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Le Port d'Alger







L’Arlésienne   (suite).
 

• Arrivé à Alger, M. Ruffeneau de Lile,
  s'abouche avec les chefs militaires et rencontre le chef de la marine en Algérie, l’amiral Bougainville.
   
• 10 Mai 1840     Projet de M. Ruffeneau de Lile.
  
  Dispositions du projet   :
   
  • Un brise-lames devait partir des roches saillantes à l'Est de la presqu'île du phare,
    il s'étendait sur une longueur de 490 mètres,  dans la direction du Sud-Est,  et formait,
    ce que l'auteur du projet,  appelait,  l'avant port.
     
  • Une digue d'enceinte, enracinée sur un petit promontoire,  situé entre le fort Bab-Azzoun,
    et la porte du même nom, arrivait en suivant une courbe elliptique sur  la roche sans nom,
    et se prolongeait au delà,  dans la direction du Nord sur une longueur d'environ 300 mètres.
     
  • La jetée, alors en construction,
    qui devait être prolongée jusqu'à 150 mètres, devait compléter l’enceinte.
     
  • La largeur de la passe serait de 146 mètres, et la surface du port serait de 33 hectares.

Plan du projet de M. Ruffeneau de Lile.


 

• M. Ruffeneau de Lile comprenait dans son projet,
  de vastes ateliers, joints aux magasins de la marine, qui occupaient un espace de 13 hectares,
  conquis sur la mer par l'emplacement des quais.
  
  Deux bassins de radoub étaient fondés sur le roc, en face des magasins.
   
• Le 16 mai 1840, le chef du cabinet, présente ce nouveau plan à l'assemblée, en indiquant,
  que cette modification donnait la possibilité et la certitude de créer un grand port militaire à Alger.
   
• Le 19 Mai 1840,
  le Ministre de la Guerre, prend la décision de changer la direction de la jetée,   Sud quart Sud-Est,
  et de ne pas prolonger la jetée,  au de la de 150 mètres, en attendant, le projet de M. Ruffeneau,
  qui devait créer  un port de guerre et de commerce.
   
• Le projet initial de M. Poirel est modifié,
  la jetée commencera à apprendre son virage vers l'Est,   elle mesurait à ce jour,   75 mètres.
   
• le 24 mai 1840, M. Ruffeneau qui n'avait présenté qu’une esquisse générale de son plan,
  fut immédiatement renvoyé en Algérie, mais seulement pour y compléter son projet,
  et fournir aux Ministres, tous les détails nécessaires à l'approbation de ce dit projet.

La   Darse     Vue   du   Sud   en   1833.


 

Victor   Poirel

Mal grés les réalisations du génial Ingénieur,

• on lui demanda de modifier la direction de sa jetée,  en conflit avec la direction des ponts et chaussées,
  il est déchargé de ses fonctions, le 1 octobre 1840,  il rentre en Lorraine.
   
• Deux ans plus tard,  en juillet 1842,  M. Poirel  est renvoyé en Algérie,
  le Marechal Soult,   Ministre de la guerre,   lui confie les travaux du port d'Alger.
  
  Il est chargé de mettre en œuvre, le nouveau projet du port d’Alger,  choisit par le Ministre de la guerre.
   
• De nouveau en conflit avec la direction de la ville,  il quitte l'Algérie en mai 1846.

La   jetée   de   M. Poirel   quelques   années   plus   tard.


 

• Novembre 1840,
  M. Ruffeneau de Lile revient à Paris pour présenter sa grande œuvre,
  mais le gouvernement avait encore changé !!!!!
   
• Le nouveau président du conseil,
  devant l'importance de ce projet,  et,  surtout devant le montant des travaux,  s'entoura
  d'une commission d'experts, dont l'Amiral Duperré,  et,   M. Delassaux,  Capitaine de vaisseau.
  
  L'Amiral Duperré, soutenait ouvertement le projet de M. Poirel,
  il prétendit, qu’on pouvait créer un port à Alger, plus rapidement, en prolongeant simplement,
  la jetée actuelle de 450 mètres de plus, et, en la faisant un peu biaiser vers l'Est.
  C'était aussi l'opinion de tous les officiers de marine présents lors de cette commission.

Les   quais   de   la   Darse


 

• Le 21 décembre 1840,
  réunion de la commission pour la présentation du projet de M. Ruffeneau, et, là encore,
  L'Amiral Duperré,  présenta une modification proposée par M. Poirel, elle consistait, à prolonger
  le môle dans la direction, Sud quart Sud-Est de 1000 mètres pour que l’entrée de la passe soit plus au Sud.
  
  Le Ministre de la guerre était favorable à cette idée.
   
• Lors de cette réunion, la décision est prise de changer encore la direction de la jetée, vers l'Est.
   
• M. Ruffeneau de Lile décide de présenter deux autres variations à son projet initial,
  elles porteront sur la longueur du brise-lames et sur la largeur de l’entrée de la passe.
  
  Ces modifications du projet initial de M. Ruffeneau de Lile, entrainent la création de nouvelles commissions.

L'Amirautè   en   1954



Pendant ce temps, dans le Port d'Alger,

• les travaux ont donc continué,   et à la fin de 1840,  il y avait  110 mètres de jetée.
   
• Pour Année 1840,
  le montant des dépenses engagées, pour la rénovation du port a été de 900.000 francs

Projets de M. Ruffeneau de Lile.


En janvier 1841,

• M. Ruffeneau de Lile, présenta plusieurs combinaisons à son projet.
   
  • La longueur de la jetée Sud,  et,  la largeur de la passe, variaient en fonction de celle du brise-lames.
     
  • Dans ces diverses propositions,
    le brise lame pouvait avoir les longueurs suivantes   490 mètres,  560 mètres,  770 mètres,
    avec,  une largeur de passe de   146 mètres,  200 mètres  ou  390 mètres.
     
  • Ces diverses combinaisons,  furent présentées à une commission mixte,
    composée de membres des trois Ministères   :   Marine,   Guerre  et  des travaux publiques,
    qui se réunissait régulièrement, pour examiner durant cette année 1841, les très nombreux projets,
    et contre-projets.
     
  • Dans cette commission figurait,  M. Delassaux,  Capitaine de vaisseau,
    il était un des membres du Ministère de la Marine,  il s'opposa aux projets de M. Ruffeneau de Lille.
    
    Il argumenta que la passe était trop petite,  que la création du brise-lames sera hasardeuse,
    surtout par des profondeurs de 20 à 30 mètres.

Plan du projet avec un brise-lames de 560 mètres..



L' Histoire du Port d'Alger  se poursuit sur la page suivante.


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