichés, 327 cultivés.
- Récoltes :
- 2918 hectolitres de blé tendre, 59 de blé dur,
355 d’orge, 3 d’avoine, 75 de mais,
43 de fèves d’une valeur de 57.040 fr.
En 1862,- Alger avait bien change et
Kouba comptait maintenant 1.140 habitants,
une maison d’orphelins, un séminaire
et une église dont l’immense coupole s’aperçoit de loin.
Kouba Eglise Saint Vincent de Paul.
En 1876,- O. Niel dans son livre intituler : Géographie de l’Algérie,
nous trace le chemin longeant le bord de mer pour aller à Kouba.
- Passées les nouvelles constructions en front de mer,
- à 2 km, de la place du Gouvernement,
nous arrivons à l’ Agha, ancien camp de janissaires commandé par un lieutenant de Dey
remplissant les fonctions d’Agha, Plage très fréquentée par les baigneurs.
- à 3 km, Mustapha inférieur,
chef-lieu d’une commune de 7.162 habitants dont 6.894 Français ou Européens,
charmantes maisons entourés de jardins, éparpillées le long de deux chemins, brasseries,
briqueteries, hôpital civil, vaste champ de manœuvre servant aussi d’hippodrome.
Admirablement situé, le chemin de fer longe la mer et les coteaux toujours verts.
- à 4 km,
La Koubba de Sidi Mohammed Abd er-Rahman bou Kobrin, en grande vénération chez les Arabes.
- à 5 km,
Le Café des Platanes, construit en dôme, abrité par des platanes gigantesques et voisin
d’une fontaine arabe d’un aspect très pittoresque.
Le Jardin d’Essai, connu aussi sous le nom de Jardin du Hamma
et de Jardin d’acclimations,
crée par l’Etat en 1832, sa superficie est évaluée à 80 hectares.
- à 6 km,
Le Ruisseau, hameau situé au débouché de l’oued Khrénis, Briqueteries, vaste tannerie.
Le ravin de la Femme Sauvage
- On peut de là continuer, à pied ou à cheval, la promenade en longeant
le ruisseau par le ravin de la femme sauvage, sobriquet donné par antithése à une jeune
débitante d’absinthe qui avait son établissement en cette endroit vers l’année 1844.
A partir du ruisseau, la route monte jusqu’à Kouba, dominant à gauche les cultures maraîchères
qui s’étendent jusqu'à la mer, et à droite l’ancien sentier arabe bordé de lentisques et d’oliviers.
- à 8 km,
Kouba, chef-lieu d’une commune de 1.339 habitants,
dont 355 Français, 626 Etrangers Européens et 358 musulmans, dans une position fort belle
et très salubre, ainsi nommé à cause d’une koubba que Hadj-Pacha y fit construire en 1545.
- Maisons de campagnes, arbres fruitiers, vignobles,
moulins sur l’oued Khrenis, briqueterie, carrières.
- Grand séminaire diocésain, dont la coupoles élégante et les terrasses
dessinant une série d’arcs de cercle, attirent de loin les regards, Orphelinat de la Sainte Enfance.
- Magnifique point de vue sur la mer, le golfe d’Alger, le cap Matifou et
les montagnes qui limitent la plaine de la Mitidja.
- Au sud, Vieux-Kouba, ancien camp faisant partie de la première ligne de défense.
Kouba L'ancienne Gendarmerie.
La visite de Kouba se poursuit ......
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