Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Le débarquement à Oran !
La flotte qui se présente au large d’Oran est composée de :
- 2 porte-avions, 2 croiseurs, 2 croiseurs légers, 13 destroyers, 8 navires auxiliaires.
Les quinze transports ont à leurs bords les 39.000 Américains de :
- la 1ère Division d'infanterie,
- la 1ère Division blindée US,
- le 1er Bataillon de Rangers,
placés sous les ordres du
général Lloyd Fredendall.
un soldat Américain pensif devant l’inconnu qui l’attend !
Le plan d’attaque de la ville d’ Oran
- se résumait en un mouvement en pince entre les alliés débarquant à l’est et l’ouest de la ville
avec au Sud le soutient des blindés.
- A l’Est d' Oran,
- La Force Z
sous la direction du général de division (Major General) Lloyd Fredendall composée :
- Du 16e et 18e régiments de la 1re Division d’Infanterie US,
- du 1er bataillon de Rangers,
- De la 2e brigade de la 1re division blindée US
- Leur objectif :
- prendre pied sur les plages du golfe d’Arzew, de s’assurer du contrôle du port.
- Les objectifs de la 1re Division blindée US sont de s’assurer du contrôle les aérodromes
de La Senia et de Tafaroui et de prendre la ville d’Oran par le sud.
- A l’Ouest d' Oran,
- La Force Y composée :
- Du 26e régiment de la 1re Division d’Infanterie US
sous le commandement du général de brigade
Theodore Roosevelt
- Leur objectif :
- prend pied sur la plage des Andalouses et de foncé sur la ville.
Le débarquement de la Force Z sur les plages du golfe d’ Arzew s’effectue à 0 h 55 :
- Les barges de débarquement déversèrent leurs troupes qui se rendirent rapidement
maîtresses des lieux,
en surprenant les troupes françaises.
- Les rangers du Lieutenant-colonel Darby s’attaquèrent alors au Fort situé
sur les hauteurs d’Oran qui menaçait, de par sa position, la flotte alliée.
Les Français de Boisseau accueillirent les « visiteurs » sous le feu de leurs armes automatiques.
Elle seront réduites au silence par des coup de tirs de mortiers et le fort sera pris à 3 h 55.
Les Américains débarquent à Arzew, prés d'Oran.
Les landing craft ont des coques en bois et les pétroliers transportent les tanks Sherman.
À l’ouest, la Force Y débarquera sans aucune opposition.
- Seul petit incident, le général Theodore Roosevelt prit pied sur la plage… à la nage,
après que sa jeep ait coulé à la suite d'une mauvaise appréciation de la profondeur de l’eau
par les barges de débarquement.
Le Général Eisenhower - avait prévu deux plans d’attaque pour la région d’Oran,
en fonction de l'ampleur de la résistance française au débarquement allié :
- Un plan de paix et un plan de guerre.
- Le plan de paix :
Il serait engagé, si les Français ne résistaient pas au débarquement et
laissaient les avions alliés se poser sur les deux aérodromes pour débarquer leurs troupes.
- Le plan de guerre :
Il serait engagé, si la résistance française était importante.
Un parachutage en masse serait éffectué entre les aérodromes de La Senia et Tafaraoui.
Il serait suivi d'une attaque par l’aviation alliée et l’intervention des blindés arrivant par le Sud.
- Le 7 Novembre 1942 à 1700 heures,
le commandant Edson D. Raff, recoit la confirmation que le plan de paix était en vigueur.
Les avions français attaquent les barges de débarquements.
Pour la première fois dans l’histoire de l’armée américaine,
des troupes aéroportées seront parachutées sur les secteurs des aéroports de la région d’Oran.
Le 7 Novembre 1942 à 21 heures,
- les trente-neuf C-47 décollent d’une base en Angleterre.
Ils transportent le 2e Bataillon du 509ème Régiment de parachutistes US.
- Après une traversée de 2.500 Km,
et un vol de plus de huit heures dans l'obscurité via l'Espagne, avec un fort vent d'Est,
la formation des C-47 arrive en vue de La Sénia, avec dans les réservoirs très peu de carburant.
Plusieurs avions tentent d'atterrir sur l'aérodrome, mais la réaction française est immédiate.
Ils ouvrent le feu et empêchent les avions d’atterrirent en postant sur la piste un Half-track en flamme.
- À court de carburant,
plusieurs C-47 sont forcés d'atterrir dans Sebkha, le lac salé d’Oran, le lit du lac est à sec.
- Au même moment,
l’aviation français qui avait décollé avant l’arrivé des C-47 attaque le convois posté au large d’Oran.
À ce stade, il est devenu évident que le plan de guerre est maintenant en vigueur.
Le contrôle des deux aérodromes est essentiel et vital pour le débarquement à Oran.
- Le commandant Raff, avec cinq des C-47 encore en vol,
survole et observe la position des avions posés sur le sol désertique.
Par radio, il donne des précisions aux blindés sur les positions de défenses françaises.
Il repère une zone de parachutage le long de l’aérodrome.
Puis donne l’ordre de sauter.
A 08h15, le 509e infanterie de Parachutiste saute au environ de la Sénia et de Tafaraoui.
- L’aérodrome de Tafaraoui sera pris le 8 Novembre dans la matinée,
mais pour celui de La Senia, il faudra attendre le 9 Novembre au matin.
Le 509e saute au environ de la Sénia et de Tafaraoui.
Témoignage d’un servant FM français à la Sénia.
Le 7 Novembre 1942. -
A la tombée de la nuit,
après avoir récupéré notre FM, nous avons gagné notre tranchée de défense de la base.
Nôtre emplacement était un site privilégié et très sécurisant, Il était placé aux abords immédiats
de la soute à bombes, près des hangars dits « de Valmy ».
Le dispositif que nous occupions était formé d'une tranchée comportant, à chacune de ses extrémités,
une plate-forme de tir.
A l’aube du 8 Novembre 1942,- des Spitfires frappés d'une étoile blanche, se livraient à un véritable carrousel autour de la base.
Nous ne savions pas ce qui se passait.
Des Dewoitine 520 français décollèrent et attaquèrent les avions américains.
- Les Spitfires attaquèrent les positions de défenses de la base,
et mitraillèrent les avions qui étaient sur le terrain, un certain nombre furent détruits.
Après une courte accalmie, des Fairey "Albacore" bombardèrent les hangars.
- Puis tout fut calme et la journée se termina sans incident !
Les Spitfires en formationau de combat.
Au matin du 9 novembre,- nous aperçûmes un nuage de poussière qui se développait vers l'extrémité ouest de la base.
En l'observant à la jumelle nous avons distingué une colonne motorisée composée de chars et de camions.
- Au fur et à mesure de la progression des nouveaux venus,
nous voyions les têtes des défenseurs ouest de la base s'escamoter progressivement dans les tranchées.
Lorsque les assaillants ne furent plus qu'à une centaine de mètres un mouchoir blanc s'agita.
- Les chars investirent le terrain et, bientôt, entourèrent notre position.
Nous sortîmes en agitant un mouchoir blanc.
- Un soldat apparut alors au sommet de la tourelle du char, Il nous demanda si nous étions allemands.
Il ne comprenait pas le français.
Il y avait parmi nous plusieurs pieds-noirs oranais qui engagèrent avec lui un dialogue en espagnol.
Ils comprirent que c'était un Américain venant de Californie.
- Des artilleurs français,
en batterie au village de Valmy, dans un excès de zèle
ouvrirent le feu sur les chars,
sans se préoccuper le moins du monde de notre présence.
La réponse fut immédiate et la batterie anéantie en peu de temps.
- Nous avons été dirigés sur la « baraque de la météo », une construction située à la limite de la base,
en lisière de la Sebkra, nous étions peut être deux cents, debout sur quelques mètres carrés.
- Dans la journée,
des obus de gros calibre, venant de la batterie côtière de Santa-Cruz, se mirent à tomber sur le terrain.
Nous avons pensé que cette batterie tentait de pilonner le rassemblement américain mais,
fait inexplicable, les obus tombaient toujours à deux cents mètres de leur objectif supposé,
dans une zone totalement déserte.
Le 10 Novembre 1942. - L'armada des camions GMC et des chars s'ébranla vers Oran,
et cette malheureuse affaire Franco-Anglo-Américaine trouva sa conclusion.
- Quelques jours après,
dans un désir commun de réconciliation, nous avons été rassemblés, avec les Américains,
dans la cour de la base, Les couleurs françaises et américaines furent envoyées.
On joua les hymnes nationaux.
- Puis les Américains occupèrent la base.
La Base de la Senia.
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