Les Belles villes d'Algérie
Blidah
En Décembre 1830, - le général de Clauzel,
estima qu’il pouvait renvoyer en France, Douze, des seize Régiments qui étaient à Alger,
réduite à sa plus simple expression, l'armée géra les positions déjà acquises.
En Février 1831,
- le général Berthezène,
succéda au général Clauzel,
Rien, ne se passa à Blidah, jusqu'à l'arrivé du Duc Rovigo.
Blidah Vallée de l'oued-El-Kébir.
Merci à Philippe Coudeyrat.
En Novembre 1832, - Sidi-Saadi et
Ben-Zamoun (encore lui),
prêchèrent la guerre sainte, l'insurrection s'étendit peu à peu de la plaine à la montagne,
Milianah, Coléah, Blidah en devinrent les centres.
- Le Marabout Sidi-M.Barak,
nommé agha,
par les Français, les trahit et rejoint les insurgés, qui s'étaient avancés jusqu'à Boufarik.
- Le 2 Décembre 1832, le général Faudoas
a la tête des chasseurs d'Afrique et des Zouaves battit les insurgés qui regagnèrent leurs montagnes.
Toutes les villes furent reprises.
- Le duc de Rovigo, ne pardonna pas,
Blidah et Coléah furent frappés d'une contribution de guerre, fixée pour chaque ville,
à deux cent mille douros d'Espagne (onze cent mille francs), contribution absurde,
eu égard à la pauvreté des habitants, et qui resta sans effet.
- Le Duc de Rovigo malade, rentra en France en Mars 1833,
il fut remplacé par le Lieutenant Général Voirol, qui prit le commandement par intérim.
Blidah Avenue de la Chiffa
Apparition d'Abd-El-Kader.
- Dans l'Oranais, le général Desmichels,
signa un traité commercial avec l'Emir, le 26 février 1834, ce traité permettait la libre circulation
des hommes et des marchandises, mais surtout, il permettait à l'Emir d'acheter des armes et de la poudre.
- En Septembre 1834,
Abd-el-Kader se sentant un à l'étroit dans la province d'Oran, décida de prendre sous son contrôle
la province de Médéah. rapidement, Médéah, puis Milianah passèrent sous le control de l'Emir.
Après la défaite de la Macta, la ville de Blida, reconnaissait l'autorité Abd-el-Kader.
- En mars 1837,
Abd-el-kader se rendit en personne, à Médéah ou il installe son propre frère,
puis il se rendit à Cherchell, et, il termina sa visite par la Midtijia, là, il rencontra les Marabouts,
il leurs demanda d'exalter les passions religieuses et le fanatisme contre les chrétiens.
Rapidement la province d'Alger fut entourée d'ennemies de toutes parts.
Blidah les gorges de la Chiffa
- Le général Damrémont se résolut à briser cet encerclement.
- En avril 1837, il réunit sept mille hommes à Boufarik,
s'avança jusqu'aux portes de Blidah, reconnu le cours de la Chiffa, Koléa et l'embouchure du Mazafran.
La colonne ne rencontra aucun obstacle sérieux.
Par le traité de la Tafna,- signé le 30 Mai 1837, La province d'Alger, le Sahel, la plaine de la Mitidja, Blida et son territoire,
Coléah et son territoire, passés sous l'autorité de l'armée française, pendant quelques temps,
le calme régna dans province d'Alger.
- En Mai 1838, Le Maréchal Valée,
sur qui pesait la responsabilité de l'administration de l'Algérie,
sans tenir compte des injonctions ministérielles,
se porta sur Blida et Coléah qu'il occupa.
Il couvrit Blidah de deux camps retranchés,
l'un entre Blida et la Chiffa, l'autre à l'ouest de Blida, de manière à couvrir la route qui conduisait
au camp de l'ouest et les chemins qui conduisaient à l'est et à l'ouest de la plaine.
Blidah les gorges de la Chiffa
Monsieur Jean-Louis Bolle, nous décrit sa visite à Blida en Septembre 1838.
« Beni-Méred est pour ainsi dire au pied de la l’Atlas,
et l'on aperçoit- déjà, les bosquets de Bélida ou Blidah dans le lointain.
Cette petite ville, surnommée, la voluptueuse par les Arabes, à cause de ses beaux jardins et
des mœurs de ses habitants, se trouve cernés ou plutôt protégée par deux camps Français,
fort de cinq mille hommes.
Je ne parlerai point de Bélida inférieur, je ne l'ai pas visité.
Le camp de Belida supérieur ne ressemble pas à ceux de Douéra et de Boufarik,
on n'y voit aucune construction en pierre, officiers et soldats sont logés dans des baraques
en planches, d'autres sous des tentes. Le général Gringrét, qui commandait en septembre 1838,
disposait d'une petite maison couverte de tuiles.
Bélida était le poste le plus avancé.
On y a établi un camp aussi considérable, afin de tenir les Hadjoutes, à qui le traité Bugeaud
à concédé toute la partie de la plaine située au-dessus de la rivière de la Chiffa.
Il était à cette époque défendu d'entrer dans Bélida, aussi je ne l'ai point visité.
La ville est interdite aux Chrétiens, seuls deux chirurgiens militaires se rendent tous les matins,
chez le Hakzen, pour offrir leurs soins aux malades et distribuer gratuitement les médicaments.
Malgré cette interdiction, des habitants de Bélida sont venus à Alger pour vendre à
des faiseurs
de magnifiques maisons à deux étages moyennant une mise de fond et une faible rente.
Les maisons se sont donc vendues et bien souvent revendues par le même propriétaire,
à deux ou trois acheteurs différents.
Les Français ont établi un blockhaus du haut duquel on voit toute la ville comme si on y était.
La ville n'offre rien de remarquable, et sa population ne cesse de décroitre,
elle est actuellement de 1.200 âmes, de sorte que beaucoup de maisons tombent en ruine. ».
Blidah Bab - el - Sebt.
Rupture de la paix.
- Dans les premiers jours de Novembre 1839, la province d'Alger fut attaquée,
en moins d'un mois, plus de 200 soldats furent assassinés, des colons tués et leurs fermes brulées,
et cela sans qu'aucune déclaration de guerre, ne précéda cette agression.
- Quelque temps après, Abd-el-Kader écrivit au Maréchal Valée pour lui dire,
que tous les musulmans avaient arrêté le projet de recommencer la guerre sainte.
- Mais, bien avant cette missive,
toutes nos troupes disséminées sur divers points avaient été attaquées à l'improviste,
les colons de la plaine assaillis et massacrés, leurs récoltes pillées, leurs maisons incendiées,
des tribus amies avaient été exterminées, des convois enlevées aux portes d'Alger et leurs escortes égorgées.
- La province de Tittery avait suivi, les Beys de Médéah et de Milianah,
avaient traversé la Chiffa, à la tête de plusieurs milliers d'hommes, ils avaient attaqués les camps de Blida,
et forcé à la retraite la petite garnison.
- Les soldats français,
disséminés en petit nombre sur des points éloignés, isolés et hors d'état, se replièrent sur Alger.
La désolation était à son comble.
Blidah Rue et Boutiques Arabes.
Devant cette agression,- le Ministre de la Guerre, enfin, prit des mesures énergiques.
- De nouvelles troupes furent immédiatement embarquées pour Alger.
Elles arrivèrent dans les premiers jours de Décembre 1839, le Maréchal Valée, a la tête alors,
de forces suffisantes, divisa ses troupes en diverses colonnes et les lança contre
l'ennemie dans
toutes les directions.
- Toutes les positions furent reprises.
- Le 31 Décembre 1839,
entre Blida et la Chiffa, les troupes régulières d'Abd-el-Kader,
qui occupées le ravin de l'oued-el-Kébir furent taillées en pièces.
Ce jour-là, l'Emir perdit plus de quatre cents fantassins et cavaliers,
cinq cents fusils, trois drapeaux,
et deux canons restèrent au pouvoir des Français.
Blidah Le Marché Européen.
L'année 1840,- marqua la fin du pourvoir de l’Emir sur la province d'Alger,
une par une les villes furent prisent :
Cherchell, Médéah, Miliannah, par tout les troupes de l'Emir reculaient, mais la lutte fut rude.
- Blidah reçut ses premiers européens.
La visite de la Ville de Blida se poursuit sur la page suivante.
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