Algéroisement......vôtre
Le Boulevard Laferrière
« La douceur d’Alger est plutôt italienne,
les villes d’Algérie n’offrent rien à la réflexion, et tout à la passion.
Elles ne sont faites, ni pour la sagesse, ni pour les nuances du goût.
»
Albert Camus 1959
Pour comprendre la configuration d’Alger,- il faut se rendre compte que la ville a été gênée dans
sa croissance,
d’une part par les fortifications et par la disposition même du terrain,
et d’autre part, par sa population qui a triplé en moins de 50 ans.
- La Ville comptait 40.000 habitants en 1832,
63.000 en 1870, 92.000 en 1886, 129.00 en 1896, 138.000 en 1901, 150.000 en 1906, 266.595 en 1921.
Note :- La plus parts des statistiques,
donnent le nombre d’habitants pour la ville d’Alger avec ses faubourgs, plus les annexes.
En 1900,
- Lors de la destruction des remparts, la place libre, dans les parties voisines du fort Bab-Azzoun,
fut remplacée par les boulevards Laferreire et Général Farre.
Mais revenons en 1872,
- le chiffre de la population intras muros s’élèvait,
lors du recensement de 1872 à
49.088 habitants composés de
16.162 français, 6.947 israéliens naturalisés, 10.433 espagnols, 2.455 Italiens, 1.753 Anglo-maltais,
173 Allemands, 10.519 musulmans, 646 divers.
- Au bout de la rue d’Isly,
après avoir laisser à gauche l’église Anglicane, on pouvait franchir la Porte d’Isly.
- Au delà des remparts, passant entre l’Agha, et le pied de la montagne que domine le fort l’Empereur,
la route de la colonne Voirol, bordée d’arbres, ouverte en 1833 et terminée en 1834, ne tarde pas
à s’engager, par une rampe en lacet au milieu de blanches villas, vers Cité d' Isly.
- Toutes les parties limitrophes des remparts étaient couvertes d’arbres,
planté par le bon Général Farre, un chemin, longeant les remparts, descendait vers le bord de mer,
au bout de ce chemin, à l’intérieur des remparts, le Fort Bab-Azzoun.
Le Carrefour au temps du Grill Room.
Au centre le Fort Bab-Azzoun
- Le Fort Bab-Azzoun
ou mieux, El Bordj Ras-Tafourah, le fort du Cap Tafourah,
relié maintenant à Alger par la nouvelle enceinte, il a été bâti par Hussein Pacha de 1581 à 1584,
il défendait Alger, du coté de la route de Constantine.
- Apres la conquête, il remplit plusieurs fonctions :
- Il servait de Lazaret, pendant les épidémies de choléra,
il fut institué en juillet 1835, lors de l’épidémie de choléra de Toulon, plus tard, il sera
un pénitencier militaire, avant d’être le carrefour des défiles militaires à Alger.
- C’est à cet endroit,
à l'intersection du Boulevard Baudin, du Boulevard Carnot et de la rue Alfred Lelluch,
que débutait le boulevard Laferrière, avec les jardins du Square Laferrière, qui descendaient
en pente douce vers ce carrefour mythique.
Le début du boulevard Laferrière
Ce Boulevard- avait la particularité d'être aménagé en square à gradins,
avec des jardins en son centre, des contre-allées de chaque côté, ilest bordé de grands immeubles
de six à huit étages, composés de logements et de bureaux.
- Dans la partie basse du jardin central,
qui prit le nom de « Plateau des Glières »,
se trouvait le monument dédié à l'homme politique René Viviani (1863-1925).
- Le buste barbu du Pied-noir de Sidi-Bel-Abbès,
trônait dans cette premiere partie.
- Député socialiste 1893 – 1902, puis,
socialiste indépendant 1906 – 1922.
- Ministre du travail 1906-1910, puis,
Ministre de l’Instruction Publique 1913-1914.
- Président du conseil 1914-1915,
c’est lui, qui ordonna
la mobilisation générale en Août 1914.
- Il est mort, au Plessis Robinson en 1925.
- Il subit, lui aussi,
les foudres de l’indépendance, car il ne se doutait, le pauvre grand homme,
qu’une poubelle renversée, viendrait le coiffer, un jour en plein cœur d’Alger.
La visite du boulevard Laferrière se poursuit ...... sur la page suivante ...
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