Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Le double jeu des Américains !
Le comité des Cinq se ménage des contacts, des complicités.
- A l'échelon du commandement :
- Au Maroc,
on a sondé le général Noguès, mais son attitude a été décourageante.
on s'est entendu avec le commandant de la division de Casablanca, le général Béthouard.
- Des officiers supérieurs ont promis leur concours, à Bône, à Oran.
- On monte, à Alger même, un réseau clandestin autour d'un médecin célèbre,
le professeur Henri Aboulker et de son frère José.
- Les allées et venues des Cinq,
- leurs contacts, leurs conciliabules, ne vont pas sans éveiller l'attention de la police.
- Autour d'eux, il y a :
- les Renseignements Généraux,
- le Deuxième Bureau,
- les « observateurs » de la commission d'armistice
- la police de Vichy, qui délègue à Alger le commissaire Lebègue.
- Mais fort heureusement,
les Cinq ont avec eux un commissaire de police,
basque d'origine, établi à Alger depuis son enfance, André Achiary.
Il travaille en collaboration étroite avec le contre-espionnage et le Deuxième Bureau.
Internement de Juifs étrangers par la police française de Vichy en Novembre 1940.
Tandis que l'on s'organise,
- On poursuit les conversations avec Robert Murphy.
Le diplomate américain écoute, suggère et
encourage.
- Les encouragements,
il en prodigue mais les promesses formelles,
les engagements concrets ne viennent pas.
- Les Cinq s'en irritent.
Ils ne peuvent pas savoir que leur comité, aussi sympathique, aussi acquis à la cause
américaine
qu'il soit, ne représente qu'une carte dans le jeu des Etats-Unis.
Tout en discutant avec ses amis,
- Robert Murphy maintient le contact,
voire négocie avec l'amiral Fenard, commandant la Marine en Algérie
et représentant de l'amiral Darlan, le dauphin du Maréchal.
Pendant ce temps,
- Roosevelt ne désespère pas de faire revenir le général Weygand sur sa décision.
Il lui délègue un jeune diplomate en poste à Vichy :
Douglas MacArthur junior, neveu du général qui reconquerra le Pacifique.
Weygand refuse toujours.
En avril 1942,
- les Cinq finissent par mettre Robert Murphy au pied du mur,
celui-ci à son tour leur répond en substance :
« J'obtiendrai de mon Président qu'il prenne des engagements fermes,
si vous me trouvez un porte-drapeau prestigieux à défaut du Général Weygand,
il prendra la tête de votre mouvement »
- Le 19 mai 1942,
Jacques Lemaigre-Dubreuil vient voir
le général Giraud, à Lyon pour lui proposer
de prendre la tête du grand mouvement de libération de l'Afrique du Nord.
Le général Giraud accepte, les contacts se multiplient !
En cet été 1942,
- les Cinq et le général Giraud estiment
qu’une intervention en Afrique du Nord n'est pas pensable avant
le printemps 1943.
- S'ils avaient su à ce moment-là, que le débarquement aurait lieu en Novembre 1942,
les choses eussent peut-être tourné tout autrement.
Mais ceci est une autre histoire...
Le président Roosvelt en compagnie de son conseiller Harry Hopkins en 1941.
La perspective est en train de sortir du domaine de l'hypothèse.
- Depuis qu'il a pris connaissance des rapports de Murphy,
Roosevelt est très
intéressé par l'Afrique du Nord. Il en a déjà été question le 22 décembre 1941,
lors d'une conférence qu'il a tenue avec Churchill à Washington.
- Au fur et à mesure que s'avance l'année 1942,
d'autres impératifs militent en faveur d'une action offensive :
- La nécessité de remporter un succès spectaculaire après une longue série de revers.
- Les demandes répétées de Staline, l'allié de l'est.
- Enfin, il est grand temps de prendre à revers l'armée de Rommel que Montgomery
tient en respect en Libye.
- Toutes ces raisons
font de l'occupation de l'Afrique du Nord une nécessité à la fois politique, stratégique et tactique.
Les militaires sont contre, qu'ils soient Américains
ou Britanniques,
pour eux l'Afrique du Nord, ..... c'est l'inconnu.
Le 8 juillet 1942,- Churchill fait remettre à Roosevelt un mémorandum sur l'opération.
Le 28 juillet 1942,- Il est décidé que l'opération sera montée avant l'hiver.
Elle s'appellera « Opération Torch ».
La guerre présente parfois des aspects pittoresques.
Tobrouk Juin 1942
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