Les Petits Villages pendant la présence Française en Algérie
Fouka - Marine
Près de la mer, sur l'étroit trottoir côtier où la Méditertanée,
- en se retirant progressivement, a découvert des plages sablonneuses aux sols meubles et chauds,
les colons d'origine française, italienne ou espagnole établis à Fouka, Guyotville, Staouéli, Zéralda,
ont façonné un paysage original de parcelles rectangulaires, juxtaposées, encloses de haies de roseaux secs.
- C'est dans les cases de ce damier géant que mûrissent, à l'abri des vents, dans une atmosphère
de tiédeur et d'humidité marines, les légumes et les fruits précoces qui font prime sur les marchés parisiens.
- Ainsi façonné par sa démocratie rurale,
à l'image des riches campagnes européennes qui bordent la Méditerranée, le Sahel mérite d'être considéré comme le chef-d'œuvre de la présence française en Algérie.
C’est ainsi, que Henri Isnard dans son livre Algérie
, nous décrivait la côte turquoise en 1950.
Fouka-Marine La Plage vers 1892.
Mais tout n'avait pas était aussi rose au début.
- En 1859, Notre-Dame de Fouka, ou, Fouka Marine, avait eu bien du mal à exister.
Jules Duval nous donne quelques détails sur la création de cette annexe de Fouka :
Village maritime, sur le bord de mer, à 1 kil. au nord de Fouka,
à proximité d'une petite crique, crée par ordonnance du 7 janvier 1845.
La construction du village maritime
fut confiée, comme celle de Benjan, à un entrepreneur moyennant des indemnités pécuniaires
et une concession de 68 hectares 48 ares.
Ce village n'existe plus.
L'entrepreneur, après avoir touché les indemnités
pour les misérables cahutes dressées à ses pêcheurs, en a vendu jusqu'aux derniers matériaux.
Ce village renaîtra peut-être par les relations
avec la Mitidja et Blida, quand sera ouverte la route qui de Blida doit aboutir à la mer.
Fouka-Marine La Plage vers 1948.
Aprés la secondes guerre mondial,- Fouka-Marine, c'était surtout le tourisme et l'activité marine.
- le tourisme c'est simplement :
- Les mille cinq cents estivants
qui venaient chaque saison profiter de la clémence du climat à Fouka-Marine.
- Les deux cents petits cabanons qui avaient leur fidèles habitués.
- Mais, le maire, M. Aubert, et ses collaborateurs,
songèrent fort à lancer le tourisme à plus grande échelle.
Comment, pensaient-ils,
les amateurs de pêche ne seraient- ils pas attirés par les fonds poissonneux de la côte,
comment cette plage, à quelques lieues d'Alger, n'inviterait-elle pas les baigneurs à la tranquillité ?
- Seulement deux obstacles était à surmonter avant d'arriver à ces résultats :
- Il faudrait un port, or il n'yen avait pas.
- Il faudrait rendre la plage attractive aux amateurs de farniente sur le sable chaud.
Fouka-Marine La Plage vers 1962.
- Un port s’était presque indispensable.
- Les anciens se souviennent encore d'un soir de mauvais temps,
où il fallut tirer les bateaux sur la grève avec des cordages empruntés aux riverains.
Ce soir-là, il y eut plus de peur que de dégâts, mais c'était un avertissement.
- Tous les bateaux,
les chalutiers en particulier ne font pas escale à Fouka à cause de la proximité
des deux ports de Bou-Haroun et de
Sidi-Ferruch dont la renommée est difficile à effacer.
- En 1958,
- les promoteurs de ce projet ne voyaient pas si grand.
Ils se contentèrent simplement d'une jetée pour abriter les bateaux de l'ouest...
- Pour la plage,
- Des travaux de dérochement et une digue de protection furent les tâches préliminaires.
Mais, Les événements de 1962 arrêtèrent tous ces projets …..
Fouka Marine dernier souvenir
Sur la page suivante, lettres du Général Bugeaud sur le Village de Fouka.
Les Petits villages d'Algérie