Les Belles villes d'Algérie
Blidah
La rue d'Alger.
- Elle reliait la Place d'Armes à la Place d'Alger.
- Sur son parcours, elle rencontrait :
- la rue Abd-Allah où rue des Juifs,
- la rue du Bey,
- la rue Blangini,
- la rue Zaouïa,
- la rue Neuve où rue Denfert-Rochereau,
prés de la porte d'Alger, elle côtoyait un square et l'Hôpital Militaire.
- Les années passant et la ville grandissant,
- la rue d'Alger se transforma en rue du professeur Langevin,
qui partait de la place Clémenceau, pour aboutir, Place Joffre.
Blidah La rue d'Alger et la Place d'Armes
Tremblement de terre de 1867.
- Blida le 2 Janvier 1867, Sept heure du matin, ont sonné à l'horloge de la ville,
il pleut, et les gens qui vivent de la terre, en remercient le ciel, car 1867, devrait être une bonne année.
- Tout à coup, un roulement sinistre se fait entendre dans l'Oued, les oiseaux fuient,
un bruit souterrain gronde bientôt sous les pieds, puis le sol oscille, il se gonfle, il ondule.
La ligne de propagation est parallèle à la chaine du Petit-Atlas.
- Les constructions ébranlées craquent comme un navire dans la tempête,
les vitres se brisent et volent en éclats, les murailles se disjoignent aux angles.
- Les murs extérieurs se lézardent, les corniches se détachent et tombent lourdement,
des pans de murs s’écroulent et laissent entrevoir l'intérieur des maisons.
- Les minarets s'inclinent, se redressent et se découronnent, les clochetons de la nouvelle église s'agitent
sur leurs bases et se disloquent, l'un des cadrans est précipité sur le sol.
- La population, dont les trois quarts étaient aux lits, fuit ces demeures.
- L'horloge s'arrête et marque l'heure fatale : 7 heures 15 minutes.
Blidah Grand Hôtel et Café d'Orient.
Dix secondes ont suffit,
- pour anéantir une partie du travail réalisée depuis 28 ans, après la première secousse,
les plus hardis retournent chez eux pour se vêtir convenablement, et prendre quelques affaires
pour leur femme et leurs enfants, mais une autre secousse les en chasse rapidement.
- Trois autres secousses
qui se firent successivement sentir à 8 heures 6 minutes, à 9 heures 10 et à 9 heures 30,
achevèrent de ruiner la confiance que les habitants avaient de leurs habitations.
- La plupart des maisons fortement dégradées durent être définitivement abandonnées.
Les prisons furent vidées, et la troupe d'infanterie quitta son bâtiment pour aller camper
en dehors de la ville prés de
la porte Bizot.
- Des bâches furent étendues sous les arbres de la Place d'Armes pour abriter provisoirement
contre la pluie les gens dont les maisons avaient été détruites.
- La nouvelle de la destruction de Mouzaïaville, fut apportée par un gendarme vers les dix heures du matin.
Blidah Grand Hôtel et Café d'Orient à l'angle de la rue d'Alger.
Le lendemain,- Blidah n'était plus qu'un camp, les places, les boulevards, les terrains de la Remonte,
étaient hérissés de tentes ou de baraques, les services publics, installés sur la place d'armes,
fonctionnaient immédiatement, une ville de toile s'élevait dans la ville de pierre.
- La population blidéenne
s'était déjà faite à ce nouveau genre d'existence, car dés le soir du 3 janvier, l'accordéon français,
la guitare espagnole, la flûte arabe, le violon israélite retentissaient sous les tentes.
Mais plusieurs secousses ébranlèrent la ville pendant plusieurs jours, jusqu'au 7 janvier 1867.
- La ville aux fruits d'or, un moment morne, triste et abattue,
reprendra bientôt les charmes et les attraits qui nous la faisaient tant aimer.
Blidah Grand Hôtel d'Orient à l'angle de la rue d'Alger.
Blidah 1866,
Victor Bérard,- receveur de l'enregistrement, des domaines et du timbre, nous donne dans son livre,
Algérie 1867, édité à Alger par M. Bastide, libraire-éditeur, les statistiques de l’année 1866.
- La population de la ville et de la banlieue est composée de :
3.449 Arabes, 2.510 Européens, 2.814 Français, 570 Juifs, Total = 9.343.
Les Musulmans ont un Muphti, les Catholiques un curé, et les Protestants un Pasteur intermittent.
- Blida est entourée d'un mur de 4 mètres de haut percés par six portes,
le tracé de
l'enceinte, plus vaste, circonscrit le périmètre de la ville en la figure d'un losange,
dont
la pointe la plus aigue se prolonge aux Sud-Est.
- Le fort Mimich,
assis sur un versant de la montagne, à 398 mètres au-dessus du niveau de la mer, et sur la rive gauche de l'Oued el-Kebir, qui coule entre lui et la ville, la protège au Sud.
- L'arrondissement de Blidah comprend neuf communes :
Blida Boufarik Chebli Cherchell Koléa Marengo
Médéah Mouzaïaville Oued-el-Alleug.
Blidah Le Temple et le jardin Ricci.
Merci à Philippe Coudeyrat.
- Dans les rues Bab-el-Sebt, Bab-er-Rahba, d'Alger, Abdallah ( dite des Juifs),
rue Grande, rue du Bey ( dite des Bains-Français), on voit de hautes maisons françaises,
celles qui forment le carré de la Place d'Arme, qui est ornée d'un bassin et de deux rangées d'arbres.
- Elles sont à arcades et d'une architecture régulière, celles de la place Bab-el-Sebt,
où s'élevé une jolie fontaine, rivalisent par leur élégance avec ses importantes constructions.
Blida La rue d' Alger
Merci à Philippe Coudeyrat.
- Plusieurs minoteries importantes,
exploitées par des Européens, sont en pleine activités,
quelques unes fonctionnent même jour et nuit,
et mérite d'être visitées.
- On voit aussi avec intérêt,
une grande volière chez M. Giraud.
- Les bâtiments militaires,
peuvent recevoir 3.000 hommes, il y a cinq quartiers
de cavalerie et
un bel établissement de remonte,
crée en 1852, pour les Chasseurs d'Afriques et les Spahis,
avec
une beau dépôt d'étalons.
- Les constructions les plus importantes sont :
la Sous-Préfecture, la Mairie, et l'église.
- Une école primaire,
tenue par les Frères de la Doctrine Chrétienne,
donne la première
instruction aux jeunes garçons,
il y a aussi une école Maure-Française.
- Les demoiselles fréquentent,
une institution tenue par les sœurs de Saint Joseph.
- L'institution d'un bureau
de bienfaisance a été confirmée le 31 juillet 1853.
- Un jardin public,
clôturé, offre au bois dit des oliviers, un lieu de promenade des plus agréable, en face sur
les bords de l'oued, un très bel abattoir civil dessert la ville, qui a aussi un entrepôt de farine et de tabacs.
- Les Arts et la Culture sont aussi à Blidah.
- L'Orangerie du Tapis vert est un Tivoli délicieux,
en dehors de la Porte d'Alger, où les chanteurs, les acteurs ambulants, les danseurs prennent
leurs ébats, au milieu d'un parterre
ombragé et parfumé, c'est le théâtre en saison d'été.
Blidah La Remonte.
- Commerces
- Les beaux cafés sont ceux du Commerce, des Arts, de France et le Café Laval,
les hôtels sont bien servis.
- Transports
- La ligne de chemin de fer d'Alger s'arrête à Blidah,
des voitures de toute espèce sont à la disposition des voyageurs peu ingambes et autres.
- Des mulets conduits par d'infatigables Arabes servent aussi aux transports.
- Voirie
- Les sections communales de :
Joinville, Montpensier, Dalmatie, Beni-Mered
sont reliés à Blidah,
par des chemins vicinaux, si parfaitement entretenus,
qu'on pourrait les prendre pour des allées de jardins privés.
Blidah La Caserne des Chasseurs.
La visite de la Ville de Blida se poursuit sur la page suivante.
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