Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Le jour « J »,
Dimanche 8 novembre 1942,
Au cours d'une ultime conférence tenue le mercredi 9 Septembre,
- le jour « J » a été fixé au dimanche 8 novembre.
C'était le dernier jour possible en cet automne 1942.
 
- Le 22 Septembre,
Robert Murphy quitte l'Angleterre pour regagner Washington.
Il reçoit de Roosevelt, une directive présidentielle : son ordre de mission.
La directive précise en autres :
 
Les troupes des Etats Unis débarqueront en Afrique du Nord,
Ces troupes ne comporteront pas de forces du général de Gaulle.
L'Administration française restera en place.
Toute résistance au débarquement sera brisé par les armes.
 
Ce mois d’Octobre 1942,
Le général Mark Wayne Clark
- est le mois fatidique, à « Telegraph Cottage »
l’état-major de l’opération Torch vit des heures fiévreuses.
- Le général Eisenhower
et son adjoint le général Mark Wayne Clark
tiennent des conférences incessantes.
Au fur et à mesure que le temps passe,
il semble bien que le formidable pari
relève de la démence.
Le plan de l'opération « Torch », est le suivant :
- Deux convois principaux partiront :
 
- L'un de Grande-Bretagne,
avec mission de débarquer ses troupes à Oran et Alger.
 
- L'autre des Etats-Unis,
avec pour objectif les points de débarquement
au Maroc de
Casablanca, Port Lyautey, Safi.
 
- Les problèmes à résoudre sont fabuleux.
 - Il faut rassembler des navires par centaines.
  - Les comparer avec la nature des côtes dans les zones de débarquement, les adapter à
l'échouage
ou au mouillage transformer certains en porte-avions, d'autres en tankers, en aménager d'autres
encore en ferries pour recevoir les blindés et les camions.
- Une hypothèse hante depuis le début le commandement allié :
 
- c'est celle selon laquelle les Allemands réagiront au débarquement en débarquant à leur tour.
 
- Ils sont mieux placés dans cette perspective que les Alliés,
car leurs aérodromes d'Italie et de Sicile les mettent à portée d'avion de l'Afrique du Nord.
Le premier convoi,- partira le 22 octobre 1942, il
attendra au large des Acores.
- Les convois américains appareilleront respectivement les 24, 25 et 26 Octobre 1942.
- Alors, il sera trop tard, les dés seront jetés !
La guerre continue entre les sous-marins allemands et les convois américains.
Un U-Boot vient de touché un cargo américain dans l'Atlantique.
Le 12 Octobre 1942,
- Lorsque Robert Murphy rentre à Alger,
il se rendre compte que ses amis français ne sont pas demeurés inactifs.
Le recrutement des membres du réseau progresse. Il ne s'agit pas d'une prospection de masse.
Dans l'esprit des Cinq
il s'agit, le moment venu, de rendre possible le débarquement pacifique des troupes américaines
en neutralisant les centres de commandement d'une opposition éventuelle.
- Jacques Lemaigre-Dubreuil et ses amis
ont également poursuivi leurs travaux du côté du général Giraud, le contact a été gardé avec
le futur commandant en chef des forces alliées qui a désigné pour le représenter à Alger,
en attendant son arrivée, le général Charles-Emmanuel Mast,
adjoint au commandant du dix-neuvième corps d'armée stationné en Algérie.
Robert Murphy s'apprête à vivre, des journées mouvementées.
- Il n'a le droit de partager le secret de la date du débarquement avec nul autre.
- Il est impatiemment attendu à Alger.
- Il lui reste moins de quatre semaines avant le débarquement.
Ces journées de conspiration- sont si mystérieuses qu'il est difficile d'en retracer le film puisque les dates elles-mêmes
demeurent incertaines en fonction des divers récits de chacun !
L' Amiral Darland et le Général Giraud à Alger en Novembre 1942.
Mais dans ces quatre dernières semaines,- il va s'en passer, des choses...
- D'abord, poursuivant ses négociations « parallèles »,
le diplomate américain a un entretien avec le commandant Dorange, le chef de cabinet de Juin.
Au cours de cette conversation et sans préciser de date,
Murphy laisse entendre que les Américains seront en mesure de débarquer :
- cinq cent mille hommes,
- cinq mille chars
- cinq mille avions au Maroc et en Algérie.
Ces chiffres sont, on le sait, grossièrement exagérés.
Pourtant, Murphy s'y tiendra- avec ses différents interlocuteurs, car c'est le meilleur moyen
de décourager les oppositions éventuelles.
- Robert Murphy tiendra le même discours au commandant Chrétien, le chef des services secrets,
représentant officieux de Darlan à Alger
« Vous pouvez dire à l'amiral Darlan, qu'il a maintenant les moyens qu'il me réclamait. »
- Murphy fait également un saut à Rabat, envisage avec le général Noguès
la même éventualité d'un débarquement de cinq cent mille hommes, car, en dépit des sondages
effectués par les Cinq, il conserve toujours l'espoir de rallier à la cause américaine le résident général.
« N'essayez pas, s'écrie ce dernier.
Si vous le faites, je vous opposerai toute la puissance de feu dont je dispose. »
- La mort dans l'âme,
Murphy élimine définitivement Noguès de ses plans,
Au Maroc, on s'appuiera sur le seul Béthouart,
qui recevra la pénible mission
d'arrêter lui-même son chef.
Les troupes américaines débarquent sur une plage prés d’Alger
le 8 Novembre 1942.
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