Les Belles villes d'Algérie
Blidah
Le Gouvernement Général de l'Algérie (suite).
Etablissements Hippiques :
- Service de la remonte.
- Le service de la remonte,
dont les dépôts sont établis à Blidah, Mostaganem et Constantine, comprend :
- l'achat de chevaux et de mulets pour le service de l'armée.
- le service des haras (étalons de l'Etat et étalons des tributs).
- Pour Blidah,
il a été acheté en 1876, 161 chevaux pour officiers pour un coût de 131.655 francs,
594 chevaux pour hommes de troupe pour un coût de 379.993 francs et 92 mulets pour un coût de 59.565 francs.
Blidah La Remonte.
- Pour l'ensemble du service de remonte, il a été acheté,
1.993 chevaux pour un coût de 1.341.823 francs et 152 mulets pour un coût de 97.770 francs.
En 1875, les achats comprenaient 2.793 chevaux et mulets pour un coût de 1.874.350 francs.
- Les Haras.
Il y a deux catégories d'étalons :
- Ceux de l'Etat,
achetés sur les fonds de l'état et choisis comme éminemment aptes à améliorer la race.
- Ceux dits des tribus,
achetés au compte des tribus (budget des centimes additionnels) et choisis pour la reproduction.
- Au 31 décembre 1876, pour le dépôt de blidah,
il y avait 189 étalons, chevaux de l'Etat : 186, des tributs : 3
Blidah La Remonte La Cantine.
- Les Saillies.
- Au dépôt de Blida, 9.760 saillies ont été faite par :
- 9.587 chevaux de l'Etat,
- 190 chevaux des tributs,
- 83 baudets.
- Le rétablissement
des primes d'encouragement, à l'élevage de la race chevaline, autorisé par
décision ministérielle du 30 octobre 1872, et la création, à Alger,
d'une Société hippique, régulièrement constitué depuis 1868, qui distribuait également
chaque année des récompenses aux éleveurs, ont exercé une action salutaire et donneront,
certainement dans les années suivantes d'excellents résultats.
Blidah La Remonte.
Dans son livre, écrit en 1893,- Alger - Blida, et les gorges de la Chiffa,
de Anatole Lefort, ouvrage entièrement illustré par
M. Dubuisson,
nous trouvons une description de Blida très différente des guides traditionnels.
« Mais je bavarde et j'oublie de vous décrire Blida.
La ville est coupée en forme de croix, par quatre grandes rues qui sont :
au Nord, la rue Bab-el-Sebt,
au Sud, la rue Bab-el Rabha,
à l'Est, la rue d'Alger,
à l'Ouest, la rue Bizot.
Au centre est une grande place, La Place d'Arme, et au milieu un très beau palmier.
Elle est plantée de magnifiques platanes et garnie tout autour d'arcades sous lesquelles sont :
L'Administration des Poste et Télégraphes,
une Banque,
le Café Laval, fréquenté par les officiers.
A côté sur la place Saint-Charles, se trouve l'église, le collège et les docks. »
Blidah La Place d'Armes.
« Il existe deux autres places, la place du marché européen, et au Sud la place du marché arabe,
qui présente un aspect étrange les jours de marchés qui sont le mercredi et le dimanche.
On y voit un mélange bizarre de toutes choses,
disposées sans ordre, sans symétrie, aussi est-il parfois difficile de circuler.
Ici, on trouve un chameau couché,
avec sa charge de Karmous (figues) et de dattes, à côté quelques maigres bourriquots
chargés de couffins graisseux et de peaux de bouc rempli d'huile d'olive.
Plus loin, il y a le marchand de charbon de bois, de miel, de semoule, de raisin.
Dans un coin, un marchand de burnous, un cordonnier avec son étage curieux.
Auprès du marché arabe, est l'hôpital,
très belle construction entourée d'un vaste et beau jardin longeant la rue d'Alger jusqu'à la porte.
Le marché européen situé à l'autre extrémité de la ville est orné de deux grandes fontaines.
on y trouve les même produits que sur les marchés de France, mais ici, les maraichers son généralement
des Espagnols, des Maltais très nombreux aux environs de Blida, et quelques colons français.
De nombreux bouchers ont leurs boutiques autour de cette place,
la viande est bonne quoique provenant généralement d'animaux petits et maigres,
le mouton est excellent et, ce qui ne gâte rien, est très bon marché.
Les deux marchés sont reliés entre eux par la rue Abdallah,
que l'on nomme aussi rue des Juifs, c'est une rue très commerçante. »
Blidah Le Marché de Sidi-el-Kébir.
« Auprès du marché arabe, est l'hôpital,
très belle construction entourée d'un vaste et beau jardin longeant la rue d'Alger jusqu'à la porte.
Blidah La rue Zaouïa
Le dépôt de la remonte est prés de la porte Zaouïa.
On y voit des Syriens admirables, des Bardes magnifiques
et une race Franco-Algérienne qui promet beaucoup.
Le quartier de la cavalerie,
se trouve Boulevard de la République, près de la place d'Arme,
il est très grand et est occupé par le 1° régiment de chasseurs
d'Afrique, un bien beau régiment !
La caserne des tirailleurs est dans le rue Bab-El-Sebt,
ainsi que l'école de tir et le quartier du train.
Le mur d'enceinte de la ville,
percé de six portes, est bordé d'un grand boulevard,
planté de caroubiers, de platanes et d'orangers formant
de très belles avenues.
Cet endroit est le rendez-vous des joueurs de boule,
jeu favori des Espagnols et de quelques vieux colons français.
Au-delà de ce boulevard extérieur sont d'énormes plantations,
d'orangers, mandariniers, citronniers avec de délicieuse petites villas cachées au milieu.
La gare située sur la route de Coléa, est distante de la ville d'environs 1,5 kilomètre.
Sur la droite, à environs 1 kilomètre, on voit les magasins de tabacs, très grand établissement,
contenant tous les tabacs achetés en Algérie.
De la gare, on voit très bien,
le Tombeau de la Reine ou de la Chrétienne situé au bas de la colline où se dresse Coléa. »
Blidah Les halles aux tabacs, aux huiles et aux grains.
La visite de la Ville de Blida se poursuit sur la page suivante.
Sommaire ville de Blida