Les Belles villes d'Algérie
Sétif
Sétif,
- Chef lieu d’arrondissement,
- Subdivision militaire,
- Commune civile
- Résidence d’un général de Brigade,
- Résidence d’un sous-préfet,
- Tribunal de Première Instance,
- Justice de Paix,
- Eglise, Mosquée, Synagogue, Temple,
- Collège communal, écoles primaires filles et garçons
- Cercle militaire, Bibliothèque militaire, Hôpital, caserne d’infanterie et de cavalerie,
- Salle d’asile,
- Marché arabe tous les dimanches . . . .
Telle était la description que donnait le géographe et voyageur O. Neil en 1876
de cette ville antique devenue commune de 9.820 habitants composée de :
- 780 israélites,
- 893 européens
- 2.010 français,
- 6.137 musulmans
Au pied de la citadelle romaine
jaillit une source abondante qui, au moyen de trois canaux, alimente les nombreuses fontaines de la ville.
Ses eaux vont ensuite se perdre dans le Bou-Sellam après avoir arrosé la Pépinière et plusieurs jardins.
En dehors de la porte d’Alger,
la route est bordée de chaque côté par un boulevard qu’ombrage une double rangée de magnifiques mûriers, parallèlement à cette allée, sur la droite, se développe une belle promenade publique plantée d’arbres d’essences diverses :
c’est le jardin d’ Orléans.
Le jardin d’ Orléans en hiver.
Dépositaire des antiquités romaines
découvertes sur l’emplacement de l’antique capitale de la Mauritanie Sitifienne,
c’était le lieu de promenade des Sétifiens pendant la période Française.
Au début de la création de Sétif,
La rue de Constantine s’arrêtait à la porte d’Alger, puis devenait la route d’Alger,
la promenade publique était à droite de cette route.
Au bout d’une large allée et au milieu d’un rond-point, l’armée a érigée une haute colonne
surmontée du buste du Duc d’Orléans en souvenir de son expédition aux Portes de Fer,
qui
débuta le 25 Octobre 1839.
L’inauguration eu lieu le 18 novembre 1843.
La ville voulant rendre un hommage à un des chefs de l’expédition des « portes de fer »,
La promenade publique devient jardin d’Orléans.
Après l’indépendance ce buste a été transféré au Musée des chasseurs à Vincennes.
Le buste du Duc d’ Orléans.
A partir des années 1920,
le jardin d’Orléans sera encadré par l’ Avenue Paul Doumer, et le boulevard Pasteur
avec à l’arrière du jardin le splendide Hôpital civil et la cité d’Orléans.
Parmi les richesses archéologiques dont se composait ce musée en plein vent,
- Une magnifique collection de 150 « monuments » de toute espèce, dont la plus grande partie se compose d’inscriptions votives ou tumulaires où figure le nom de Sitifis.
- Dans sa description de certains de ces « monuments »,
M. Poulle, vérificateur des domaines, nous signale le monument épigraphique suivant :
ANTIQVAM C… SALOMON FORTI …
Qu’il complète ainsi : Antiquam civitatem Sitifim Salomon fortissimus œdificavit ou munivit.
C’est l’acte qui constate la construction de l’enceinte de 150 mètres de côte sur 120 dont deux faces existent encore , l’une longeant la Place Barral, l’autre faisant face au marché Arabe.
- Il nous signale également
l’épitaphe d’un Saint évêque Novatus, le contemporain et l’ami de Saint Augustin
.
- Un autel dédié à Mars, génie de la colonie sitifienne fondée par des vétérans :
MARTI DEO AUG.... GEN.... COL...
- Et plusieurs autres inscriptions parlant de la colonie :
Sétif les richesses archéologiques.
La statue d’Acis.
- Le rocher surmonté de la statue d’Acis est situé dans le jardin d’Orléans, au rond-point de la promenade.
- Selon la mythologie,
Le cyclope Polyphème en Grec Poluphêmos
surtout connu pour ses aventures avec Ulysse
tomba amoureux de Galatée en Grec Galateia, fille de Névée et de Doris, une nymphe de la mer.
Mais cette néréide était déjà éprise du jeune et beau pâtre Acis en Grec Akis.
Indigné de cette préférence , le Cyclope lança un rocher qui écrasa le bel Acis.
La nymphe se jeta dans la mer pour rejoindre ses sœurs, puis à sa prière ,
Neptune changea Acis en un fleuve de Sicile.
Setif La statue d’Acis
En 1876,
- sur la gauche de la route d’Alger, on trouvait :
- des oasis délicieuses,
- un établissement de bains situé au bout de la promenade,
- On descend une longue allée de peupliers bordée de vastes jardins potagers,
- On avait ensuite devant soi la Pépiniére ornée de plante rares.
Setif allée de peupliers
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