Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
L'attaque du port d'Oran !
Opération Résistance.
- Cette opération avait pour but,
la prise du port d'Oran, de sorte que l'équipement et les approvisionnements lourds
puissent être débarqués pour soutenir invasion.
- Les deux anciens garde-côtes des Etats-Unis, rebaptisés Le Hartland et le Walney
lors de leur transfert à la Royal Navy, étaient chargés de pénétrer dans le port d'Oran.
- L'objectif était de débarquer des commandos pour ce rendre maître du port.
À cet effet, des troupes devaient être débarquées sur les plages adjacentes, encercler la ville,
et neutraliser les batteries côtières du Ravin Blanc à l'est et du Fort de Saint Grégoire à l'ouest.
- Au même moment, le Walney et le Hartland briseraient les filets de l'entrée du port et
débarqueraient leurs troupes sur les quais pour tenir jusqu'à l'arrivée des troupes de débarquement.
Il fallait empêcher les défenseurs du port de saboter les équipements et de saborder les bateaux.
- L'horaire prévu pour d'entrer dans le port était l'heure H plus 2 heures.
Les Américains débarquent à Arzew, prés d'Oran.
Amiral Andrew Browne Cunningham
Amiral Bennett,
- dans une lettre adressé au Général Eisenhower
en date du 17 octobre 1942, précisait que cette
opération lui semblait suicidaire :
« Une entrée dans le port par ces deux coupeurs, avec
l'objectif de prendre d'assauts les batteries très équipés
des quais, avant la capitulation de la ville par les
autorités militaires, ou du moins avant que notre
armée soit sur le point d'entrer dans la ville,
est suicidaire et aura probablement une issue
malheureuse pour nous.
Si, comme le montre l'opinion générale des habitants
d'Oran, la détermination des troupes Françaises et
de la marine à résister à toute invasion, conduirait
notre petite force à une mort certaine. »
- Amiral Bennett
protesta également, mais oralement au près de
l'amiral Andrew Browne Cunningham.
Malheureusement,
toutes ses protestations ont été vaines.
- Plus tard, l'amiral Cunningham admis :
« Que le moment choisi pour attaquer le port n'était pas le bon,
puisque les troupes françaises étaient déjà sur le qui-vive. »
On avait tout misé sur l'effet de surprise pour remporter un succès.
L' Amiral Bennett, avait précisé :
- que les deux coupeurs
seraient sans aucun appui jusqu'au moment ou les troupes de terre serait dans la ville.
- que le port est fortement défendu
par des batteries et des unités côtières de rivage avec des armes automatiques,
- que les deux bateaux feraient face à une escadre navale française, certes légère, mais composée :
- des torpilleurs :
la Tramontane, amarré au quai Lamoune,
la Tornade au quai Beaupuy
le Typhon au quai de Dunkerque.
- du contre torpilleur l'Epervier, amarré au quai d'Alger
- de l'aviso La Surprise, amarré au quai Lamoune,
- de sous marins, amarrés dans le bassin Pointcaré et quai Lamoune.
Le 8 novembre 1942, à 01h 00 les troupes d'invasion de la ville d'Oran ont été debarquées sur les plages.
- Le Walney et le Hartland attendaient le signal pour commencer leur attaque.
Les troupes de terre ne rencontrent aucune résistance et avancent rapidement,
Les commandants des opérations crurent avoir pris les Français par surprise.
Ils se sont empressés de donner l'ordre d'attaque du port.
Le signal est donné à 02h 45.
Le Contre Torpilleur l'Epervier.
Le commandant de l’Opération Résistance est le Capitaine F.T. Peters qui est abord du Walney.
- Le lieutenant-colonel George C. Marshall
des Etats-Unis abord du Walney, commandait le bataillon de commandos chargés de l’assaut,
environ 400 hommes répartis sur les deux bateaux.
- Lieutenant colonel G.D. Dickey
abord du Hartand, commandait une petite unité navale composée de spécialistes anti-sabotage,
équipés de canoës pour prendre d'assaut les navires, 5 officiers, 22 commandos de marine, 6 marins.
- Le Hartland commandait par le Lt. Cdr. G P Billot et Le Walney commandait par le Lt. Cdr. P C Meyrick portaient de grands pavillons américains.
Le Walney et Le Hartland postés au loin,
- prennent de la vitesse pour tenter d'arracher les filets tendus au travers de la passe de port.
- Deux petits bâtiments anglais lanceurs de fumigènes ML-480 et ML-483 établissent un écran de fumée
afin de préserver l'effet de surprise.
- Le Walney était en tête, son approche était rapide, protégé par la fumée, il brise les filets de protection.
- Mais rapidement les défenseurs français ont réagit.
Les énormes projecteurs du fort Lamoune ont rapidement mis dans leurs faisceaux le Walney,
les tirs d'armes automatiques lourdes ont commencé.
- Le Walney est maintenant dans l'avant-port à hauteur du bassin Doumergue,
mais l'entrée étroite du quai de Dunkerque est bloquée par l'Aviso la Surprise qui file vers la sortie.
L’aviso français après avoir évité une collision avec le Walney, ouvre le feu,
la salle des machines est touchée, à leur tour, les sous-marins Cérès et Pallas
amarrés dans le bassin Poincaré tirent au canon sur le pauvre Walney.
Le bâtiment gravement touché, continue sur sa lancé, il franchit le Bassin du Maroc,
à hauteur du quai de Port-Vendres, le capitaine Peters donne l'ordre d'abandonner le bateau.
- Peu de temps après, le Walney chavire et coule.
Les survivants qui ont réussis à atteindre les quais sont fait prisonnier.
Le Walney en 1941.
Le Hartland,- dans le sillage du Walney, fut surpris par sa manoeuvre pour éviter l'aviso français,
il manqua l'entrée de la passe à hauteur du quai de Dunkerque et heurte la jetée.
- Il est à son tour pris dans les faisceaux des projecteurs.
Il réussit malgré le feu nourri, a se dégager et a franchir le quai de Dunkerque,
mais à hauteur
du bassin Poincaré, le torpilleur Le Typhon amarré quai de Dunkerque
ouvre le feu à bout portant avec ses canons de 130 mm.
Le Hartland est touché, les machines sont en feu, son gouvernail ne répond plus.
Son pilote tente sans succès d'amarrer le bateau à côté d'un chaland.
- Le Hartland tournoie et dérive sans but,
Le Lieutenant colonel G.D. Dickey donne l’ordre abandonner le bateau.
- Il finira en face du bassin Aucour,
à quelques dizaine de mètres du
torpilleur la Tramontane, puis explosera.
Plus de la moitié des commandos ont été tués.
Les survivants du Hartland sont également fait prisonniers.
Le torpilleur Orage de la même classe que Le Typhon.
Ainsi, se termina l’histoire