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Le Port d'Alger
Année 1842 (suite).
L’Assemblée Nationale
- La commission, crée à l'Assemblée Nationale, en Février 1842, reçut, le 12 avril 1842,
du Ministre des travaux publics, une information importante, le ministre indiquait à la commission,
que le choix du Gouvernement allait plutôt vers un nouveau projet, nommé le petit projet.
- Le projet choisi, n'est,
ni le projet de M. Poirel, pas celui de M. Delassaux, ni le projet de l'Amiral Lainé,
mais un nouveau projet, celui de M. Bernard, inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées.
- Ce projet est un intermédiaire, entre le projet de M. Poirel, et le dernier projet de M. Ruffeneau.
Il ne diffère du projet modifié de M. Poirel que dans la direction de la jetée Nord qui va plus vers l'Est.
La Darse

- A partir de cette nouvelle information,
la commission de l’Assemblée Nationale, reprit en détails tous les projets présentés depuis 1837,
pour l'agrandissement du port d'Alger.
Elle compara pour chaque projets, les avantages et les inconvenants, le coût et la durée des travaux.
- Elle prépara un rapport, qui fut présenté à l'Assemblée, le 5 Mai 1842.
- L'orateur qui présenta ce rapport,
au nom de la commission, précise que la jetée crée par M. Poirel, a augmenté l'étendue du port,
et apporté beaucoup de sécurité aux bâtiments qui y sont stationnés.
il terminera sa présentation par :
Nous ne nous excusons pas, de la longueur des détails dans lesquels nous venons d'entrer,
en résumé, notre commission pense que l'économie de temps et d'argent que l'on obtient,
par le projet de M. Bernard, est préférable aux avantages dont on se prive en l'obtenant.
En conséquence, elle donne, à la presque unanimité, son adhésion au système,
qui a déjà obtenu celle du conseil d'amirauté, et qui a été adopté par le gouvernement.
La Casbah et la Darse
En haut et à droite, la jetée de M. Poirel.

- Le projet de M. Bernard est approuvé par l'assemblée.
- La commission et l'Assemblée,
refuseront pour l'année 1843, le supplément au budget demandé par le gouvernement pour
le port d'Alger, elles estiment, que les 900.000 francs seront suffisant pour le début des travaux de 1843.
Enfin, Alger avait un projet pour l'agrandissement de son Port.
- Pendant l'année 1841 et jusqu'en Mai 1842,
les diverses commissions ont examinée onze projets ou contre-projets, et rédigés des procès-verbaux,
qui ont sans doute, déterminé le choix du Ministre de la guerre.
- Au mois de Juin 1842, M. Bernard arrive à Alger.
La Darse et la ville, vues de la rampe de l'amirauté.

- Apres l'adoption en Mai 1842, du projet de M. Bernard,
on était en droit de penser, que le port d'Alger était en cours de réalisation sur les bases dudit projet.
- Mais, une commission nautique d'Algérie, fut crée en 1843,
avec, pour mission de dresser les projets d'amélioration des ports secondaires.
Cette commission, présidée par M. d'Assigny , capitaine de corvette,
était composée de deux officiers de marine et d'un ingénieur hydrographe, M. Aristide Lieussou ,
auxquels s'adjoignaient pour chaque port, l'ingénieur de ponts et chaussées, le chef du génie,
et le directeur du Port.
- M. Lieussou examina le projet de M. Bernard,
il vérifia sur les lieux même, dans un but d'instruction personnelle, et, il fut vivement frappé
de son insuffisance et de ses défauts nautiques.
- En Janvier 1845, il transmit à M. Poirel, ingénieur en chef, et à M. Bernard, inspecteur général,
les observations qu'il avait constaté, elles furent réfutées.
La Darse.
- Convaincu,
que le projet adopté en 1842, ne couvrait pas les besoins de la Ville d'Alger,
il demanda sa révision, avant que l'on entreprit la digue du Sud, dont l'exécution même partielle,
eut rendu toute modification impossible.
Projet de M. Lieussou
- Le 1 mars 1845,
présentation du projet à l'Amiral Rigodit, commandant supérieur de la Marine en Algérie.
- Le projet consistait en :
- Création d'un port militaire de 76 hectares,
au Sud de la jetée Khayr al-Din, destiné à servir à la fois d'arrière-rade et de darse.
L’enceinte serait constituée par la jetée Nord, en cours de construction,
et par la création d'une digue Sud, partant du fort Bab-Azzoun, direction Est, de 400 mètres,
puis direction Nord 1/4 Est, sur une longueur de 750 mètres.
- Création d'un port marchand de 45 hectares, au nord de la jetée Khayr al-Din,
communiquant avec le Port militaire, mais disposant d'une entrée distincte.
- L'Amiral Rigodit accueillit favorable ce projet, du moins pour la partie militaire,
il lui donna l'autorité nécessaire pour le faire prendre en considération.
Le Plan du Port Marchand de M. Lieussou.

- Le 23 Mai 1845, le Ministre de la Guerre autorisa la commission mixte,
instituée à Alger, pour la surveillance des travaux du port, à examiner de nouveau le projet Bernard,
à le comparer au projet Lieussou, mais uniquement sur la partie Sud, ( port militaire ),
à modifier le projet Bernard, si il y avait lieu !
- La commission compara les deux projets, elle approuva les dispositions du projet Lieussou,
Mais, elle décida d'agrandir le port de 15 hectares,
en portant la première partie de la digue Sud,
à 100 mètres plus au large, et en prolongeant le môle Nord, également de 100 mètres, de manière
à conserver à la passe la même orientation et la même largeur.
La digue Sud partant du fort Bab-Azzoun,
direction Est, aurait 500 mètres, puis direction Nord 1/4 Est, sur de 750 mètres.
- Cet agrandissement du port militaire de M. Lieussou, fut présenté le 11 février 1846,
par la commission mixte, et fut approuvé en Mai 1846, par le conseil de l'Amirauté.
Le Plan du Port Militaire de M. Lieussou.
Sur le Plan, en bleue, les modifications apportées par la commission.

- Dans une note du 2 Juin 1846, l'inspecteur général Bernard,
combattit les conclusions de la commission et du conseil d'Amirauté, il proposa de maintenir
son projet de 1842, en le complétant par une vaste rade couverte.
Il reprenait une partie du plan Ruffeneau de Lile, la création d’un brise-lames.
- Ce nouveau projet fut approuvé,
comme plan-programme par le conseil général des ponts et chaussées, le 22 juin 1846.
Le Ministre de la guerre adopta ce principe,
il demanda à l'ingénieur en chef et la commission de présenter un projet dans ce nouvel ordre d'idées.
- M. l'ingénieur en chef Béguin,
qui avait remplacé M. Poirel, proposa de garder le port militaire initial de M. Lieussou, mais,
la commission mixte maintint l'agrandissement des 15 hectares et proposa le 31 décembre 1846,
de compléter le port de 90 hectares par la rade proposé par M. Bernard.
- Toutes ces études, ont abouti à un nouveau projet,
adopté, le 13 avril 1847, par le conseil d'amirauté, présidé par M. le Baron Tupinier,
et, le 1 juillet 1847, par le conseil général de pont et chaussées.
Nouveau projet adopté 1 juillet 1847 par le conseil général de pont et chaussées.
Sur le Plan, en rouge, les modifications apportées par la commission.
L' Histoire du Port d'Alger se poursuit sur la page suivante.
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