Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
Oran, combats pour l’Honneur !
Enhardi par cette réussite défensive,
- l’amiral Rioult, commandant la Marine, décidait de passer à l’attaque.
Il ordonne à l’escadre de sortir du port, bien mal lui en prit.
Le torpilleur La Tornade
- appareilla sous commandement du capitaine de Corvette Pares,
arrivé à proximité de la passe, complètement masquée par une épaisse fumée provenant du Hartland,
le torpilleur ne put trouver la sortie et son étrave heurta les enrochements de l'épi Nord.
La partie avant est inondée, l’équipage se mit au travail et épontilla la cloison afin de réduire le trou.
Il mettra plus d’une heure pour se dégager et franchir la passe à vitesse réduite.
Le torpilleur La Tramontane
- sous commandement du Capitaine de Frégate De Féraudy,
eut juste la temps de franchir la passe, il reçut une salve du croiseur Aurora
et le navire fut rapidement la proie de flamme.
L'aviso la Surprise- subit le même sort, son pont balayé par la salve du croiseur Brilliant fut littéralement arraché,
il se coupa en deux et coula.
L' aviso La Surprise.
Le torpilleur Le Typhon
- sous commandement du Capitaine de Corvette Abgrall
franchit la passe du port et se dirigea vers la pointe de l'Aiguille, il aperçut bientôt la Tramontane
en feu vers lequel, il se dirigea pour tenter de porter secours à l'équipage.
Le torpilleur La Tornade,
- ayant enfin réussi à se dégager et à franchir la passe, à vitesse réduite, aperçut par bâbord
le croiseur Aurora et les destroyers Calpe
et Boadicea.
- Le destroyer Boadicea fit un signal par projecteur, sans doute le signal de reconnaissance
des navires alliés, sans réponse, il ouvrit le feu sur la Tornade qui riposta.
Le destroyer britannique fut touché, il cessa le feu, fit de la fumée et se déroba, légèrement touché,
il sera coulé le 11 Novembre 1942 par le sous-marin Allemand U-407 au large d’Oran.
- Le destroyer Calpe ouvrit le feu et sa première salve tomba très près du bord.
Le croiseur Aurora joignit son tir à celui du Calpe et en très peu de temps,
la Tornade reçut plusieurs projectiles.
- un obus atteignit l'extrême arrière,
- un autre pénétra dans la salle des machines, sous la flottaison,
- le dernier projectile traversa le roof arrière et éclata à tribord.
- La barre était bloquée,
le bâtiment dont la vitesse diminuait rapidement commençait à donner de la gîte sur tribord.
Quelques gerbes tombèrent encore très près pendant que l'on amenait les embarcations et les radeaux.
On évacua vers la pointe de l'Aiguille les blessés et une partie l'équipage.
- Quelques minutes plus tard,
La Tornade se coucha sur tribord, les derniers hommes restant à bord, puis le Commandant
se jetèrent à l'eau, le bâtiment chavira et coula par l'arrière.
Le Croisseur Aurora.
Le Contre Torpilleur l’Epervier,- sous commandement du
Capitaine de Frégate Laurin
était encore indisponible à l'issue d'une longue période de réparations, suites aux opérations
en Mer du Nord et sur les côtes de Norvège en 1940.
- Comme les autres, il tente de forcer le blocus du port d'Oran, très rapidement touché, en flammes,
à peu près complètement désemparé, il n'a cessé le combat qu'après épuisement de ses moyens offensifs.
Il finit par s’échouer sur la côte.
Le Typhon,- dernier rescapé de ce massacre, avait reçu la liberté de manœuvre, il fit route vers Arzew,
mais le croiseur Aurora était sur son chemin, les torpilles et la moitié des munitions étant dépensées,
le Commandant décida de faire demi-tour et de rentrer à Oran.
- Le Typhon battit en retraite poursuivi par les tirs du croiseur Aurora,
de nombreux éclats crevèrent deux soutes à mazout au-dessus de la flottaison,
il reçut un obus de 152 qui
traversa la cheminée avant, éclata à bâbord, tuant plusieurs marins.
Il put enfin rentrer au port.
- Il sera sabordé le 9 novembre pour bloquer l’accès au port d’Oran.
Le destroyer Calpe.
Le feu cessa peu après de part et d'autre.
Il nous faut ajouter à cette liste déjà longue,- la perte de deux sous-marins
l'Argonaute et l'Actéon,
seul le sous-marin le Fresnel en réchappe et rejoint Toulon.
En début d’après midi,
- le patrouilleur l'Ajaccienne
reçut du Commandant de la Marine d'Oran, l'ordre de se rendre au sémaphore de l'Aiguille
pour y prendre des blessés graves et les ramener à Oran.
Le patrouilleur stoppa sous le sémaphore de l'Aiguille et commença l'embarquement des blessés graves
de la Tramontane et de la Tornade.
Les blessés embarqués, il fit route sur Oran et s'amarra au quai Lamoune.
il débarqua 24 blessés et 4 morts.
Il effectua ainsi prés de dix-huit voyages pour ramener à Oran les 120 rescapés des deux navires.
- Le remorqueur Cotentin
est envoyé en fin d'après-midi pour tenter de remorquer l'épave
de la Tramontane,
mais ce remorquage se révéla impossible et la Tramontane finit par s’échouer sur une plage.
Le remorqueur embarqua les 80 rescapés et appareilla pour Oran.
Le Fort Lamoune.
Ainsi pris fin ce combat naval,- où les forces en présence étaient disproportionnées.
Tout fut perdu, fors l'honneur ...
Les pertes humains du coté français s’élèvent à 300 morts et 145 blessés.
Oran est cernée.
- Le général Lloyd Fredendall
va se résoudre à donner l'assaut à la ville, lorsque le cessez-le-feu intervient enfin.
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