Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Heure H pour les conjurés d'Alger !
La résistance Algéroise est à l'œuvre.
- Le plan mis au point par les Cinq et leurs amis tient compte
des horaires précis des débarquements, tels qu'ils ont été communiqués par Robert Murphy.
- En gros, la mission de chaque groupe de volontaires
consiste à s'assurer d'un point névralgique d'Alger et de le tenir jusqu'à la relève,
c'est-à-dire jusqu'à l'arrivée des Américains.
- Chronologiquement,
on a décidé que le rôle des résistants commencerait deux heures
avant le premier débarquement,
pour se terminer deux heures après le dernier.
- L'heure H pour le premier commando : 22 heures,
pour le dernier : 1 h 30.
- Depuis des mois qu'ils préparent leur affaire, les Cinq savent qu'ils peuvent compter sur
un millier
d'hommes résolus, parfaitement préparés à leur tâche.
- Malheureusement,
les consignes de discrétion imposées à Murphy ont réduit les délais dans de telles proportions
qu'il ne sera pas possible de toucher plus de trois cents des volontaires prévus.
- Malgré cela, tous les objectifs de la soirée sont atteints sans incident notable :
- Le lieutenant-colonel Moïse Jousse
se rend à l'hôtel du commandant du dix-neuvième corps pour neutraliser son chef,
le général Koeltz, un Alsacien et l'un des futurs vainqueurs de la campagne de Tunisie.
Jousse a beau plaider pacifiquement la cause du débarquement américain, le général Koeltz
le prend très mal, Il ne lui pardonnera jamais d'avoir été pour quelques heures son prisonnier
et celui d'une bande de galopins civils.
La bande de galopins civils
Alger nuit du 7 au 8 Novembre 1942.
- Douze hommes
commandés par Jacques Zermaty investissent les appartements du
préfet d'Alger, M. Temple.
- Douze autres, sous les ordres de Cohen André, s'emparent du central téléphonique de l'Amirauté.
- Les trois centraux des P.T.T.sont également occupés.
- José Aboulker,
le frère du docteur, commande l'opération qui consiste à prendre le commissariat central.
Depuis le standard, il persuade un certain nombre de personnalités algéroises, de venir se mettre
sous la protection de la police, en moins d'une heure, le sous-sol du commissariat central regorge
de prisonniers civils et militaires
- Les différents groupes agirent simultanément :
- La caserne Pélissier, qui fait face au Lycée Bugeaud est investie.
- Le commissariat de police
du 1er arrondissement au 12 de la rue Bruce, dans la basse casbah est occupé.
- Le palais d’hiver, Q.G. du général Juin est facilement pris d'assaut.
- Alger est sous le contrôle des insurgés.
Ils attendent, maintenant, le débarquement des troupes américaines qui
malheureusement
arrivèrent avec beaucoup de retard.
Les Américains sont là
Afrique du Nord le 8 Novembre 1942.
Les objectifs atteints,- pour Robert Murphy le moment est venu d'agir :
- Tout ne c’est pas passé comme prévu, en effet, la démarche qu'il va effectuer maintenant,
il pensait l'accomplir avec le général Giraud, mais le vieux chef entêté de la résurrection
nord-africaine est toujours à Gibraltar, tenant tête à Eisenhower.
Le général Alphose Juin
- Robert Murphy
se rend à la villa des Oliviers, chez le général Juin.
Le général Juin arrive en pyjama et robe de chambre.
- L'Américain lui annonce toujours en bluffant que
cinq cent mille hommes sont en train de débarquer
sur les plages du Maroc et d'Algérie.
- Le général Juin n'est pas aussi surpris qu'il aurait pu l'être.
Tout au long de la journée du 7 Novembre 1942,
il a eu des échos de la destination possible des convois.
Le vice-amiral Moreau est venu lui faire part de ses craintes.
- Il accueille la nouvelle avec réserve :
« Il était entendu que vous ne viendriez pas sans que la France vous l'ait demandé ! » objecte-t-il.
« Mais un soldat français, le général Giraud, nous l'a demandé » répond Murphy.
Robert Murphy explique- qu'il eût préféré faire appel au général Juin pour être
le chef des insurgés d'Alger, mais comme
il avait été libéré par les Allemands,
on craignait qu'il fût tenu par quelque engagement.
« Moi, je ne demanderais pas mieux de marcher avec vous, dit Juin en substance.
Mais il y a Darlan. Il est mon supérieur. Il peut annuler mes décisions. ».
- C'est ainsi qu'on appelle Darlan chez l'amiral Fenard.
- Intrigué par l'appel que Juin lui lance à mots couverts au téléphone,
il accourt vingt minutes plus tard.
- Mis au courant, il explose de colère. Il lui faudra quelque temps pour se calmer.
A ce moment, il s'apercevra, comme Juin, que la propriété est cernée par les insurgés et
les Sénégalais de garde neutralisés.
- Darlan, avant de prendre une décision, demande à adresser un message à Vichy.
Il passe dans la pièce voisine pour le rédiger, le remet sous enveloppe à Murphy.
« C'est un exposé de la situation » explique-t-il froidement. »
- Murphy sort pour aller remettre le message au vice-consul Kenneth Pendar qui attend dehors
dans une automobile.
A ce moment,- il est un peu plus d'une heure trente,
les premières troupes américaines et anglaises débarquent en Algérie.
Les Américains débarquent en Afrique du Nord.
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