Le débarquement allié en Afrique du nord française
le 8 Novembre 1942.
La fin de l'escadre légère !
Le Général Noguès- se rende bien compte de la disproportion des forces en présence, mais, il persite.
- Sur les instructions de l'amiral Michelier,
l'Amiral Gervais de Lafond, à bord du contre-torpilleur le Milan
fait appareiller la 2e escadre légère composée de torpilleurs et de contre-torpilleurs.
A l'extrémité de la jetée, le Père Lenner, l'aumônier du Primauguet
bénit chaque navire qui sort de la passe.
Le 8 novembre 1942, à 9h 00
- La deuxième escadre légère
sort du port de Casablanca et se met en formation de combat.
- Mais très rapidement,
elle est prise sous un mitraillage aérien d'une rare violence, les avions de chasse Wildcat
remontant par l'arrière la ligne des torpilleurs, les criblent de rafales de mitrailleuses.
- Le torpilleur Boulonnais
est touché, alors qu'il venait de dépasser l'extrémité de la grande jetée,
il doit changer ses commandes, stopper, remettre en route.
Il rallie l’escadre au moment où celle-ci se replie pour la première fois
pour se porter au-devant
du croiseur Primauguet enfin prêt à sortir du port.
Le croiseur Primauguet.
A 10 h. 30, - le torpilleur le Fougueux,
disparaît dans les gerbes au milieu d'un fracas effroyable.
- Deux salves tirées par le Massachusetts et le Tascaloosa
venaient de s'abattre sur l'avant, mettant le feu à la passerelle.
Le torpilleur piqua du nez, s'enfonçant dans l'eau jusqu'à la plage avant.
Quelques minutes plus tard, le Fougueux coulé !
A 10 h. 40, - le torpilleur le Frondeur
fut manqué de peu par une salve de 203 du Brooklyn dont deux obus éclatèrent le long du bord,
crevant la coque de leurs éclats.
- La barre tomba en avarie, ce qui éloigna le Frondeur de la ligne de bataille.
Le torpilleur Le Frondeur.
A 11 h. - Sur le torpilleur le Boulonnais le lieutenant de vaisseau Chazereau devenu commandant par intérim,
décida de mener une attaque sur les croiseurs Augusta et Brooklyn, au canon et à la torpille,
afin de leur infliger avant de mourir, le maximum de dommages possibles.
- Les torpilleurs le Boulonnais et le Brestois,
encadrés par les gerbes qui partout s'élevaient devant eux, se rapprochent rapidement des croiseurs.
- Deux projectiles vinrent atterrir sur le Boulonnais,
il est envahi par la fumé, mais il continue sa route, tout en tirant de toutes ses pièces.
Il arrivait à portée de lancement des torpilles.
Chazereau donna l'ordre de lancer les torpilles....
Mais cet ordre ne put être exécuté.
- Une salve du Brooklyn arriva sur le Boulonnais, cinq obus de calibre moyen
qui causèrent de telles avaries, qu'il ne demeurait aucune chance de sauver le bâtiment.
Chazereau décida d'évacuer les blessés.
- Tout le personnel valide fut rassemblé autour des pièces II et III qui pouvaient encore tirer,
mais, un nouveau projectile vint écorner l'arrière de la passerelle, un autre atterrit sur le roof.
Il était temps de quitter le bord, le navire chavira et coula.
- Par chance, le Brestois, était sorti intact de ce déluge d'acier.
Il porta assistance à ses camarades du Boulonnais, puis se replia vers le Primauguet.
Le torpilleur Le Bourdonnais.
En cale séche à Toulon en 1932.
A 11 h. 30, - le croiseur le Primauguet,
reçut son premier impact, un obus du croiseur Augusta, qui fit peu de dégâts matériels.
- Au même instant, le contre-torpilleur le Milan
disparut dans une immense gerbe, aucun choc ne fut perçu sur la passerelle.
Le commandant Costet- crut que son navire avait une fois encore échappé aux tirs, mais on lui signala que l'incendie
faisait rage dans la soute à artifices et que la moitié des servants de pièces étaient hors de combat.
- Il fallut évacuer la passerelle,
stopper vent arrière pour éviter que le feu ne propageât vers le reste du bâtiment.
- Le Milan dériva lentement vers les Roches Noires.
Il s'échouera sur la plage à 14 h. 40.
- Le remorqueur Lavandou s'approcha du Milan et le transbordement des blessés commença.
- L'aviso Commandant Delage transporta l'amiral Gervais de Lafond à bord du Primauguet.
Les derniers éléments- de l’escadre encore valide zigzaguaient et tentaient d'échapper aux canons de l’Augusta et du Brooklyn.
Ils se mettaient à l'abri derrière les canons du Primauguet.
- La situation devenait intenable.
Le croiseur Le Brooklyn.
L'Albatros, l'Alcyon et le Frondeur- n'avaient encore subi aucune avarie importante.
Constamment engagés au canon depuis le début de l'action, ils n'avaient supporté aucun impact,
sans doute parce que le feu des croiseurs américains, très bien groupé, s'était principalement
concentré sur les autres navires.
A 12 h. 30, - le torpilleur le Frondeur
est touché à l'arrière, le bâtiment est comme soulevé et vibre violemment.
Le compartiment des machines est envahi, mais les turbines tournent encore.
Mais, la gîte est importante et s'aggrave,
le torpilleur doit se résigner à quitter la bataille pour mettre le cap sur l'entrée du port.
A 13 h, - le contre-torpilleur l' Albatros
fut touché pour la première fois à l'avant par un obus de 406 tiré par le Massachusetts,
qui ouvre une brèche de sept mètres de longueur,
le bâtiment tressaillit, mais continua sa route.
Il se dirige vers le large, encadré par les gerbes des obus de 203 du Brooklyn et de l’Augusta.
il fut encore touché cinq fois, avant de faire demi tour pour se joindre aux derniers survivants.
Mais il ne put se maintenir dans la formation et mit le cap sur Fédala.
- A hauteur du phare d’ Oukacha,
les Grumann Martlet, très haut au-dessus de lui,
basculent, piquent et lâchent leurs bombes.
- Une bombe éclata sur le groupe électrogène arrière,
- une autre pénétra dans la machine avant, provoquant de fortes rentrées d'eau.
Désemparé, menaçant de couler d'un moment à l'autre, l'Albatros vint mouiller près de terre.
Le contre-torpilleur
l' Albatros.
A 14 h. 15, - le torpilleur Le Brestois
avait déjà reçu cinq ou six mauvais coups du Brooklyn.
Mais, une bombe éclate le long de son bord, ouvre une brèche dans la soute à mazout.
Le bateau pris de la gîte.
Le Brestois se traîne jusqu'à l'abri de la grande jetée où il mouille vers 15 h. 30.
Il ne survivra pas à ses avaries, il chavirera à 21 heures.
A 15 h. 45, - Le croiseur Le Primauguet
est maintenant la cible des navires américains.
- Un obus de gros calibre tombe sur le télépointeur arrière.
- un deuxième ravage le bureau de la machine.
Le croiseur fit demi-tour, sans cesser de tirer.
Le Primauguet vint mouiller à l'extérieur de la jetée des Phosphates.
Les Américains estimèrent qu'ils l'avaient à ce moment, touché cinq fois sous la flottaison.
Le croiseur Augusta.
Le combat naval prend fin.
- Le torpilleur la Tempête
a été lui aussi touché, il rentre au port et
s'échoue au fond d'un bassin.
- Le torpilleur L'Alcyon est le seul en état de combattre, Il rentre au port.
- Les navires américains suspendirent le feu, les avions rentrèrent sur leurs porte avions.
Le croiseur le Primauguet
aprés le passage des Wildcats
En fin d'après-midi,- Les Américains remarquent que le dernier torpilleur et
deux avisos viennent de sortir du port.
Ils ne savent pas que le but de cette sortie est d’aller recueillir
les survivants des combats de la journée.
Croyant à une nouvelle menace, - les Wildcats du USS Ranger déjà en partie responsable
des dégâts causés à l’Albatros, entreront en action.
Ils se déchaîneront en piqué sur cette escadre
qui n'en finit pas de mourir.
C'est dans ces circonstances que - le Primauguet sera encore bombardé.
- Il brûlera toute la nuit.
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