Les Belles villes d'Algérie
Sétif
Le Ciel !!!,
- Que la Septième Page sur Sétif s'ouvre sur le ciel pourrait apparaître comme miraculeux !
Il n'en rien et le hasard est seul en cause, mais les voies du Seigneur sont si impénétrables.
- Cette terre d’Algérie,
d’abord païenne, puis Chrétienne pendant la période Romaine, dominée ensuite par l’Islam
pendant de nombreux siècles, peut nous permettre d’aborder la question du partage sur
un même sol de toutes les religions.
- La ville de Sétif
comme beaucoup de grandes villes d’Algérie abritait dans ses murs :
- une Eglise
- une Mosquée
- une Synagogue
- un Temple Protestant
Les Eglises
- La magnifique Eglise d’Afrique, Gloire de l’Eglise Catholique depuis le II ° siècle prouve
qu’elle avait sa place en Afrique du Nord.
- On ne sait pas au juste à quelle époque le christianisme s’établit dans l’Afrique Romaine.
Les premiers missionnaires furent certainement envoyés de Rome.
- En 197,
le premier des conciles connus de Carthage réunissait
soixante-dix évêques.
Dans la suite malgré les persécutions sanglantes,
le nombre des évêques s’éleva à plus de sept cents.
- Les Diocèses n’avaient qu’une faible étendue.
- Ils étaient compris dans les limites de
la domination romaine.
- L’évêque de Carthage jouissait sur l’Eglise d’Afrique
d’une autorité quasi patriarcale.
- Le titre de métropolitain
appartenait successivement à l’évêque de chaque
province le plus ancien d’ordination, et ne s’attachait
point à la chaire épiscopale des métropoles civiles.
Eglise Sainte Monique
- Elle fut édifiée en 1867 à l’angle de la rue d’Isly et de la rue Saint Augustin.
- Elle réglait la vie des Sétifiens et ses cloches rythmaient le temps.
Dans l’église, deux inscriptions chrétiennes de la période romaine ont été conservées.
- L'une rappelle que l'église abrite les reliques de Saint Laurent :
« In hoc loco sancto depositae sunt reliquae Sancti Laurenti ...»
« En ce Saint lieu, les reliques de Saint Laurent Martyr
ont été déposées le dimanche 3 Août de l'année provincale 413 (452) après la mort du Seigneur
sous le consulat de Herculanus , le vénérable évêque Laurent en a fait la dédicace...
Amen »
- l'autre se rapporte à Justus et Decurius, deux martyrs Sétifiens, exilés en 484.
Une pierre votive de la Maurétanie Sétifienne est ainsi conçue :
« Colonicus et son épouse chérie remplissent avec joie le voeu fait aux saints martyrs.
Ici repose Justus, ici repose avec lui Decurius, qui l'un et l'autre par une courageuse
confession surmontèrent les armes ennemies et, victorieux, méritèrent en récompense
les couronnes que donne le Christ »
Setif Eglise Sainte Monique
Souvent, aprés la messe du Dimanche, les paroisiens prennaient plaisir à se promener sous les arcades.
Eglise Notre Dame de Lourde
- Elle était située sur la route de Constantine.
- Elle fut construite sur un terrain vague qui servait aussi de jeu de boules.
- Lors de son inauguration,
Le Curé Lembo avait reçu le noce apostolique Angelo Roncali futur pape Jean XXIII.
- On comprend que les Sétifiens après l’exode de juillet 1962 aient désiré se rendre en pèlerinage à Lourde pour confier à la vierge leurs souffrances et leurs espoirs.
- Le Chanoine d’Agon de la Contrie est à l’origine des pèlerinages qui rassemblent à Lourdes
les rapatriés du Constantinois.
Setif Eglise Notre Dame de Lourdes
La mosquée
Les confréries Musulmanes.
- L’idée de nationalité et les notions de patrie font défaut dans la société musulmane.
Le seul lien qui solidarise les tribus, c’est la religion, mais là se manifeste l’esprit de division
- Les Khouans ou frères
sont les membres d’ordres religieux musulmans dont
- les rites,
- les règles
- les statuts,
différents pour chaque ordre sont essentiellement basés sur le mahométisme.
- En Algérie, on compte les confréries suivantes :
- Abd-el-kader-ed-Djilani
- Chadeli
- Derkaouao,
- Moulaï-Taïeb
- Sidi Ahmed-Tedjani,
- Sidi Mohammed-ben-Abd-er-Rahman,
- Sidi Mohammed-ben-Aïsa,
- Sidi-Youcef-el-Ham-Sali,
- Si-Mohdammed-ben-Ali-es-Senoûsi
- Le fondateur
de chacune de ces confréries a reçu en songe,
de Mohammed en personne, ses rites, ses règles et
ses statuts.
- Ce fondateur
est quelquefois un homme que ses vertus et sa piété
ont fait choisir par Dieu
pour être « r’out »,
c'est-à-dire chargé de prendre pour lui les trois quarts
des maux de toutes sortes.
- Chaque ordre relève d’un « khralifa »
supérieur général ou grand maître, descendant souvent du marabout fondateur et résident dans
le lieu où l’ordre a pris naissance.
- Des « cheikhs ou mokkadems », sortes de directeurs provinciaux, en nombre indéterminé,
administrent chacun une circonscription.
- Le « nekil » est au cheikh ce que celui-ci est au khralifa.
- Le cheikh a sous ses ordres des agents secondaires :
messager, porte-bannière, chaouch.
- Le messager ou « rekkas » est l’intelligent intermédiaire entre le cheikh et le kralifa,
que ses instructions soient écrites ou verbales.
Mosquée El Attik
- Coquet édifice orné d’arabesques, dont le minaret domine la ville et les environs
a été construite en 1845,
Pendant mes recherches, j'ai trouvé une mosquée construite en 1843 !!!
Setif Mosquée El Attik
La Synagogue
La bénédiction pour la république.
- La Thora déconseille à un juif pratiquant le
« séjour » dans un pays où la justice n’existe pas.
- La Thora condamne l’ingratitude, la non reconnaissance d’un bienfait.
- Vers 580 avant J-C.
le prophète Jérémie exhorta les Judéens à prier pour la paix du pays dans lequel ils se trouvaient.
- Bien plus tard,
quand la « Michna » ( loi orale ) fut mise par écrit vers 200 après J-C.
Nous trouvons dans l’un des 60 traités qui compose cette dernière, une recommandation
qui a la forme d’un ordre :
« Prie pour le pouvoir ( le Roi, le gouvernement, le chef d’état ), car sans la crainte
qu’il inspire ( ce chef d’état ), les hommes se mangeraient l’un l’autre. »
Cette citation est extraite d’un traité Michna s’intitulant « Les Pirké Avoth » rendu en français par « les chapitres des Pères ».
- Dans l’un des chapitres,
il est demandé aux fidèles de prier pour le pays dans lequel ils se trouvent .
Cette prière pour la République ( en France ) s’inscrit dans le cas de la gratitude,
en remerciement de la liberté laissée aux juifs de pratiquer et vivre leur religions en toute sérénité,
Le fidèle a le devoir de bénir le chef de l’état, … même s’ il n’a pas voté pour lui !!!!!
Le juif citoyen sait qu’il a des devoirs et des obligations dans le pays dont il est hôte.
Setif Synagogue
- La Synagogue se situait rue Crémieux prés de la rue Jean Moulin, pied de la citadelle
dans une perpendiculaire à l’avenue Clemenceau, sur la gauche.
- Les Rabbins qui ont animé la communauté juive de Sétif jusqu’en 1962 sont :
- M. Guedj
- M. Laloum
- M. Gozlan
- Le rabbin Laloum est le grand-père de Jean Laloum,
co-auteur avec Jean-Luc Allouche
du livre « Les Juifs d’Algérie »
Les Chrétiens Protestants
- L'établissement officiel
de l'église protestante en Algérie remonte à l'ordonnance royale du 31 octobre 1839.
- Cette ordonnance
créait à Alger une église consistoriale pour le culte protestant, sur les différents points de l'Algérie
où la nécessité s'en ferait sentir, elle prévoyait l'établissement d'oratoires du culte protestant
desservis par des pasteurs auxiliaires du Consistoire.
- Il n'était établi aucune distinction entre la
confession réformée et la confession luthérienne.
- Toutes deux devaient coexister dans le même établissement consistorial.
- La nomination des pasteurs serait faite par le Consistoire.
- L'Etat donnait ainsi la sanction gouvernementale aux voeux exprimés par le consistoire officieux établi à Alger depuis 1836.
- Le rapport ministériel du 14 septembre 1859 s'exprime ainsi :
« Les colons protestants appartenaient, dans une proportion indéterminée, à
l'église réformée
et à l'église de la Confession d'Augsbourg et formaient une population trop peu nombreuse
pour qu'il fût possible de créer en Algérie, comme la loi du 18 germinal an X l'avait fait en
France, une administration distincte pour chacun des cultes protestants. »
- À partir de 1842,
les oratoires créés par l'Etat furent rattachés en proportion égale à la Confession luthérienne et
à la Confession réformée.
Furent successivement créés :
- 1844, Philippeville (C.R)
- 1849, Blidah (C.L.)
- 1850, Alger (C.R)
Poste de pasteur adjoint réformé,
nommé M. Diirr, Pasteur luthérien
- 1850, Oran (C.R.) deuxième poste.
- 1850, Bône
(C.L.)
- 1853, Constantine (C.R.)
- 1853, Aïn-Arnat (C.R)
- 1856,
Mostaganem (C.R.)
- 1857, Guelma (C.L.)
- Les oratoires ainsi créés
ne constituaient pas des paroisses au sens actuel du mot,
ils n'étaient que
des sections de l'église consistoriale, desservies par des pasteurs auxiliaires du Consistoire,
et ils n'avaient en conséquence que des conseils presbytéraux purement officieux.
- En 1868,
le Consistoire d'Alger déclara que les membres des deux confessions
réformée et luthérienne,
préféraient à tout autre nom celui de « Chrétiens Protestants ».
- La paroisse de Sétif a été créée en 1880.
Pasteurs de la paroisse ( 1839-1897 )
- 1880-1880 Ausset
- 1880-1883 Gory
- 1883-1889 Bernard
Extraits de l'ouvrage
- Organisation administrative des églises protestantes en Algérie
par Auguste Chenot, pasteur à Alger, édité en 1898.
Setif Le Temple Protestant
Construit en 1844, place Barral
- Le Temple
fut le seul lieu de culte chrétien commun
aux protestants et aux catholiques.
- En 1867,
il se transforme en Justice de Paix.
- En 1880,
enfin il fut affecté au culte protestant.
Sommaire ville de Sétif