La   journée   du   24   Janvier   1960   à   Alger



Le dimanche 24 Janvier 1960 (suite)


En cours de modification !!!!!

La Fusillade




A 18h,

Et ce fut alors le drame
 


Cette photo a été prise durant les manifestations qui ont suivit la semaine des barricades en 1960
Elle a été prise dans la rue Michelet.


la barricade avant les èvènements

  Les C.R.S. se repilient .



Le colonel Debrosse donne a ses C.R.S. l'ordre du repli.

 

  Un haut-parleur hurle :  « Arretez le feu! »



Dès le début,

A 18 h 35,


  Les Paras arrirvent.



A 18 h 45, une jeep militaire s'arrête devant la grille du monument aux morts. Un colonel à béret vert en saute et, avec les bras, fait signe de cesser le feu. Les fusillades sporadiques s'arrêtent alors.

Derrière, encore assez loin, les légionnaires du 1er Etranger de parachutistes s'avancent enfin, à pied. Il y a près d'une heure qu'ils étaient à six cents mètres de là, place Lyautey.

Les gendarmes voient arriver les paras avec des regards lourds de reproches. A peu près à la même heure, par le boulevard Baudin, au bas du boulevard Laferrière, apparaissent, montant à pas très lents, les bérets rouges du 1er R:C.P. Les applaudissements éclatent parmi les manifestants. On acclame les paras, en alliés, en sauveurs. Au terme de cette victoire, dangereuse, sur les forces de l'ordre, ils apparaissent en arbitres.

Le colonel Broizat fait tendre un barrage méthodique jusqu'à la Grande Poste. Une dernière balle perdue blesse en séton un de ses capitaines.

Broizat s'interpose pour arrêter des scènes de lynchage, délivrer des gendarmes assiégés. Il les fait désarmer devant les émeutiers en armes. Il fait appeler des ambulances. Les effectifs de deux escadrons gisent morts et blessés dans les jardins...

Des blessés sont couchés sur le carreau du hall du Bled.

Le lieutenant Ejarque agonise:
  - Il y a vingt-quatre mois, souffle-t-il, que je me bats contre les fellagha.
  - Je meurs assassiné par des gens qui crient Algérie française ! Comprends pas!


Debrosse, qui redescend les escaliers de la Délégation où il a été appelé pour rendre compte, tombe sur un commandant de légion qui interpelle les gendarmes:
  - Remontez donc au Forum. Vous ne servez qu'à provoquer les manifestants.

Debrosse s'interpose:
  - Occupez-vous de vos paras. J'ai ordre de tenir jusqu'à l'avenue Pasteur. J'exécute.
  - Et dites-moi plutôt où est votre colonel !


Dufour est devant le Bled.   Rencontre sans aménité.

  - Où étiez-vous pendant que nous nous faisions tirer comme des lapins !
  - Vous êtes content! ,Vous avez voulu passer outre à l'accord que Challe et Delouvrier avaient passé
     avec les dirigeants de la manifestation.     Des tas de morts...
  - Quel accord ! Moi, je suis militaire et j'exécute les ordres qu'on me donne.
  - J'avais celui de descendre et je suis descendu. Vous deviez marcher avec moi. Vous n'êtes pas venu.

  - Je n'avais pas d'ordre. C'est moi-même qui suis descendu du Telemly en entendant la fusillade !

  - Il vous a fallu quarante minutes en camion pour descendre du Telemly !

  - Il en fallait quatre ! Puisque vous n'avez pas d'ordre, allez en demander

  - Il y a un téléphone au Bled.


Finalement, du palais Bruce, le colonel Fonde ordonne aux gendarmes de remonter au Forum panser leurs blessures. Mais il reste au moins l'effectif d'un escadron gisant dans les jardins, bloqué dans les couloirs d'immeubles, assiégé. Après une nouvelle scène violente, Debrosse escorté d'un adjudant de paras va délivrer les assiégés, pendant qu'on appelle des ambulances.

A ce moment, Lagaillarde arrive devant le Bled.
Une bande de jeunes manifestants, l'arme au poing, sont sur le trottoir.
  - Il y a à l'intérieur un salaud qui, disent-ils, les a nargués pendant la fusillade. Faut qu'on le descende !

Ils essaient de forcer la porte. Debrosse téléphonait à sa femme pour la rassurer.
  - Couchez-vous, mon colonel! lui crie un adjudant.

Une balle lui siffle aux oreilles. La vitre vient de voler en éclats. Une glace s'effondre.

Un zouave qui sert de radio au colonel - le radio de la gendarmerie ayant été blessé - dégaine son pistolet et tourné vers la fenêtre crevée s'écrie:
  - Celui-là, je me le paye! .

Celui-là, c'est Lagaillarde, la mitraillette en travers de la poitrine, dont la barbe et l'uniforme para s'encadrent dans la croisée vide.

Debrosse repousse dans sa gaine le pistolet du zouave. Il a l'impression, sur l'instant, que c'est Lagaillarde qui a tiré sur lui et il en fera un rapport.

En réalité,ce sont les jeunes manifestants qui ont tiré. Lagaillarde est en conversation avec le colonel Dufour qui veut installer son P.C. au Bled.
  -- J'ai déboulé dès que j'ai entendu la fusillade, lui raconte Dufour.
  - Nous nous sommes interposés pour faire cesser le feu. Ne vous énervez pas.
  - Ce n'est pas la peine que les gens s'inquiètent.
  - Nous sommes là !


la barricade avant les èvènements.

la barricade avant les èvènements


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