Les Petits Villages pendant la présence Française en Algérie
Gouraya
L'enseignement.
Tous les garçons,
- fils d'étrangers, de sujets ou de citoyens français vivant dans la commune de Gouraya ont la possibilité
d'être scolarisés, à l'école de garçons du village, sous la férule d'un instituteur d'origine corse.
- Une école a été ouverte sur la rive gauche de l'oued Dreha qui limite le village à l'ouest,
les garçons musulmans peuvent la fréquenter, elle est dirigée par un instituteur kabyle,
peintre de talent, qui terminera une carrière commencée à l'Ecole normale de la Bouzaréah,
à la cour du roi du Maroc comme chef du protocole.
Quant aux filles,- depuis la disparition de l'école des Soeurs, située à l'ancienne douane, à gauche de la gendarmerie,
elles accomplissent toute leur scolarité à l'école de filles construite à droite de l'entrée du bordj.
- Avant 1920,
une école mixte accueillait les filles européennes ou musulmanes du village,
les jeunes filles musulmanes étaient de plus en plus nombreuses à fréquenter l’école de la république
dans un contexte excessivement religieux.
Gouraya, l'infirmerie et l' entrée Est du village.
A cette époque, comme à l'époque de Jonnart,- les jeunes filles musulmanes de la fraction des Solaya sur la rive gauche de l'Oued Keller,
à cinq heures de mulet de la côte, comme toutes les filles de la montagne, ne reçoivent aucune instruction.
Seuls, les garçons recevaient l'enseignemaient de deux tolbas qui enseignent l'arabe et le Coran.
- L'école des enfants musulmans
a été construite à l'emp1acement de la première infirmerie, transférée à l'entrée Est de Gouraya,
à proximité du marché et de la maison d'un des deux neveux du Gouverneur.
- Les deux écoles du village
qui remplacent celles du bordj, sont construites symboliquement à l'extérieur, bien avant la construction
de la poste, elles seront inaugurées par le Gouverneur Général.
La nièce du gouverneur, Mlle Suzanne Jonnart,
coupe le ruban symbolique de l'Ecole des Filles avec des ciseaux d'argent que lui remet la descendante
d'une des vingt-neuf plus anciennes familles de Chéragas.
Gouraya, Le Chateau du Gouverneur.
Les Musulmans du village et des douars.
A l'époque de Jules Cambon
- qui a été gouverneur de l’Algérie de 1891 à 1897,
seulement trois ans avant l'arrivée du Gouverneur Général Jonnart, on disait de ce gouverneur
qu’il était un précurseur dans sa façon de traiter les musulmans,
sa doctrine aurait pu être la suivante :
ennemis d’hier, futur amis de demain.
- Grace à lui et ensuite à Jonnart,
les musulmans cessent d'être l'ennemi vaincu pour devenir des « sujets Français » .
- Ils commencent à travailler dans la colonie Française et à fréquenter les écoles de la république,
ce qui est sans doute l'essentiel pour l'avenir de cette terre d’Algérie.
- Les Sociétés Indigènes de Prévoyance, les S.I.P.,
qui étaient des coopératives instituées par Jules Cambon se développent dans le même esprit
que les coopératives des Européens.
- Lentement,
les premiers enfants musulmans fréquentent l’école de la république,
dans un premier temps, seuls les garçons sont assis sur les banc de nos écoles,
puis quelques filles arrivent à leur tour.
Gouraya, Fête du Marabout
Sidi Aïssa.
Avant l’arrivée des Français,- seuls les garçons recevaient une instruction coranique,
transmisse par les tolbas (pluriel de taleb), ces tolbas, voyageurs infatigables, sillonnent l’Algérie
dans tous les sens, ils transmettaient toujours le même modèle culturel qui façonne les mentalités.
- Détendeurs de la culture, les Tolbas occupent plusieurs fonctions, ils sont :
Maîtres d’écoles coraniques, agents de culte, magistrats et surtout arbitres.
- Le monde rural leur appartient, ils sont très actifs et la paysannerie leur est acquit.
- Exclus de tout enseignement,
les femmes étaient chargées de maintenir les traditions ,
la langue berbère et les coutumes.
A Gouraya, il y avait beaucoup de Marabouts. - On visite leurs tombes,
on organise des repas pour rendre hommage à leurs oeuvres et pour un tas de choses.
Les plus importants marabouts de Gouraya sont :
Sidi Aïssa Sidi Brahim el Krouas Sidi M'hamed El Khadher
Gouraya La Poste.
La gendarmerie.
- Le bâtiment de la gendarmerie
était à l’origine un fort, de construction carrée, avec aux deux angles opposés, une tourelle carrée,
avec un créneau sur chaque côté.
Note : Ce fort a sans doute était construit vers 1850, il faisait sans doute partie de la ceinture
des postes avancés, mais je n'ai pas trouver de date de construction.
- C’était une bâtisse imposante par son architecture, mais pas très haute,
il y avait pas d’étage, sauf pour les deux tours carrées qui étaient légérement plus hautes que le toit.
- De chaque côté du porche d’entrée,
les logements occupaient toute la façade, avec à droite,
l’une des deux tours carrée qui était en avant
de la façade, il y avait également des logement sur le côté gauche.
Au fond, on trouvait la prison, à coté de l’endroit où était stocké la paille pour les chevaux,
les écuries, la buanderie et les toilettes.
- Sur le coté droit, où il y avait une sortie vers les jardins, on trouvait l’armurerie.
La cour carrée était bordée d’un trottoir et parsemée de quelques arbres fruitiers.
Gouraya Le Fort de la gendarmerie.
Les premiers registres d’états civils, spécifiques à commune mixte de Gouraya, ont été ouverts le 15 Juin 1876.
Mariages.
- 1876, cette année là, un seul mariage a été enregistré.
Le 26 Septembre 1876, le Maire de Gouraya, Bastard Joseph maria,
Plançon Gaspard , cultivateur, né à Fumay dans les Ardennes à
Ricord Marie Rose, née à Grasse dans les Alpes Maritimes.
Les témoins : Dubois Jean, Négociant, Noble Henri, Cultivateur,
Ardisson Louis, Distillateur, Ardisson Claude (Fils), Distillateur.
- Ensuite, il fallut attendre . . .
le 8 Septembre 1877,
Delorenzi Giacono , maçon, épouse
Bonnefoy Caroline Aglaé , née dans le Var et agée seulement de 17 ans.
Les témoins : Faure Jean Louis, Géomètre, Ardisson Louis, Distillateur,
Delorenzi Antoine, Maçon, Seingessen Philippe.
Gouraya Hôtel du Rivage.
La visite du Village de Gouraya se poursuit sur la page suivante..
Les Petits villages d'Algérie