Algéroisement......vôtre
Kouba (suite).
L’avancée de la modernisation,
- est inséparable du développement et celui-ci de son histoire, Il faut la chercher, cette modernisation,
dans de modestes exemples, plutôt que dans des déclarations enflammées.
- Cette brusque progression des villes et villages d'Algérie
a sans doute fait des envieux, mais, sûrement des mécontents et certains mythes se sont installés.
Le mythe principal
que les « Français de France » se sont forgé est une falsification propice à l’incompréhension.
Les habitants des villes et des villages d'Algérie, étaient de « petites gens »,
bien moins nantis que les Français de Métropole, ils n’étaient pas forcement les
« colons »
qu’une partie des Français a décrits pour les besoins de la propagande.
Kouba La Grande Rue en 1900.
Des vrais colons,- au sens strict du terme, des possesseurs d’un domaine, il y en avait 12.000 en Algérie.
Par mis, ces 12.000 colons :
- ils étaient 10 propriétaires a être excessivement riches, et
300 propriétaires étaient riches,
beaucoup moins proportionnellement que les propriétaires de la même époque en France.
- Les 11.690 restants, étaient moyens, petits ou carrément pauvres,
7.400 entre eux possédaient moins de 10 hectares.
- Ces chiffres
proviennent d’une enquête de Germaine Tillion que l’on ne peut qualifier de
colonialiste.
Mais revenons à Kouba,- A la suite de la création du nouvel Hôtel de Ville, le quartier au alentour changea rapidement,
les anciennes maisons faisant place à de nouvelles constructions modernes et d’avant-garde.
- Après la seconde guerre mondiale,
le village se développa surtout du côte Sud-Est dans la partie dite du Bois de chez Sastre
avec la construction du lotissement Ben Omar, de la cité Nobleterre.
Kouba La place du Général Margueritte..
Pendant et après la guerre 1914/1918,- se posa le grave problème des invalides de guerre.
- Pendant un certains temps les « locaux » du grand séminaire
deviennent le centre d’hébergement provisoire des invalides de guerre pour toute l’Algérie.
- Pendant les années 1950,
fut construit, le magnifique Centre des invalides de guerre de l’Afrique Française,
à la limite de la commune, dans l’ avenue de Birmandreïs.
Kouba Centre d'Hébergement des Invalides de guerre en 1916.
Il fut inauguré en 1955,
- Ce centre immense,
était un lieu de repos, qui se classait sans aucun doute comme l’un des plus parfait d’Europe.
- Les Mutilés de tous ages et les Anciens Combattants de plus de 60 ans,
trouvaient là une retraite agréable, mêlant Français et Musulmans, au rythme d’une vie commune,
le centre de Kouba comptait lors de son inauguration, 150 pensionnaires, et pour eux,
les jours s’écoulaient dans une sorte de vie familiale qui prolongeait leurs anciennes fraternités d’Armes.
Kouba Centre des Invalides de l'Afrique Française en 1955.
Anecdotes : Assemble Nationale.
- Le 20 Octobre 1964.
Le ministre M. Jean Sainteny
précisait, qu'il ne restait en Algérie, qu'un seul service français des anciens combattants,
placé sous la haute autorité de l'ambassadeur de France, il y avait trois directions générales,
Alger, Oran, et Constantine et des services départementaux.
Il donnait quelques précisions, sur les années qui ont suivit l'Indépendance :
« Pour ce qui est de l'activité du ministère des anciens combattants en Algérie,
on constate que les efforts poursuivis au cours des années, 1962, 1963 et 1964,
en vue de maintenir un effectif d'agents suffisant au service français des anciens combattants,
ont permis la remise en ordre des archives, des dossiers et la reprise d'un rythme de travail normal.
En revanche,
il y a lieu de signaler que la maison de retraite de Kouba va être remise à l'Etat Algérien.
Les pensionnaires qui le désireront pourront être transférés en France. »
- le mercredi 27 octobre 1965.
Lors de la présentation du budget des anciens combattants et victimes de guerre de 1966,
le même ministre, présentant pour la quatrième année consécutive, un projet de budget
pour l'année suivante, indique à l’assemblée que ce budget comporte une réduction
des effectifs et des économies de coûts.
Ainsi le Ministre précise que la fermeture du centre de Kouba en Algérie, provoque une économie
de 200.000 francs uniquement sur les frais de fonctionnement (hors salaires et pensions).
Il rappelle en passant que les pensionnaires ont été, sur leur demande, réinstallés dans des centres
dépendant de l'office national des anciens combattants situés dans le Midi de la France.
Kouba Vue générale du Centre des Invalides de l'Afrique Française en 1955.
Le sports.
- Kouba fut renommé grâce à son célèbre concours de boules patronné par l’apéritif Martini
et reconnu comme l’un des plus importants d’Afrique du Nord.
- 1.200 quadrettes animaient
cette manifestation organisée par M. Ballester dépositaire local de Martini.
- Dans les quartiers, les sportifs en casquette ou sans casquette
faisaient le pied sur la moindre esplanade, mesurant et remesurant un point.
- En 1927,
le Football Club Koubéen, le F.C.K. est fondait,
il deviendra en 1940, l' Association Sportive de Kouba, A.S.K., afin d'y regrouper plusieurs disciplines.
C'est au sein de l'ASK que Fernand Sastre, fils de Kouba, fera ses premières armes.
Souvenirs.. souvenirs.
- Je n’ai pas gardé un merveilleux souvenir de mon unique passage dans le village Kouba,
lors de cette rencontre de football sur ce stade en tuf.
Alger une partie de boules.
Nous sommes en 1957 ou en 1958.
Ce jour là,
l’équipe des minimes du
S.A.B.O. se déplacait à Kouba,
pour rencontrer le premier du classement, l'ASK.
L’entraîneur de l’équipe de Bab-el-oued était M. Rivière
dont le fils gardait nos buts.
Sous un soleil implacable, et une température de 40°
au moins, nous avions très mal commencé ce match,
rapidement menait 4 à 0, nos défenseurs fuyaient
devant l’avant centre de Kouba et son puissant tir.
Sur un coup franc, me trouvant sur la ligne de but,
j’ai plongé tête en avant pour palier à la défaillance
de notre gardien sous un nouveau tir foudroyant
de l’avant-centre de l’ASK.
Oui, j’ai évité un nouveau but,
en mettant le ballon en corner, mais je suis resté KO,
debout dans les six mètres.
Pendant plusieurs minutes le match fut arrêté,
puis on me conduit le long de la touche pour
me permettre de reprendre mes esprits, et, là, assis,
le dos contre le mur de l’enceinte du terrain,
j’ai regardé le bulldozer ajouter un cinquième but, lors du tir de ce corner que j’avais provoqué.
Envahi par une rage intérieure,
devant un tel score, je repris mon poste de demi, stimulants mes copains de jeux, et les poussant à la révolte,
nous avons durant la fin de la première mi-temps et toute au long de la deuxième, fait jeu égal avec l’ASK
pour terminer sur un score de 7 à 2.
Je crois bien avoir été l’auteur d’un des deux buts, mais cela remonte bien loin…..
Kouba Le centre - ville.
La visite de Kouba se poursuit ......
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