Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Les Américains sont là !
L'armada alliée est articulée en trois Task Force.
- Western Task Force, en provenance des Etats-Unis,
sous le commandement du contre-amiral américain Henry K. Hewitt.
Les zones de débarquement sur la côte atlantique du Maroc sont :
Les objectifs :
- Le Port de Casablanca, Port Lyautey.
Les deux autres formations, en provenance de Grande-Bretagne,
franchissent le détroit de Gibraltar et entrent en Méditerranée, direction les côtes algériennes.
- Eastern Task Force,
sous le commandement du vice-amiral britannique sir Harold Burrough.
Objectif : la ville Alger.
- Central Task Force,
sous le commandement du contre-amiral britannique sir Thomas Troubridge.
Objectif : la ville d'Oran.
Le débarquement en Afrique du Nord
- doit commencer à 1 h 30 à Alger et à Oran, à 4 h 30 à Safi, à 5 h 15 à Casablanca et à Port Lyautey.
La carte du débarquement allié
du 8 Novembre 1942.
La flotte qui se présente au large d’Alger est composée de :
- 2 porte-avions, 3 croiseurs légers, 13 destroyers, 3 sous-marins.
Les dix-huit transports ont à leurs bords :
- 10.000 Américains du :
- 168ème Régiment de la 34ème Division d'infanterie US.
- 39ème Régiment de la 9ème Division d'infanterie US.
- Les 4.500 soldats britanniques font partis de
- la 11ème Brigade de la 78ème Division d'infanterie britannique.
Pour Alger, le dispositif est le suivant :
- A l'ouest de la ville, la principale force de débarquement doit prendre pied sur
les plages de Castiglione (secteur Apples) et de Sidi Ferruch (secteur Beer).
Cette force est placée sous les ordres du major général Charles Wolcott Ryder
dont le P.C. se trouve à bord du croiseur Bulolo.
- Une unité de commandos britanniques et de Rangers
doit s'assurer spécialement du fort Duperré, situé au nord-ouest de la ville.
- A l'est d'Alger,
le secteur Charlie, comprenant les plages voisines d'Aïn Taya et de Surcouf, est dévolu à
la neuvième division américaine commandée par le brigadier général B. F. Caffey.
- Deux heures après la mise à terre de ces unités,
deux destroyers, le Malcolm et le Broke doivent forcer à 3 h 30 l'entrée du port d'Alger
pour y débarquer le 135° régiment d'infanterie américaine du lieutenant-colonel Swenson.
Les Américaines attendent le débarquement sur les plages Algéroises.
Les débarquements ne se font pas sans difficulté.
- La mer est grosse, les embarcations sont déportées, atterrissent loin de leurs points de chute prévus.
- Dans le secteur de Sidi Ferruch
neutralisé par le colonel Baril, du 29° régiment de
Tirailleurs algériens, acquis à la conjuration,
les Américains débarquent sans tirer un seul coup de feu.
- Le premier combat a lieu au fort Duperré, Il n'est pas très grave.
- Dans le port d'Alger, en revanche, cela tourne au drame.
- Le Malcolm, pris sous un violent feu des batteries du port, est repoussé en flammes.
- A l'aube le Broke accomplit coûte que coûte sa mission.
- Il débarque la moitié des effectifs du lieutenant-colonel Swenson,
soit moins de deux
cent cinquante hommes.
- A peine débarqués, ils sont pris à partie par les
Sénégalais et les fusiliers-marins.
Ils se rendront un peu plus tard au terme d'un rapide combat
dans lequel
ils laisseront vingt-quatre morts et cinquante-cinq blessés.
Les Américaines en route vers les plages Algéroises.
Pendant ce temps,- un coup de théâtre s'est produit à la villa des Oliviers.
- Le commandant Dorange,
dont les soupçons s'étaient éveillés lorsqu'il a tenté de
joindre le général Juin,
a rassemblé des gardes mobiles et est passé à la contre-attaque.
Ils ont neutralisé à leur tour le commando d'occupation de la propriété.
- Avec stupéfaction,
Darlan et Juin, qui sont entourés maintenant des amiraux Fenard et Battet et de Chrétien,
voient revenir les deux Américains Murphy et Pendar, les mains en l'air.
- Il faut en sortir.
Bien que les Américains- aient un gros retard sur leur horaire, les autorités françaises sont cependant au courant de l'opération.
- Au terme d'une âpre discussion, Darlan fournit à Murphy une voiture officielle et un chauffeur.
Le consul américain doit prendre contact avec le général Charles Wolcott Ryder.
Charles Wolcott Ryder
- Les troupes de Charles Wolcott Ryder,
débarquèrent à quelque six kilomètres des points fixés à l'avance,
où les vice-consuls américains et les éléments insurgés les attendaient
pour leur servir de guides.
- Cette erreur
retarda de treize heures l'entrée des troupes dans Alger.
- Tandis que le jour se lève,
Robert Murphy finit par trouver le général Ryder sur la plage.
Le général est avec Randolph Churchill qui porte l'uniforme
des Rangers américains, il ramène Ryder à la villa des Oliviers.
- Une brève discussion
s'instaure, avec Juin et son état-major, au terme de laquelle
une premier cessez-le-feu provisoire et limité à Alger, est signé.
- Dans la matinée,
les aérodromes de Maison-Blanche et de Blida
sont ouverts au trafic aérien allié.
Des escadrilles envoyées de Gibraltar s'y posent, afin de défendre la ville contre d'éventuels
bombardements allemands au départ des aérodromes de Sardaigne et de Sicile.
Les débarquements à Oran et au Maroc.
- Au départ, l'état-major allié avait exclu Alger de l'opération Torch.
- C'est non seulement
parce que la capitale de l'Afrique du Nord était le point le plus éloigné à l'est de Gibraltar.
- Mais aussi parce que les débarquements
de la région d'Oran et du Maroc formaient une seule et même opération, logique et cohérente :
- Une fois la jonction des deux forces effectuée par Fès, les Alliés, avec leur base de Gibraltar,
verrouillaient solidement la Méditerranée occidentale et pouvaient, partant de cette vaste
tête de pont, entreprendre des opérations contre le reste de Afrique du Nord.
Les Américains sont là !
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