Les Belles villes d'Algérie
Sétif
Apres la démission de Rome et de Byzance,
- L’insécurité,
- les invasions arabes, celle des Hilal surtout, causèrent la ruine des villes,
- le recul des cultures au profit de la steppe,
- l’exploitation pastorale,
les Hautes Plaines subirent alors une dégradation si profonde qu’en 1830 beaucoup d’observateurs
crurent devoir l’attribuer à un desséchement récent du climat.
L’ancien site de Sitifis ne représentait à l’arrivée des Français en 1839 qu’un amoncellement
de ruines abandonnées à la place d’un fort byzantin.
Sitifis Colonia
Gravure de 1839, représentant les ruines de l'antique cité.
Seul un arbre au pied de cette ancienne citadelle, près d’une source, indiquait la présence d’une vie passée.
- L’histoire glorieuse de la capitale de la Mauritanie sétifienne,
- le tracé dense des anciens itinéraires,
- les signes de contrée fertile,
- la position stratégique du site
- sa situation de carrefour
militent en faveur de la fondation d’une ville.
Vers la fin Novembre 1838,
- Le Maréchal Valée,
décide qu’une expédition devra se porter de Mila vers Sitifis, puis vers la Medjanah.
- Dans son journal de l’expédition vers Sitifis de Décembre 1838,
le Général Galbois précise :
« Partout sur la route, les populations ont fait bon accueil à sa colonne. »
Note :
Il semblerait que cette proclamation n’était « valable » que pour la première partie
de la route jusqu’à Mila, le Général Galbois considèrait cette partie de la province
comme entièrement pacifiée.
- Le 11 Décembre 1838, Djemilah est occupée.
- Il semblerait que l’ expédition est bien atteint Sétif , comme l’indique
Georges Robert dans ses voyages en Algérie, Notes et croquis.
Il décrit la réaction des Berbères en voyant l’armée Française :
« Ja el roumiale ! » ( voici les chrétiens ).
- Mais la rigueur de l’hiver et quelques attaques des Kabyles stoppent cette premiere expédition.
Les « routes » vers Mila sont impraticables par suite du mauvais temps.
Setif vue panoramique
Avec le retour du printemps,
- L’armée Française, s'installe dans le futur Sétif
le 30 Mai 1839
Elle n’y trouva plus que la vieille citadelle romaine en ruine, désignée sous le nom arabe de Kasba.
- Il y fut, dés le principe, établi une subdivision militaire.
- Ainsi, Sétif fut une création de la France en 1839.
Le 23 Octobre 1939,
- Le Maréchal Valée
relate sommairement sont expédition de Mila à Sitifis,
Il décrie les travaux les plus urgents à réaliser pour que 300 fantassins puissent passer
l'hiver à Sétif, qui est parfaitement approvisinné et bien armée.
- Premier poste à Sétif.
- Une partie de l’enceinte romaine en assez bon état de conservation permettait d’y laisser
trois à cinq cents hommes parfaitement à l’abri de toute attaque de la part des Arabes.
- Sétif de part sa position devint la clef de voûte de toutes les opérations militaires de la région.
- Le 15 Ocotobre 1840,
On y installa un corp de 2.400 à 2.600 hommes de toutes armes.
- le 11 Novembre 1840, l'arrondissement de Sétif est approuvé.
L’arrondissement de Sétif est commandé par le Général Gues-Viller.
- Le 20 février 1841,
le premier moulin à eau de Sétif est terminé (construit par l'armée).
- En 1841 commenca l'édification de la forteresse militaire,
sur l'emplacement de la citadelle romaine
et du fort Byzantin.
La forteresse comprenait :
- un pavillon pour officiers avec accessoires,
- des casernes pour 2 200 hommes
- des écuries pour 300 chevaux,
- un hôpital pour 830 malades
- une manutention des vivres comprenant :
- 4 fours,
- un abattoir,
- un magasin à poudre
- un parc aux fourrages.
Setif La caserne des Zouaves.
- Fin octobre 1841,
les travaux de casernement n’étaient pas terminés pour l’hiver.
- Le 27 Août 1842,
une dotation de 428.250 f sont alloué pour la fortification et la construction
des casernes pour Sétif et Bougie.
- En 1843,
- Une fois les casernes bien avancées et devant l'afflux d'ouvriers civils,
les constructions s'orientent vers les besoins de cette population civile qui a nécessité
la mise au point d'un plan régulier.
- Par arrêté en 1843, le premier plan urbain de Sétif fut décrété.
- Ainsi les maisons en toube, les tentes et autres constructions édifiés par apports successifs disparurent définitivement, pour être remplacés par des constructions élevées suivant
de nouveaux alignements consignés dans le plan régulier.
- La création d’un centre de population civile date du 11 février 1847.
- le 21 novembre 1851 un commissaire civil y a été installé.
- La constitution de la commune date du 17 Juin 1854.
- Elle devient :
une sous-préfecture le 13 octobre 1858.
le siége d’un tribunal de première Instance en 1860.
- En 1862 la population de Sétif est la suivante :
- 2.300 Européens
- 958 Berbéres
Peu à peu,
- la ville de Sétif renaît à l’intérieur de sa structure intra-muros et possède déjà tous les caractères
des centres urbains, de colonisation.
- Le site occupé était distinctement séparé en deux îlots :
- Le quartier militaire , construit sur la partie la plus élevée du plateau ,
il est séparé de la ville par un mur d’enceinte.
- La ville est entourée de remparts percés de trois portes :
- La Porte d’ Alger
- La porte de Biskra
- La porte de Constantine
Setif la porte d' Alger
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